République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 22 janvier 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 3e session - 3e séance
IU 604
M. Gérard Ramseyer. Monsieur le député-poète, oubliant Lamartine et cette obscure clarté qui tombe des étoiles, vous m'interpellez de manière urgente sur les vélos sans lumière !
Est-ce réglementaire ? me demandez-vous. Réponse : non. L'ordonnance fédérale sur la circulation routière et les exigences requises pour les véhicules fixe un cadre - un cadre de vélo, bien entendu - précis en la matière.
Votre deuxième question demande ce que fait la police pour faire respecter par les cyclistes les règles essentielles de la circulation ? La police agit sur deux plans. Le plan de la prévention : des campagnes de sensibilisation ont lieu dans les écoles. Les adultes sont également touchés par le biais d'actions lancées régulièrement par la police avec des partenaires comme ASPIC, le TCS, etc. La dernière a eu lieu en mai 1998 et la prochaine est programmée pour mai 1999.
Concernant les interventions et les sanctions, en cas de constat d'équipement non conforme, des amendes d'ordre sont adressées aux contrevenants. Je dois reconnaître qu'il y en a une petite cinquantaine par année. Faut-il, dès lors, intensifier les interventions et les sanctions ? J'ai porté ce point à l'ordre du jour de notre réunion du 26 janvier prochain avec M. le chef de la police genevoise.
J'aimerais cependant vous rassurer quelque peu, Monsieur le député. Les accidents impliquant des cyclistes ont diminué de 47% en sept ans. En 1997, il y en a eu 151 sur un total de 4248 accidents de la circulation. Je suis d'accord avec vous pour dire que ce sont 151 accidents de trop. Soyez d'accord pour admettre avec moi que c'est néanmoins extrêmement peu.
Je me suis adressé, Monsieur le député, à l'automobiliste convaincu que vous êtes, ce qui prouve que s'il y a des vélos sans lumière, il y a aussi des lumières à vélo ! (Rires.)
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Je prie les journalistes de ne pas m'obliger à faire évacuer la tribune de la presse et d'avoir une tenue qui respecte le Grand Conseil. Je n'accepte pas de telles manifestations de la part de la presse et je ne voudrais pas revenir encore une fois sur ce sujet ! Monsieur Ramseyer, vous pouvez poursuivre.
M. Bernard Annen. La neutralité journalistique !