République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 18 décembre 1998 à 17h
54e législature - 2e année - 2e session - 61e séance
IU 584
M. Guy-Olivier Segond. Monsieur de Saussure, vous m'avez interpellé au sujet de la nomination de Mme Annie Mino au poste de directrice de la santé. J'aimerais tout d'abord vous rappeler, pour la forme et pour la bonne règle, que, selon la constitution genevoise, non seulement le Conseil d'Etat dirige l'administration mais qu'il nomme et révoque les fonctionnaires et qu'il le fait librement, selon sa pleine et entière compétence.
Dans l'enceinte du Grand Conseil, il n'est pas d'usage que les députés commentent telle ou telle nomination, voire jettent en pâture les noms des collaborateurs de la fonction publique.
Sur le fond, la nomination de Mme Annie Mino a été effectuée selon les règles traditionnelles après un appel d'offres, après examen des candidatures et à la suite des délibérations du Conseil d'Etat. Mme Annie Mino a été nommée régulièrement à la tête d'une direction connue, en l'occurrence la direction générale de la santé, qui n'applique pas la politique décidée par telle ou telle personnalité dans sa tour d'ivoire. Elle applique les lois et les politiques définies par le Grand Conseil et mises en oeuvre par le Conseil d'Etat.
C'est dans ce cadre que la direction générale de la santé et en particulier sa titulaire, à partir du 1er mars, sont chargées de la politique de la promotion de la santé et de la prévention des maladies et des accidents, de la mise en oeuvre de la planification sanitaire que vous avez récemment votée, de la mise en oeuvre du réseau de soins, de la surveillance des professionnels de la santé, de l'octroi des autorisations de pratique, de l'instruction des dossiers, du travail des commissions de surveillance, etc.
Pour le reste, il est vrai qu'en neuf ans j'ai constaté que, quelle que soit la décision prise par le Grand Conseil ou par le Conseil d'Etat, elle appelait toujours de la part de tel ou tel acteur du système de santé des réactions qu'on peut qualifier d'infantiles. C'est peut-être la raison pour laquelle, au lieu de nommer une personne ayant une formation de psychiatre, j'aurais dû nommer une personne ayant une formation de pédiatre ! (Rires et applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.