République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 23 octobre 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 12e session - 42e séance
IU 556
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. Je réponds aux interpellations du député M. Rémy Pagani. Concernant votre première question et dans votre première interpellation, vous avez abordé la question des réserves spéciales constituées par l'aéroport international de Genève. Ces réserves répondent à l'exigence de prudence du bilan et sont parfaitement admissibles du point de vue de la technique comptable. Certes, il est toujours possible de discuter de l'opportunité ou de l'ampleur de certaines réserves. Je tiens cependant à rappeler que les comptes de l'aéroport international de Genève font l'objet à tout le moins d'un triple contrôle. A savoir, par le conseil d'administration - au sein duquel se trouvent d'ailleurs les représentants de tous les groupes parlementaires représentés ici - par une fiduciaire externe puis, en dernier ressort, par le Conseil d'Etat.
Les choix économiques que traduisent les réserves constituées ont été approuvés. Il y a dès lors un abus de langage manifeste à parler comme vous le faites, Monsieur le député, de spoliation des caisses de l'Etat, d'autant que, lorsque ces provisions seront le cas échéant dissoutes, le montant non utilisé sera réintégré dans le compte de résultat de l'aéroport.
Je vous informe, d'autre part, que l'AIG se soumettra - conformément aux recommandations de l'inspection cantonale des finances - aux normes comptables internationales IAS dès l'exercice 1999, ce qui permettra - je l'espère - de lever toute question à l'avenir sur la comptabilité de l'aéroport international de Genève.
Pour le surplus, vous souhaitez savoir si la substance de ces réserves a été atteinte suite à la récente chute des cours boursiers. Je puis vous rassurer pleinement. La direction de l'aéroport international de Genève ne pratique en effet que des placements sûrs, du type bon père de famille, soit essentiellement sous forme d'obligations et de placements à terme. En particulier, il n'existe pas d'investissement en actions. Il en découle que, faute d'ambition spéculative, l'AIG n'est frappé ni par la fièvre ni par la déprime boursière.
Cette interpellation urgente est close.