République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 24 septembre 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 11e session - 37e séance
IU 544
M. René Longet (S). J'ai deux interpellations urgentes. La première concerne une circulaire curieuse de la Banque cantonale.
Je suis client de cet établissement public et, à ce titre, j'ai été très désagréablement surpris de recevoir une circulaire que je considère comme étant complètement à côté de la plaque. Elle me donnait un mot d'ordre de votation, critiquait de manière partisane un parti politique représenté au Grand Conseil.
Ce militantisme de la part d'un établissement public est absolument inacceptable. Il s'est déjà manifesté lors de la récolte des signatures, il s'est manifesté aussi à l'intérieur par des pressions sur les salariés appelés à défendre une entreprise qui se représentait comme une forteresse assiégée par des politiciens irresponsables.
S'il y a une preuve de la politisation actuelle de la banque, c'est bien cela ! En prétendant se défendre contre une politisation que nous aurions voulue ici, la BCG fait d'ores et déjà de la politique.
Comment pouvons-nous admettre qu'un établissement public fasse du militantisme politique institutionnel ? Je voudrais connaître la position du Conseil d'Etat à cet égard.
Comment peut-on faire savoir à la Banque cantonale que, si elle veut s'engager, elle doit le faire en faveur des positions que nous, représentants du peuple, avons votées ici, à la majorité ?