République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 juin 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 10e session - 29e séance
IU 527
M. Christian Brunier (S). Ma deuxième interpellation concerne M. Segond. Mesdames et Messieurs les députés, nous savons que la faculté de médecine s'est prononcée très clairement contre le RHUSO. La démocratie donne heureusement le choix aux citoyennes et citoyens, individuellement ou en groupe, de pouvoir exprimer leur opinion et donner des mots d'ordre sur tel ou tel sujet soumis au verdict populaire.
Selon les règles élémentaires de la démocratie, le choix de ces médecins est tout à fait légitime. Par conséquent, nous comprenons mal ou pas du tout la déclaration exprimée sans retenue par M. Guy-Olivier Segond dans le dernier «Info-Dimanche» affirmant, je cite : «Ce qui m'étonne chez les médecins, c'est que des gens aussi intelligents individuellement soient aussi stupides collectivement !». (Rires.) Monsieur le conseiller d'Etat, cette déclaration est franchement insultante et scandaleuse. En conséquence, est-il encore possible d'exprimer librement sa pensée lorsque l'on dépend du département de l'action sociale et de la santé ou va-t-on sombrer dans un maccarthysme à la Segond ? (Rires et applaudissements.)