République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 juin 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 10e session - 29e séance
IU 523
M. David Hiler (Ve). Mon interpellation s'adresse au Conseil d'Etat s'agissant de relations avec la Confédération, mais plus particulièrement à M. le conseiller d'Etat Ramseyer.
J'ai appris que l'ODR, l'Office des réfugiés, las de payer un loyer très élevé pour les locaux du CERA, avait l'intention de quitter Genève. Dans un premier temps, cette institution envisage de déménager et est à la recherche de locaux adéquats pour la poursuite de son activité, locaux qu'elle pourrait soit acquérir, soit louer à prix modéré. En gros, cela doit signifier la caserne ou l'une ou l'autre des places d'armes de ce canton. Seulement, il semble que les autorités cantonales montrent peu d'empressement à faire des propositions. Du côté de la Confédération et de l'Office des réfugiés en particulier, on ne se montre pas trop attristé parce que cela permettrait un déménagement soit à Vallorbe, soit à Fribourg avec évidemment une présence des oeuvres d'entraide beaucoup moins importante.
Ma question est la suivante : dans la vocation humanitaire et internationale de Genève, le fait d'offrir une assistance suffisante à des personnes qui prétendent au statut de réfugié justifie-t-il que des efforts soient faits pour offrir une solution valable en termes de locaux ? Le Conseil d'Etat est-il décidé à le faire ou préfère-t-il laisser traîner l'affaire en faisant une prière pour que ce centre soit déplacé de sorte qu'il n'ait plus, lui non plus, de vagues politiques à redouter ? Si tel était le cas, je crains que le Conseil d'Etat doive s'abstenir pendant très longtemps de discours sur la vocation internationale et humanitaire de Genève car Vallorbe et Fribourg, c'est la situation de Chiasso pour la Romandie. (Applaudissements. Le président agite la cloche.)