République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 12 juin 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 9e session - 27e séance
IU 504 et objet(s) lié(s)
16. Réponse du Conseil d'Etat aux interpellations urgentes suivantes :
M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. Si vous le permettez, je répondrai conjointement aux interpellations urgentes 504 de M. Thomas Büchi et 507 de M. Jean-Pierre Gardiol, puisque les deux portent sur les mêmes objets.
Il est exact que le Conseil d'Etat a choisi de renoncer à financer les ouvrages consistant en des traversées couvertes sous Vésenaz, Onex et Meyrin, lesquels figuraient au plan de trésorerie. L'impératif budgétaire en est, évidemment, la raison.
Ces ouvrages sont de nature essentiellement communale. Je ne conteste pas qu'ils offrent des avantages et méritent d'être construits, mais, n'ayant pas d'impact sur le plan de circulation cantonale, leur nécessité ne saurait être considérée comme prioritaire.
A l'époque où les caisses étaient pleines d'argent, plusieurs de ces projets étaient déjà élaborés et n'avaient pas été réalisés. Aujourd'hui, il serait difficile d'accepter leur concrétisation, même s'il est souhaitable que l'Etat de Genève mène, le plus possible, une politique anticyclique.
Dans le cadre de la table ronde, on demande aux communes de fournir des efforts importants. Par conséquent, il serait difficile de leur donner d'une main ce que l'on envisage de leur reprendre de l'autre.
Grâce au volume des investissements, il est vrai que de tels ouvrages exercent un effet de relance, effet que le Conseil d'Etat tente de produire en s'efforçant de maintenir le niveau élevé des investissements en tant que tels. La répartition entre ces investissements se fait en fonction de différents critères, notamment une plus-value à long terme et des emplois, également à long terme.
S'agissant plus spécialement du génie civil, nous souhaitons tous, par exemple, la construction de voies de tram.
Il n'y a pas de concertation à deux vitesses, Monsieur Gardiol, mais une décision du Conseil d'Etat qui a pris ses responsabilités en fixant l'objectif à atteindre, les enveloppes et le montant des investissements. Leur montant n'est évidemment pas soumis à la table ronde, pas plus que leur choix dans l'enveloppe globale.
Si nous vous avions proposé un paquet de 700 ou 800 millions d'investissements en vous demandant d'opérer vos choix, vous auriez reproché au Conseil d'Etat de manquer de courage et de clarté. Nous avons fait nous-mêmes le choix des investissements en vue d'assainir les finances publiques.
Si les communes trouvent leurs propres moyens de financement sans impliquer l'Etat, rien ne les empêche d'explorer cette piste.
Pour toutes ces raisons, le projet de loi 7784 sur la traversée de Vésenaz est retiré.
Le Grand Conseil prend acte du retrait du projet de loi 7784.
Ces interpellations urgentes sont closes.