République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 15 mai 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 8e session - 19e séance
IU 485
M. Gérard Ramseyer, président du Conseil d'Etat. L'Organisation mondiale du commerce fêtant son cinquantième anniversaire, une bonne dizaine de chefs d'Etat viendront à Genève. Ils seront accompagnés d'environ cent cinquante premiers ministres, ministres et diplomates de haut rang.
Dans sa séance du 27 avril, le Conseil fédéral a décidé certaines mesures. Il a assigné au corps des gardes-frontière, et non à l'armée, de renforcer le contrôle aux frontières et celui des personnes. Je rappelle que Genève a cent quatre kilomètres de frontière avec la France et plus de cent passages carrossables gardés, mal gardés, plus ou moins surveillés ou pas surveillés du tout.
Cette mission impossible pour les gardes-frontière ne peut devenir possible que si certains passages pouvant être fermés le sont. Il y en a seize, dont celui de Dardagny.
Monsieur le député, j'ai pris note de vos déclarations selon lesquelles l'Europe devait, ce week-end, converger vers Dardagny. J'en suis particulièrement heureux pour vos produits renommés. Et je me dis: tant pis pour les Clos Vougeot, Hospices de Beaune, Riquewihr ou Mouton-Rothschild, ils n'ont qu'à se payer un député de votre trempe !
Vous me rappelez notre ami commun, Jean-Pascal Delamuraz, qui s'écriait un jour, depuis son bureau de Lausanne : «Voyez-vous, Mesdames et Messieurs, Paris c'est bien joli, mais c'est loin de tout !»
J'ai donc le plaisir, Monsieur le député, par ailleurs vigneron-encaveur, de vous informer que la police a décidé de se débrouiller comme elle le pouvait. La douane de Dardagny sera ouverte demain, selon votre demande, de 8 h à 20 h. Santé et plein succès aux vignerons-encaveurs genevois ! (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.