République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 19 décembre 1997 à 17h
54e législature - 1re année - 3e session - 64e séance
IU 416
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Le 21 février dernier déjà, vous interpellâtes mon ancien collègue sur le même sujet. Il avait alors souligné que les compétences du département militaire cantonal étaient limitées dans le domaine que vous connaissez; ce dernier n'ayant pas la compétence d'accorder des reports, s'agissant d'école de recrues, de cours d'avancement ou d'autres obligations militaires.
En revanche, mon collègue vous avait dit ce que je vais vous répéter. Si des problèmes apparaissent, lorsqu'il s'agit d'emplois menacés ou pour faciliter la recherche ou l'obtention d'un emploi, je suis prête, tout comme mon collègue l'était, à faire les démarches nécessaires sur la base de vos informations au cas par cas. C'est la seule possibilité que nous ayons d'agir dans ce domaine.
Je ne peux pas faire de miracles, mais j'ai la volonté constante - c'est ce que vous souhaitiez m'entendre dire - de poursuivre la politique de mon prédécesseur. Sachez que tel est bien le cas et que, après avoir lu ses engagements, je les fais miens !
Le Le président. La réponse à l'interpellation urgente de M. Gilly n'est pas close, car le conseiller d'Etat Carlo Lamprecht désire également répondre.
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. La question posée par M. Gilly relève d'une problématique bien plus large : celle des critères à l'engagement.
Malgré la situation restrictive d'un marché de l'emploi devenu plus exigeant au niveau de l'entreprise - tant en ce qui concerne la qualification que la disponibilité du personnel - nous n'avons pas connaissance, au niveau du département, d'une politique systématique en faveur des jeunes devant faire face à leurs obligations militaires. La sensibilisation au devoir ne doit pas pénaliser l'engagement des jeunes gens concernés, mais doit pour le moins rester nécessaire.
Le département peut agir de deux manières différentes : la première, à travers les relations avec les entreprises et l'office cantonal de l'emploi. Ces relations sont ciblées, et je veillerai à ce que l'on invite les jeunes ayant des difficultés à en parler avec les conseillers en placement qui sauront dûment informer notre personnel. Les relations établies par les conseillers en placement avec les chefs du personnel ou les personnes chargées de recrutement dans les entreprises permettront alors, dans la mesure du possible, de résoudre ce problème.
La deuxième est celle menée par le département de l'instruction publique en faveur des jeunes effectuant leur école de recrues et se trouvant sur le marché de l'emploi à la fin de leur période de service. Des contacts sont pris régulièrement avec les commandants d'école, afin qu'ils autorisent, durant le service, les démarches nécessaires, les séances d'information et les entretiens d'embauche.
Le département militaire fédéral organise avec l'OFIAMT, les offices cantonaux du travail et les offices régionaux en placement, une information systématique dans les écoles de recrues avec mise à disposition d'informations sur les offres d'emploi. Vous avez pu apprendre par la presse que l'armée est devenue un bon office de placement, puisque environ 50% des gens qui sont passés par l'armée pour trouver un emploi en ont trouvé un grâce à elle.
Cette interpellation urgente est close.