République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 2 octobre 1997 à 17h
53e législature - 4e année - 11e session - 47e séance
I 1990
M. Chaïm Nissim (Ve). J'avais oublié que je n'avais pas vraiment posé la question... (Rires.) J'en avais parlé en privé avec M. Maitre...
La présidente. Il s'agit d'une réponse ou d'une interpellation ?
M. Chaïm Nissim. Il s'agit d'une très brève interpellation, Madame la présidente ! Désolée, Madame la sautière ! Comme Fabienne vient de me le dire, je me suis trompé...
Il y a trois ans, dans le cadre du budget, c'était un gros paquet de projets de lois que nous avons tous voté sans très bien le lire. Un de ces projets parlait d'une bourse. A l'époque, il ne s'agissait pas d'une bourse Internet mais Vidéotex, Internet n'ayant pas encore l'immense base qu'il a aujourd'hui.
A cette bourse, les chômeurs pouvaient indiquer leurs capacités professionnelles et les employeurs choisir en fonction de leurs besoins ou afficher une espèce d'étiquette Internet pour dire, par exemple, qu'ils étaient à la recherche d'un chauffeur-livreur. Le chauffeur-livreur, lui, pouvait s'inscrire. Cela permettait de favoriser l'emploi.
J'aimerais savoir ce qu'est devenu ce projet, car je me suis laissé dire qu'il était à peu près mort-né et que cette bourse n'avait jamais vraiment vu le jour.
Est-ce la vérité, Monsieur Maitre ?
M. Jean-Philippe Maitre, président du Conseil d'Etat. Le député Nissim s'inquiète de savoir si un crédit n'aurait pas été utilisé. C'est bien de s'en soucier, mais la bonne préoccupation est de ne pas utiliser le crédit si l'on n'en a pas vraiment besoin.
En effet, à la suite d'une gestion commerciale rigoureuse de l'ensemble des projets touchés par ce crédit et d'une prise en charge financière plus importante que prévu par la Confédération, les crédits d'infrastructure concernés par ce projet n'ont pas été touchés en ce qui concerne la gestion.
Par ailleurs, la collaboration avec l'université a permis de ne pas mettre à contribution la totalité de la partie innovation relative au développement de ce projet. La technologie de communication a pu être réalisée dans le cadre des projets pilotes de l'Etat, en réutilisant des réalisations financées par des crédits alloués à l'OCIRT et au registre du commerce.
Pour ces raisons, les crédits n'ont pas été épuisés, alors que les activités de développement n'ont cessé d'être menées sans discontinuité. Désormais, tout est prêt pour la concrétisation de la dernière étape de ce projet qui demandera la mise à jour des équipements de cet office. Mais cela fait partie des projets traités dans le cadre de la nouvelle structure centralisée de développement des projets informatiques de l'Etat.
M. Chaïm Nissim (Ve). Vous confirmez, Monsieur Maitre, que ce projet voté voilà trois ans n'a toujours pas abouti ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui il n'existe toujours pas de bourse Internet pour les chômeurs ?
Si j'étais chômeur, je ne pourrais donc pas mettre ma petite étiquette pour dire ce que je sais faire et rencontrer éventuellement un employeur ?
Vous constatez quand même que, malgré toutes les études faites pendant trois ans et tout l'argent dont dispose l'Etat, on n'a pas réussi à faire une chose extrêmement simple, à savoir favoriser les rencontres entre employeurs et chômeurs !
C'est tout de même fantastique, vous ne croyez pas ?
M. Jean-Philippe Maitre, président du Conseil d'Etat. Il existe effectivement des moyens permettant aux chômeurs de faire valoir leur curriculum vitae, leurs compétences, etc., que ce soit par des systèmes Vidéotex ou d'autres systèmes informatiques.
En revanche, nous avons dû corriger la mise en place d'un double système. Au début, voilà trois ou quatre ans, ou plus peut-être, nous avons mis en place un système informatique propre à Genève, il s'agissait de WIN OCE, car le système PLASTA dépendant de la Confédération n'était pas assez développé et peu utilisable.
Depuis, après des demandes réitérées des cantons, notamment, et de ses propres développements, le système PLASTA a été mis à jour de manière tout à fait satisfaisante.
Nous avons donc décidé d'abandonner le système WIN OCE, dans lequel un certain nombre de modules prévus seront repris soit dans PLASTA soit dans les systèmes informatiques globaux mis en place à l'Etat de Genève.
Cette interpellation est close.