République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 27 juin 1997 à 17h
53e législature - 4e année - 8e session - 38e séance
IU 363
M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. Les questions de cette interpellation urgente sont les suivantes :
1. Faut-il construire un garage de l,2 million de francs avec les deniers publics, en le faisant passer sous une rubrique financière pour la protection civile ?
2. Si c'est vraiment un abri de protection civile, est-il nécessaire de prévoir six à sept cents places, alors que des villas du quartier en sont équipées ?
Il s'agit là d'une volonté locale d'améliorer la situation de la population colognote en lui offrant une répartition plus adéquate des places protégées. En matière d'obligation formelle, une cinquantaine de places aurait suffi par rapport au nombre d'habitants.
Dans le cas présent, l'ensemble de l'ouvrage est financé par la commune seule. Cette réalisation ne coûte pas un sou à la Confédération et au canton. Par conséquent, la commune est libre d'agir selon son choix.
Il convient de préciser que toutes les villas ne sont pas équipées, l'obligation de construire des abris dans les résidences individuelles ne datant que des années 60.
De surcroît, je vous signale qu'aucun abri public n'existe sur le coteau de Cologny dont la surface équivaut à la moitié de celle de la commune.
Vous demandez encore si l'on doit, dans le cadre de la restructuration de la PC du canton de Genève, construire ce type d'abri aux utilités plus que douteuses, selon votre appréciation. Je me contente de vous informer qu'il s'agit d'une disposition fédérale sur le principe et non d'une disposition cantonale.
J'ajoute que ce type d'abri collectif correspond mieux aux risques actuels qu'à ceux qui existaient au moment de la création de la protection civile.
Votre dernière question étant : «Où sont donc les menaces ?», je ne vous répondrai pas qu'elles viennent de l'Est ou de l'Ouest. Les menaces sont diverses et plus seulement guerrières. La protection civile actuelle est également conçue pour des risques majeurs.
Cette interpellation urgente est close.