République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 314
12. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Pierre Vanek sur la politique du Conseil d'Etat sur Creys-Malville. ( ) IU314
Mémorial 1997 : Développée, 1442.

M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. Le député Vanek s'est livré hier à la lecture d'articles de revue de presse. Il a commencé par prendre certains textes, dans lesquels je me serais exprimé d'une certaine manière, défendant certaines positions que je n'aurais pas défendues ensuite dans d'autres articles. Je vous confirme donc que les dernières lectures citées par vous sont les bonnes.

Dans votre deuxième question, vous me conseillez de m'exprimer avec moins de subtilité et de finesse, évitant ainsi d'entraîner des interprétations, comme celles dont nous sommes les témoins.

Monsieur Vanek, je n'entends pas renoncer à la subtilité et à la finesse, et surtout pas sur des problèmes aussi délicats que ceux du recyclage des déchets nucléaires et de la sécurité en général.

Etre déterminé sur la question d'une installation nucléaire comme celle de Creys-Malville et rappeler que, en tout premier lieu, nous devons respecter la constitution dans ce canton est une bonne chose, même si, par ailleurs, on y est parfois opposé, suivant ses convictions.

Mais, quelles que soient nos opinions, la sécurité des populations doit être prépondérante en toute circonstance. Actuellement, le Gouvernement français, les ministères concernés par ce dossier ont engagé une réflexion et formulé des suggestions qui, en matière de sécurité, ne sauraient être traitées avec légèreté et justifient de notre part un intérêt soutenu pour un débat qui dépasse les frontières de l'hexagone, puisque c'est un sujet qui, pour le moins, touche l'ensemble de l'Europe.

Au sujet de votre troisième remarque, vous m'aviez déjà posé la question en demandant pourquoi l'Etat persistait à conduire une procédure de manière indépendante, alors qu'il pourrait rejoindre les diverses associations et communes engagées dans cette dernière.

Il n'en est pas question ! L'Etat a une spécificité qui le conduit à entretenir des contacts avec les autorités françaises d'une nature différente, dont nous entendons bénéficier. Nous pensons que les deux procédures sont complémentaires.

Pour le surplus, cela vous permet d'avoir la plus grande liberté dans la manière d'exprimer votre opposition à tel ou tel projet, selon vos propres critères de choix. En aucun cas, nous ne voudrions y être associés et cela ne saurait affaiblir notre détermination de respecter tout simplement la constitution.

Cette interpellation urgente est close.