République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 mars 1997 à 17h
53e législature - 4e année - 4e session - 11e séance
IU 315
M. Pierre Meyll (AdG). Je m'adresse à M. Joye, mais également à l'ensemble du Conseil d'Etat et à M. Maitre en particulier.
Concernant le stade des Charmilles, nous assistons, en commission des travaux, à un débat irréaliste qui ressemble à un pugilat. Nous ne pouvons pas obtenir tous les renseignements que nous désirons; le ballon passe mal.
Certaines déclarations révèlent que le Conseil d'Etat n'est pas uni dernière le département des travaux publics, loin s'en faut ! Nous n'avons pas tous les documents, notamment ceux concernant la CISIN, mais il appartient à la Commission fédérale de s'occuper de l'installation des stades. Or nous ne savons pas si le canton de Genève est inscrit et nous ne connaissons pas les conditions lui donnant le droit de s'inscrire. Dans ce flou, nous aimerions pouvoir contrôler de visu certaines informations.
Dans la «Feuille d'avis officielle» du 29 janvier, Monsieur Maitre, on lit : «Ce projet de loi, dès son adoption par le parlement, permettra d'ouvrir le concours concernant cette infrastructure.» Or, quelques colonnes plus loin, on trouve un avis de préqualification pour ce fameux concours que vous ne vouliez ouvrir qu'au moment où le projet de loi serait accepté !
Selon nos renseignements, il y aurait huit qualifiés qui toucheront chacun 50 000 F, un prix de 200 000 F et tous les frais inhérents à l'organisation de ce concours. Si l'on y ajoute les frais de déplacement de certaines personnes depuis les Etats-Unis, il semble que l'on atteigne le million sans problème, alors que vous, Conseil d'Etat, n'étiez pas favorable à ce concours avant son retour devant le Grand Conseil !
S'agit-il d'un gaspillage ? D'une mésentente ? Lorsque j'ai posé la question à M. Joye, il m'a répondu d'une façon peu convaincante que M. Maitre «s'était trompé». Si M. Maitre «se trompe» dans une telle situation, c'est grave, mais il est encore temps de corriger le tir. S'il ne le fait pas, c'est la preuve que le département des travaux publics va de l'avant tout seul. C'est grave, également, de gaspiller de l'argent.
La situation m'apparaît suffisamment inquiétante pour mériter une réponse rapide. A la commission des travaux, on ressent des pressions inacceptables. Dès que l'on parle de football, les «liberos», joueurs essentiels dans une équipe de football, se déplacent dans tous les coins du stade.