République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 février 1997 à 17h
53e législature - 4e année - 3e session - 5e séance
IU 304
M. Luc Gilly (AdG). Ma troisième interpellation, plus délicate parce que grave, s'adresse à M. Jean-Philippe Maitre.
Il s'agit de la situation de la SIP et de son éventuel rachat. (Remarques de M. Vaucher.) Non, cette affaire n'est pas terminée, en tout cas pas pour moi, Monsieur Vaucher !
Genève va-t-elle laisser les frères Hinduja, propriétaires de la banque AMAS à Genève, investir environ 13 millions sur les 22 nécessaires au rachat de la SIP ? Cet argent représente une partie des pots-de-vin sur les trafics d'armes auxquels ils se sont livrés. Ils sont complètement «trempés» dans la fameuse affaire Bofors qui concerne une fabrique d'armes en Suède. Il s'agit d'une affaire de corruption d'envergure internationale qui dure depuis plus de dix ans.
La banque AMAS est sérieusement dans le collimateur de la Commission fédérale des banques qui met en doute sa gestion, sa capacité financière et l'origine de ses fonds. Elle menace même de lui retirer sa licence.
Qu'attendent donc les autorités pour mettre fin aux agissements inacceptables des marchands de mort ? N'existe-t-il pas d'autres solutions et d'autres investisseurs pour sauver et reconvertir les emplois menacés ?