République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 23 janvier 1997 à 17h
53e législature - 4e année - 2e session - 1re séance
IU 280
M. Pierre Vanek (AdG). Mme Torracinta-Pache est intervenue avec plus de célérité que moi sur le même point. J'allais évoquer la question de la publication dans «Le Courrier» d'un certain nombre de révélations intéressantes concernant la manière dont - je serai un peu plus sévère que Mme Torracinta-Pache - l'audit a été tronqué, arrangé, manipulé !
Je serai également plus sévère qu'elle sur sa conclusion : «Si c'était le cas cela remettrait la crédibilité de l'audit en cause.» Par contre, je serai moins sévère dans le sens que pour nous cet audit n'étant pas crédible au départ, cela n'a rien remis en cause !
Pour aller à l'essentiel, mes questions sont les suivantes :
Madame et Messieurs du Conseil d'Etat, entendez-vous faire la lumière sur cette affaire pour que nous y voyions un peu plus clair sur la manière dont ce document a été élaboré, malgré le discours peu «éclairant» tenu par M. Jean-Philippe Maitre, la dernière fois que le sujet a été évoqué ?
Comptez-vous, ensuite, rendre public le matériel original dont fait état le journal «Le Courrier» - il ne s'agit que d'un rapport provisoire sur deux questions, et, comme chacun le sait, il y en a beaucoup plus ?
J'aimerais donc avoir une réponse à ces deux questions. D'ailleurs, dans la foulée, je vais en poser une troisième !
Dans une première version d'un rapport figurait, paraît-il, au sujet des effectifs des classes, quelque chose que je dis ici avec une certaine insistance depuis quelques années. Allez-vous donc tenir compte des conclusions d'experts - indépendants, paraît-il - et qu'en pensez-vous? Ils disaient, dans un texte, que : «L'application d'un processus trop rigide pour augmenter, même légèrement, le nombre d'élèves par classe se traduirait par un puissant effet de déstructuration de l'organisation de la gestion des effectifs actuels qui est presque en limite d'équilibre.» Dans un autre texte, ils disaient que : «Une légère augmentation de la moyenne peut se transformer en un nombre considérable de classes qui sortent des normes acceptables.»
Evidemment, ces choses avaient déjà été dites dans ce parlement avant que des millions aient été déboursés pour cet audit. Maintenant ces arguments sont en quelque sorte validés par ce rapport, puisque vous avez «marché» dans cette «combine» de l'audit !
Madame la présidente, j'ai encore trois interpellations urgentes à développer !
La présidente. La prochaine fois, vous les annoncerez !
M. Pierre Vanek. Mais j'ai levé la main ! (Brouhaha.)