République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 10 octobre 1996 à 17h
53e législature - 3e année - 11e session - 38e séance
IU 243
M. Jean Spielmann (AdG). Tout comme Mme Reusse-Decrey, j'interpelle le Conseil d'Etat au sujet du plan de circulation de la Vieille-Ville.
Je regrette que le Conseil d'Etat ait réussi le tour de force de proposer des mesures repoussées par tous, alors qu'après des années de discussions et de débats une solution judicieuse était sur le point d'aboutir. Elle conciliait les intérêts des commerçants et des habitants, tout en s'intégrant dans le site de la Vieille-Ville.
La mise en place du mobilier urbain, à savoir de multiples bacs à fleurs pour gêner la circulation tout en l'autorisant, suscitera des problèmes multiples et provoquera l'anarchie. D'où l'actuelle levée de boucliers !
Il a fallu du temps et de la patience aux responsables pour faire admettre les plans de circulation. Des débats ont été menés pour que les associations procèdent au retrait de leurs oppositions au parking de la place Neuve; en échange, la mise en place du plan de la Vieille-Ville leur avait été garanti. Aujourd'hui, on retourne tout simplement sa veste et l'on trahit ceux que l'on avait convaincus, non sans peine !
Aujourd'hui, la situation est conflictuelle. Elle s'aggravera si le Conseil d'Etat ne revoit pas ses conditions et n'entame pas des discussions avec les différents groupements et associations représentés dans la Vieille-Ville, notamment ceux qui se préoccupent de la circulation et des conditions de vie des habitants.
Il est donc nécessaire de s'engager sur la voie de la concertation, plutôt que de mener une politique de confrontation.
Si vous installez le mobilier urbain comme vous entendez le faire, vous vous heurterez à de nombreux problèmes. Ce ne sera guère raisonnable, d'autant qu'une solution bien plus sage a été trouvée récemment.
Messieurs les conseillers d'Etat, retirez votre projet et remettez le plan de circulation en discussion. Cela vous évitera de reprendre d'une main ce que vous aviez donné de l'autre pour mieux piéger les gens qui, maintenant, s'estiment trompés. La parole donnée doit conserver toute sa valeur, même au Conseil d'Etat.
Le président. Il sera répondu à votre interpellation urgente et à celle de Mme Reusse-Decrey au point 77 bis de notre ordre du jour.