République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 14 décembre 1995 à 17h
53e législature - 3e année - 2e session - 55e séance
P 1077-A
P 1077-A
9. Rapport de la commission des pétitions
chargée d'étudier la pétition concernant le
rétablissement - dans leur situation et nombre antérieurs
- des places de parking pour cars au quai marchand des Eaux-Vives.
( -) P1077Saisie de cette pétition adressée au Grand
Conseil le 16 juillet 1995, la commission des pétitions a
reçu le pétitionnaire en date du 28 août 1995, puis
le 9 octobre 1995 MM. Jean-Pierre Dulon, directeur administratif du
département des travaux publics et de l'énergie (DTPE),
et Jean-Pierre Christen, chef du service de signalisation de
l'office des transports et de la circulation (OTC). Enfin, elle a
procédé, le 7 novembre 1995, à l'audition de M.
François Bryand, directeur de l'office du tourisme de
Genève (OTG) avant d'en délibérer.Les notes de
séances ont été tenues par Mme Odile Jossi. Qu'elle
en soit remerciée.La pétitionLa pétition dont le but
est clair - rétablir les anciennes places de parc pour cars
existant sur le quai marchand des Eaux-Vives - est conçue en
ces termes:PÉTITIONpour le rétablissement - dans leurs
situation et nombre antérieurs -des places de parking pour
cars au quai marchand des Eaux-VivesEXPOSÉA l'entrée du
quai marchand des Eaux-Vives et pour la période du 15 mai
au 15 octobre, 21 places de parking étaient depuis longtemps
mises à disposition des cars transportant des touristes.Depuis
2 ou 3 ans, le département des travaux publics et de
l'énergie (DTPE), qui gère l'emplacement pour le compte
de la Ville de Genève, a supprimé progressivement
plusieurs de ces places. Début 1995, il en restait 11 pour les
cars quand, tout récemment, le DTPE en a
récupéré encore quatre pour installer une
exposition.Les possibilités de garer des cars à cet
endroit ont donc passé de 21 à 7.Il est vrai que d'autres
places ont été créées à 400-450 m de
là, au boulevard Helvétique, dans la portion située
entre la rue Ferdinand-Hodler et l'école d'architecture. Ce
nouvel emplacement, s'il peut intéresser éventuellement
des personnes désirant visiter la vieille ville, est tout
à fait dissuasif:- Pour des touristes qui, passant par
Genève, souhaitent traditionnellement voir la rade, le port,
le jet d'eau mais disposent de peu de temps, ce parking est trop
éloigné du lac.- De plus, il faut traverser 5
artères à forte circulation: Ferdinand-Hodler, Rive,
Rhône, Versonnex, Pierre-Fatio ou le quai des Eaux-Vives. Il y
a souvent parmi cette clientèle des classes en excursions
scolaires ou des groupes de personnes du 3e âge, qu'on
entraînera peu aisément dans ce parcours et d'autant plus
les jours de marché au boulevard Helvétique, le mercredi
et le samedi.- L'horaire de ces voyages est souvent
minuté: les caristes ou les guides hésiteront, ou
renonceront, à ajouter 20-25 minutes de déplacement pour
aller au bord du lac et en revenir et préféreront
s'arrêter là où les quais sont plus facilement
accessibles, à Thonon, Evian, Annecy ou Aix-les-Bains,
etc.- Ces touristes qui auront manqué la rade et ses
attraits n'emporteront pas ce goût de «reviens-y»
qui fait que souvent ceux qui ont passé quelques instants dans
notre ville y reviennent plus tard, en parlent autour d'eux. Autant
de visiteurs perdus pour Genève, dont pourtant le tourisme
constitue une des activités principales.Les commerces
situés dans les alentours immédiats ou sur le quai des
Eaux-Vives ont une activité essentiellement saisonnière,
liée au tourisme (et à la météorologie!). Les
mesures prises par le DTPE leur causent un grave préjudice,
alors que précisément, d'une part, on cherche par tous
les moyens à relancer l'économie et que, d'autre part,
dans le but même de dynamiser et promouvoir le tourisme à
Genève, on vient d'introduire une taxe visant à alimenter
un fonds pour développer ces activités.Pour les motifs
évoqués ci-dessus, les pétitionnaires
soussignés demandent instamment aux autorités
compétentes de prendre sans délai (soit y compris pour la
saison 1995 en cours) toutes mesures utiles pour le
rétablissement, dans leur nombre et situation antérieurs,
des places de parking pour les cars au quai marchand des
Eaux-Vives.N.B. : 92 signaturesLes CorsairesGilles et Nicole
UrbenQuai marchand des Eaux-Vives1207 GenèveAudition des
pétitionnairesM. Gilles Urben qui, depuis de nombreuses
années, s'occupe d'activités en relation avec le tourisme
aux Eaux-Vives puisqu'il s'est occupé pendant15 ans d'un
bateau-promenade avant de reprendre l'entreprise de location de
bateaux Les Corsaires, situé près du Jet d'eau, est
auditionné le 28 août 1995.Le pétitionnaire
présente à la commission un dossier comportant un
échange de correspondance, notamment avec le département
de justice et police et des transports (DJPT) ainsi qu'avec l'OTG.
De ce dossier, il résulte qu'en date du 18 août 1995, le
chef du DJPT a écrit au pétitionnaire pour lui confirmer
qu'il était intervenu en juin dernier auprès du chef du
DTPE «afin que 5 places supplémentaires puissent
être ajoutées aux 7 places pour cars qui sont
actuellement utilisées sur le quai marchand des
Eaux-Vives.»Le pétitionnaire n'est pas entièrement
satisfait par la mesure proposée et tient à appporter les
précisions suivantes:Afin de bien cerner le problème, je
tiens à préciser la situation administrative bien
particulière des lieux: tous les quais font partie du domaine
public de la Ville de Genève qui gère elle-même la
partie supérieure, surface au niveau du quai Gustave-Ador
(marchands de glace, décoration florale...); par contre, la
partie inférieure, quai marchand des Eaux-Vives, est
administrée par l'Etat (DTPE, respectivement DJPT), mais le
service de la voirie est assuré par la Ville.Depuis longtemps,
il y avait 21 places de parking pour les cars, du 15 mai au 15
octobre; il en reste actuellement 7 que l'Etat a l'intention de
supprimer. De nombreux autres chiffres ont été
avancés mais je suis en mesure de vous montrer sur place, si
vous le souhaitez, les 21 places d'origine sur la base des traces
de peinture encore visibles au sol, nos 479 à 499.Cet
emplacement de parking est idéal, il se trouve à
proximité du Jet d'eau, du Jardin anglais, de l'horloge
fleurie, du départ de plusieurs services de bateaux de ligne;
de plus, il offre aux touristes la possibilité d'atteindre le
centre-ville (Bel-Air) par un cheminement piétonnier le long
du lac et du Rhône, sans aucune traversée de routes, donc
sans interférer dans la circulation routière et en
réduisant les risques d'accident. D'autre part, des points
d'eau et des installations sanitaires (modestes, il est vrai) sont
disponibles à proximité immédiate.Devant les
difficultés qui leur étaient faites, des directeurs
d'entreprises de cars m'ont déclaré qu'ils proposeraient
à leur clientèle d'autres lieux que Genève (Annecy,
Aix-les-Bains, Yvoire, Nyon, etc.). Certains m'ont
déclaré vouloir écrire à l'OTG; l'un d'entre
eux m'a confirmé l'avoir fait. Il faut savoir que, pour les
directeurs d'entreprise de cars, la qualité de l'accueil qui
leur est réservée est un élément essentiel
quant au choix des buts d'excursions.A l'origine, les places de
parking étaient tracées perpendi-culairement au quai, ce
qui assurait la meilleure occupation du sol (les chauffeurs
s'entraident pour les manoeuvres); les 7 places actuelles sont
disposées obliquement, ce qui en réduit inutilement de 4
le nombre; cette nouvelle disposition complique le travail des
chauffeurs qui n'apprécient pas du tout cette initiative; ils
doivent tourner leur car avant de parquer. De plus, le chauffeur ne
peut pas faire demi-tour à l'entrée du quai car la
surface est en partie occupée par des véhicules et
remorques à bateau parqués en stationnement interdit (le
long du mur du quai marchand, devant le bureau des amarrages). Ces
emplacements devraient rester libres afin de permettre aux cars
d'effectuer rapidement des manoeuvres (entrée, sortie,
demi-tour).Des places de parking pour cars ont été
prévues au boulevard Helvétique, après la rue
Ferdinand-Hodler; elles sont peu intéres-santes et
dangereuses:- elles suppriment 25 places de parking pour
autos;- elles donnent une mauvaise impression de Genève;
à son arrivée, le touriste débarque devant un grand
mur rébarbatif;- les touristes doivent traverser de
nombreuses routes à grand trafic pour arriver près du
lac, ce qui est dangereux, notam-ment pour les enfants et les
personnes du 3e âge;- les passagers des cars anglais
débarquent côté route;- l'accès à une
partie des soutes à bagages a lieu côté
route;- aucun point d'eau ni d'installation sanitaire à
disposition; des toilettes publiques mobiles fonctionnant pendant
l'été devaient être installées; sauf erreur,
rien n'a été réalisé;- l'accès de ce
parking est difficile pour les chauffeurs, notamment les jours de
marché au boulevard Helvétique.L'exactitude de ces
arguments est démontrée par la très faible
fréquentation de ces places de parking par les chauffeurs de
car. Ce parking ne saurait remplacer celui du quai marchand des
Eaux-Vives; tout au plus, il pourrait faire l'appoint en cas
d'affluence.Dans la «Tribune de Genève» des 24/25
mai 1995, M. Emile Berthod, porte-parole de la police,
déclare: «Depuis de nombreuses années, les onze
cases de parc pour les autocars étaient insuffisantes.»
Cette déclaration est exacte. Plus loin, toujours selon M.
Berthod, «les usagers stationnaient autour des véhicules
en laissant des immondices épouvantables et les W.-C. publics
dans un état catastrophique». Cette déclaration
n'est pas exacte et, de plus, elle est irrévérencieuse
envers nos touristes. Les «immondices» sont de simples
déchets qui sont, en partie, de provenances autres que
touristiques. Les sacs à poubelle locaux ainsi que les cartons
marqués «Union maraîchère genevoise» ne
sont pas déposés par des touristes. Il est vrai que le
nombre de conteneurs à ordures devrait être augmenté
et la levée des ordures soignée. Quant aux W.-C. publics
situés à l'extrémité du Jardin anglais, ils
sont très fréquentés les jours de beau temps non
seulement par les touristes mais également par les promeneurs
genevois. Or, l'état de tels édicules dépend aussi
de leur niveau de fréquentation. D'autre part, les Genevois se
plaignent de l'insuffisance du nombre des W.-C. publics sur ce
quai; la création de nouveaux W.-C., dans l'axe de la rue du
31-Décembre (par exemple), devrait être envisagée;
cela est un problème sortant du cadre de la présente
pétition.En date du 28 mai 1995, j'ai écrit à l'OTG.
M. Genton m'a informé qu'il n'avait pas été tenu au
courant des restrictions, ni de la suppression envisagée des
places de parking pour cars.Dans sa lettre du 16 juin 1995 à
l'OTG, le DJPT précise: «Pour la saison touristique 1995
le statu quo doit être maintenu dans le secteur du quai
marchand des Eaux-Vives en ce qui concerne les parkings pour cars.
En principe, 14 places devraient être
réservées». Rien n'a été réalisé
à ce jour et seules 7 places sont disponibles. Et même
l'écriteau officiel «Parking cars» n'a pas
été remis en place cette année.Le 14 août 1995,
j'écrivais au DJPT afin d'informer ce dernier de mon
étonnement de la non-réalisation par ses services de
l'augmentation du nombre de places de parking pour cars
conformément à la décision prise et annoncée
par sa lettre du16 juin 1995 à l'OTG.Dans sa lettre du 18
août 1995, le DJPT mentionne: «Selon les constatations
faites par mes services depuis le commencement de la saison
estivale, l'offre de stationnement pour les cars de passage au
centre-ville, et en particulier dans le périmètre de la
rade, est suffisante.» Les renseignements fournis par les
services du DJPT ne sont pas exacts en ce qui concerne le
périmètre de la rade; ils sont en contradiction avec la
déclaration de M. Berthod (24/25 mai 1995) qui affirme que
«les onze cases de parcs pour les autocars étaient
insuffisantes». De plus, les photos prises en juin, juillet et
août 1995 annexées à la présente
démontrent de manière irréfutable le contraire; en
effet, les cars stationnent sur le quai marchand des
Eaux-Vives:- devant l'Exporade;- en long, contre le mur
du quai marchand;- sur l'emplacement réservé aux
embarcations à lever la grue;- sur des emplacements
libres après la jetée du Jet d'eau;- de plus, des
cars stationnent en deuxième position près du monument
national.Je ne connais pas l'objectif que se fixent les services du
DJPT en affirmant des faits contradictoires et contraires à la
vérité.Six places de parking pour cars ont été
marquées «DTP»; elles sont réservées aux
véhicules nécessaires aux opérations de faucardage;
certains jours, la surface a été augmentée au
détriment des places de parking pour cars.Ces travaux ne
durent que quelques semaines, mais les places de parking pour cars
sont supprimées toute l'année. D'autre part, la surface
réservée est surdimensionnée: en effet, une partie
non négligeable de cette surface est occupée par des
roulottes de service et plusieurs automobiles privées; tous
ces véhicules trouvent facilement place quelques dizaines de
mètres plus loin, libérant ainsi des cases de parking
pour cars.Le DTPE a installé l'Exporade sur 4 places de
parking pour cars. Au cours d'une des dernières séances
du Grand Conseil de juin 1995, M. Joye a déclaré:
«Pour l'instant, quatre cases de cars sont momentanément
utilisées pour une période limitée à deux mois,
soit juste après les Fêtes de Genève pour
l'exposition sur la rade, exposition qui sera enlevée
sitôt le délai expiré»; nous sommes à fin
août et Exporade est toujours là; de plus, le responsable
sur place déclare être prévu pour animer cette
exposition durant plusieurs mois encore.En 1995, la taxe sur le
tourisme est introduite; la rive gauche, à proximité du
lac, ne bénéficie pas de la même infrastructure
hôtelière et touristique que la rive droite, mais les
commerçants des Eaux-Vives sont soumis à la même
taxe. Et c'est précisément à ce moment que les
dispositions prises par l'Etat éloignent encore plus les
touristes des Eaux-Vives, pénalisant à nouveau les
commer-çants concernés.La qualité de l'accueil des
touristes sur le quai marchand des Eaux-Vives s'est encore
dégradée lors des récentes Fêtes de Genève
dont le comité ne s'est pas soucié. Le parking pour cars
sur le quai marchand des Eaux-Vives a été supprimé
10 à 15 jours avant les fêtes pour préparer le feu
d'artifice ainsi que 2 ou 3 jours après les fêtes. Il
était d'usage de remplacer ces places de parking pour cars par
d'autres, provisoires, à proximité immédiate (quai
Gustave-Ador, par exemple). Au mois de février 1995, j'ai
attiré l'attention du comité sur cette
nécessité. Résultat: rien n'a été
réalisé... sauf une inscription manuscrite invitant les
chauffeurs de cars à se rendre au boulevard Helvétique,
sans aucun fléchage.Sur le quai marchand des Eaux-Vives, il y
a la possibilité d'instaurer une cohabitation harmonieuse
entre tous les usagers:- cars de touristes avec accueil au
meilleur niveau;- professionnels du lac (travaux lacustres,
pêcheurs profes-sionnels, chantiers navals,
etc.);- plaisanciers.Cela est possible; il suffit de le
vouloir.Aussi, c'est dans ce sens que je demande le
rétablissement immédiat, dans leur nombre (21) et leur
situation antérieurs, des places de parking pour cars sur le
quai marchand des Eaux-Vives. Je vous remercie d'avance de
l'attention que vous porterez à l'examen de cette
pétition.Le pétitionnaire confirme que la demande de
places de parc pour cars est importante en raison, notamment, de
nombreux cars en provenance de l'Europe de l'Est et qu'à son
avis il est possible de rétablir les 21 places existant
antérieurement sans toucher aux emplacements de bateaux. Sur
le fond, il ne demande rien de plus que le rétablissement de
l'état antérieur et constate que les autocars ne sont pas
plus laids que la roulotte d'exposition du DTPE. En revanche, il
insiste sur le fait que l'extension des places disponibles au
boulevard Helvétique n'est pas une bonne solution car bien des
personnes âgées, qui composent une part notable de la
clientèle des cars, ne pourront se déplacer jusqu'à
la rade. Certains commissaires se déclarent surpris
d'appren-dre que les places aménagées au boulevard
Helvétique sont destinées à l'accueil des cars
venant visiter la rade, alors qu'ils croyaient qu'elles avaient
été disposées pour les visiteurs du Musée d'art
et d'histoire.Il est également suggéré de profiter
du prochain déplacement du TCS à Blandonnet pour
transformer certaines places de parc pour voitures à la rue
Pierre-Fatio en places pour autocars.Audition des
représentants du DTPELe 9 octobre 1995, la commission
reçoit MM. Jean-Pierre Dulon, directeur administratif du DTPE,
et M. Jean-Pierre Christen, chef de service de la signalisation de
l'OTC.Les représentants du DTPE rappellent que le quai
marchand des Eaux-Vives est réservé à toutes les
activités du lac et non au seul tourisme. Au niveau du lac, le
domaine reste en main de l'Etat qui le réserve au
dépôt des bateaux. Le stationnement est autorisé
quand les bateaux sont à l'eau. Pourtant, le stationnement
relève exclusivement de la compétence du DJPT. Mais la
gendarmerie a observé que les manoeuvres de parcage sont de
plus en plus dangereuses en raison de l'encombrement du quai. On
craint un accident. De plus, les véhicules de secours
(pompiers, ambulances) ne peuvent se frayer un passage.A la suite
de plusieurs réunions, l'emplacement du boulevard
Helvétique a été retenu. La gendarmerie a notamment
tenu compte du fait que les touristes en provenance des pays de
l'Est déjeunent, voire dorment, dans les cars.Sur le quai
marchand lui-même, 4 places ont été supprimées
pour permettre la pose de la baraque d'information du DTPE
concernant la rade. Il avait d'abord été prévu de
mettre ce stand d'information à la Fusterie, mais la Ville s'y
est opposée. Ces places de parc devraient être
rétablies l'année prochaine. Par ailleurs, le DJPT a
diminué les 21 places de parc afin de permettre le faucardage
qui ne pouvait s'effectuer qu'à cet endroit.En 1994, pour la
première fois, l'OTC a installé 6 places de cars au
boulevard Helvétique. Elles ont été portées
à 12 cette année. Le stationnement des cars comporte des
nuisances et il est déconseillé de les mettre dans un
endroit habité. L'OTC juge l'emplacement du boulevard
Helvétique bien situé entre le lac et la ville. Il
convient de relever que toutes les artères sont pourvues de
feux de signalisation et peuvent donc être traversées
sans risque, contrairement à ce qu'insinue la pétition.
Selon le responsable de l'OTC, il y a 32 places de cars au
centre-ville, largement suffisantes pour les besoins estimés
par la gendarmerie. Le temps de parcage n'est pas limité
puisqu'il s'agit de cases jaunes réservées aux cars.A la
question du commissaire, M. Christen précise qu'une
signalisation a été mise en place pour indiquer le chemin
pour se rendre au boulevard Helvétique.Face à diverses
critiques concernant la voirie, les responsables rétorquent
que cela concerne la Ville de Genève. Quant aux accidents
éventuels, les réponses fournies parlent d'accrochages...
Face à la suggestion d'une commissaire de créer des
places de parc vers l'entrée du parc des Eaux-Vives, les
responsables du DTPE et de l'OTC font remarquer que la contre-route
utilisée par les TPG ne permet pas de légaliser le
parcage des cars à cet endroit. En revanche, une fois
l'exposition sur la rade terminée, l'empla-cement occupé
sera rendu aux autocars. Par contre, la future extension de la gare
routière, où qu'elle soit située, n'apportera aucun
remède puisque la gare routière abrite les cars de ligne
et non les cars de tourisme.Audition de M. François Bryand,
directeur de l'OTGD'emblée, le directeur de l'OTG, reçu
par la commission le 7 novembre 1995, se déclare satisfait par
cette pétition en ce sens qu'elle encourage le tourisme. L'OTG
a eu des contacts avec les autorités et leur a demandé
d'équiper les abords des lieux touristiques en distinguant
trois types de visiteurs:- les circuits européens
prévoyant une nuit à Genève: dans ce cas le car peut
se parquer hors du centre-ville et le tour s'effectuer à pied,
étant donné les distances courtes;- les excursions
avec un tour de ville: la saturation de la gare routière pose
problème, surtout en été;- les excursions d'une
demi-journée ou d'une journée: c'est ce type-là de
tourisme qui nécessite un stationnement aussi proche que
possible du lieu à visiter.Une enquête en cours montre
que la rade et le Jet d'eau restent les principales attractions des
touristes à Gemève. Dans ce sens, le directeur de l'OTG
ne peut qu'approuver la proposition des pétitionnaires en
arguant que les gens veulent approcher le plus près possible
de l'attraction touristique.Discussion et conclusionsLe directeur
de l'OTG mentionne que, dès qu'il a pris connaissance de la
pétition, il est intervenu auprès du chef de la police
comme des présidents du DJPT et du DTPE. Malgré
l'engagement du conseiller d'Etat G. Ramseyer en faveur du
rétablissement de 14 places de parc, il n'y a pas encore eu de
concrétisation. En réponse à des commissaires, M.
Bryand confirme que l'OTG ne se fixe pas sur le quai marchand, mais
reste ouvert à une solution dans une périphérie
raisonnable. Pour des raisons esthétiques, un alignement de
cars sur le quai ne paraît d'ailleurs pas très heureux.
Il paraît ridicule de monopoliser les emplacements par des
cars dont les occupants ne sont pas sur place ou dorment dedans. La
meilleure solution serait de limiter le stationnement à une ou
deux heures pour permettre une rotation des cars.De la discussion
se dégage l'idée, partagée par les responsables de
l'OTG, que les emplacements du boulevard Helvétique ne sont
pas les meilleurs, des touristes risquant de se perdre. Par
ailleurs, la gare Dorcière, contrairement à ce qui avait
été dit, sert effectivement à des cars de tourisme
qui ne savent où se garer et non seulement à des cars de
ligne.Pour une commissaire, la situation qui prévaut est un
bel exemple de blocage. Si les hauts responsables semblent
parfaitement comprendre la situation, sur le terrain rien ne bouge.
Il faut donc trouver une solution praticable en harmonie avec les
plaisanciers et les marchands, ainsi qu'avec les usagers. Cela
devrait permettre de développer le tourisme de ce
côté du lac.Il faut regretter l'incompréhension dont
semblent faire preuve certains fonctionnaires à l'égard
de l'industrie du tourisme en général et de cette
situation en particulier. L'idée de proximité des places
de parc doit être appuyée parce que les gens ont envie et
besoin d'être proches des sites et que ce type d'excursion est
souvent destiné à des personnes plus très
jeunes.Plusieurs commissaires soulignent la nécessité de
soutenir le tourisme, et les intérêts divergents de
plusieurs utilisateurs. Il ne faudrait, en tout cas, pas
accroître le parcage des autocars dans les parcs publics. La
solution de profiter des emplacements de la rue Pierre-Fatio, moins
sollicités après le départ du TCS, retient aussi
l'attention. Les places de parc occupées par les employés
et les clients pourraient être récupérées au
profit des autocars, sans léser personne. Les touristes
n'auraient ainsi qu'une quinzaine de mètres à
parcourir.ConclusionsAu vu de ce qui précède, la
commission des pétitions vous propose, Mesdames et Messieurs
les députés, à l'unanimité des 14 membres
présents, de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat
afin que ce dernier prenne les mesures qui s'imposent pour
répondre aux demandes des
pétitionnaires.DébatMme Claire Chalut (AG).
Voici la raison pour laquelle notre groupe enverra cette
pétition au Conseil d'Etat. A l'heure où l'on
déplore, à Genève, le manque de touristes, nous
constatons qu'un pavillon, installé depuis des mois alors
qu'il devait rester peu de temps, occupe les places
réservées aux cars. Nous demandons que la situation
revienne à ce qu'elle était avant Pâques qui marque
le début de la saison touristique.Nous voudrions savoir si
M. Joye peut nous communiquer la statistique des visiteurs de
ce pavillon d'exposition, le nombre de personnes qui y travaillent,
éventuellement le coût de ce personnel et,
accessoirement, quand il pense rétablir l'état
antérieur du parking. Mises aux voix, les conclusions de la
commission des pétitions (renvoi de la pétition au
Conseil d'Etat) sont adoptées.
Rapport de M. Bernard Lescaze (R)
Mme Claire Chalut (AdG). Voici la raison pour laquelle notre groupe enverra cette pétition au Conseil d'Etat. A l'heure où l'on déplore, à Genève, le manque de touristes, nous constatons qu'un pavillon, installé depuis des mois alors qu'il devait rester peu de temps, occupe les places réservées aux cars. Nous demandons que la situation revienne à ce qu'elle était avant Pâques qui marque le début de la saison touristique.
Nous voudrions savoir si M. Joye peut nous communiquer la statistique des visiteurs de ce pavillon d'exposition, le nombre de personnes qui y travaillent, éventuellement le coût de ce personnel et, accessoirement, quand il pense rétablir l'état antérieur du parking.