République et canton de Genève

Grand Conseil

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9. Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition concernant le rétablissement - dans leur situation et nombre antérieurs - des places de parking pour cars au quai marchand des Eaux-Vives. ( -) P1077Saisie de cette pétition adressée au Grand Conseil le 16 juillet 1995, la commission des pétitions a reçu le pétitionnaire en date du 28 août 1995, puis le 9 octobre 1995 MM. Jean-Pierre Dulon, directeur administratif du département des travaux publics et de l'énergie (DTPE), et Jean-Pierre Christen, chef du service de signalisation de l'office des transports et de la circulation (OTC). Enfin, elle a procédé, le 7 novembre 1995, à l'audition de M. François Bryand, directeur de l'office du tourisme de Genève (OTG) avant d'en délibérer.Les notes de séances ont été tenues par Mme Odile Jossi. Qu'elle en soit remerciée.La pétitionLa pétition dont le but est clair - rétablir les anciennes places de parc pour cars existant sur le quai marchand des Eaux-Vives - est conçue en ces termes:PÉTITIONpour le rétablissement - dans leurs situation et nombre antérieurs -des places de parking pour cars au quai marchand des Eaux-VivesEXPOSÉA l'entrée du quai marchand des Eaux-Vives et pour la période du 15 mai au 15 octobre, 21 places de parking étaient depuis longtemps mises à disposition des cars transportant des touristes.Depuis 2 ou 3 ans, le département des travaux publics et de l'énergie (DTPE), qui gère l'emplacement pour le compte de la Ville de Genève, a supprimé progressivement plusieurs de ces places. Début 1995, il en restait 11 pour les cars quand, tout récemment, le DTPE en a récupéré encore quatre pour installer une exposition.Les possibilités de garer des cars à cet endroit ont donc passé de 21 à 7.Il est vrai que d'autres places ont été créées à 400-450 m de là, au boulevard Helvétique, dans la portion située entre la rue Ferdinand-Hodler et l'école d'architecture. Ce nouvel emplacement, s'il peut intéresser éventuellement des personnes désirant visiter la vieille ville, est tout à fait dissuasif:- Pour des touristes qui, passant par Genève, souhaitent traditionnellement voir la rade, le port, le jet d'eau mais disposent de peu de temps, ce parking est trop éloigné du lac.- De plus, il faut traverser 5 artères à forte circulation: Ferdinand-Hodler, Rive, Rhône, Versonnex, Pierre-Fatio ou le quai des Eaux-Vives. Il y a souvent parmi cette clientèle des classes en excursions scolaires ou des groupes de personnes du 3e âge, qu'on entraînera peu aisément dans ce parcours et d'autant plus les jours de marché au boulevard Helvétique, le mercredi et le samedi.- L'horaire de ces voyages est souvent minuté: les caristes ou les guides hésiteront, ou renonceront, à ajouter 20-25 minutes de déplacement pour aller au bord du lac et en revenir et préféreront s'arrêter là où les quais sont plus facilement accessibles, à Thonon, Evian, Annecy ou Aix-les-Bains, etc.- Ces touristes qui auront manqué la rade et ses attraits n'emporteront pas ce goût de «reviens-y» qui fait que souvent ceux qui ont passé quelques instants dans notre ville y reviennent plus tard, en parlent autour d'eux. Autant de visiteurs perdus pour Genève, dont pourtant le tourisme constitue une des activités principales.Les commerces situés dans les alentours immédiats ou sur le quai des Eaux-Vives ont une activité essentiellement saisonnière, liée au tourisme (et à la météorologie!). Les mesures prises par le DTPE leur causent un grave préjudice, alors que précisément, d'une part, on cherche par tous les moyens à relancer l'économie et que, d'autre part, dans le but même de dynamiser et promouvoir le tourisme à Genève, on vient d'introduire une taxe visant à alimenter un fonds pour développer ces activités.Pour les motifs évoqués ci-dessus, les pétitionnaires soussignés demandent instamment aux autorités compétentes de prendre sans délai (soit y compris pour la saison 1995 en cours) toutes mesures utiles pour le rétablissement, dans leur nombre et situation antérieurs, des places de parking pour les cars au quai marchand des Eaux-Vives.N.B. : 92 signaturesLes CorsairesGilles et Nicole UrbenQuai marchand des Eaux-Vives1207 GenèveAudition des pétitionnairesM. Gilles Urben qui, depuis de nombreuses années, s'occupe d'activités en relation avec le tourisme aux Eaux-Vives puisqu'il s'est occupé pendant15 ans d'un bateau-promenade avant de reprendre l'entreprise de location de bateaux Les Corsaires, situé près du Jet d'eau, est auditionné le 28 août 1995.Le pétitionnaire présente à la commission un dossier comportant un échange de correspondance, notamment avec le département de justice et police et des transports (DJPT) ainsi qu'avec l'OTG. De ce dossier, il résulte qu'en date du 18 août 1995, le chef du DJPT a écrit au pétitionnaire pour lui confirmer qu'il était intervenu en juin dernier auprès du chef du DTPE «afin que 5 places supplémentaires puissent être ajoutées aux 7 places pour cars qui sont actuellement utilisées sur le quai marchand des Eaux-Vives.»Le pétitionnaire n'est pas entièrement satisfait par la mesure proposée et tient à appporter les précisions suivantes:Afin de bien cerner le problème, je tiens à préciser la situation administrative bien particulière des lieux: tous les quais font partie du domaine public de la Ville de Genève qui gère elle-même la partie supérieure, surface au niveau du quai Gustave-Ador (marchands de glace, décoration florale...); par contre, la partie inférieure, quai marchand des Eaux-Vives, est administrée par l'Etat (DTPE, respectivement DJPT), mais le service de la voirie est assuré par la Ville.Depuis longtemps, il y avait 21 places de parking pour les cars, du 15 mai au 15 octobre; il en reste actuellement 7 que l'Etat a l'intention de supprimer. De nombreux autres chiffres ont été avancés mais je suis en mesure de vous montrer sur place, si vous le souhaitez, les 21 places d'origine sur la base des traces de peinture encore visibles au sol, nos 479 à 499.Cet emplacement de parking est idéal, il se trouve à proximité du Jet d'eau, du Jardin anglais, de l'horloge fleurie, du départ de plusieurs services de bateaux de ligne; de plus, il offre aux touristes la possibilité d'atteindre le centre-ville (Bel-Air) par un cheminement piétonnier le long du lac et du Rhône, sans aucune traversée de routes, donc sans interférer dans la circulation routière et en réduisant les risques d'accident. D'autre part, des points d'eau et des installations sanitaires (modestes, il est vrai) sont disponibles à proximité immédiate.Devant les difficultés qui leur étaient faites, des directeurs d'entreprises de cars m'ont déclaré qu'ils proposeraient à leur clientèle d'autres lieux que Genève (Annecy, Aix-les-Bains, Yvoire, Nyon, etc.). Certains m'ont déclaré vouloir écrire à l'OTG; l'un d'entre eux m'a confirmé l'avoir fait. Il faut savoir que, pour les directeurs d'entreprise de cars, la qualité de l'accueil qui leur est réservée est un élément essentiel quant au choix des buts d'excursions.A l'origine, les places de parking étaient tracées perpendi-culairement au quai, ce qui assurait la meilleure occupation du sol (les chauffeurs s'entraident pour les manoeuvres); les 7 places actuelles sont disposées obliquement, ce qui en réduit inutilement de 4 le nombre; cette nouvelle disposition complique le travail des chauffeurs qui n'apprécient pas du tout cette initiative; ils doivent tourner leur car avant de parquer. De plus, le chauffeur ne peut pas faire demi-tour à l'entrée du quai car la surface est en partie occupée par des véhicules et remorques à bateau parqués en stationnement interdit (le long du mur du quai marchand, devant le bureau des amarrages). Ces emplacements devraient rester libres afin de permettre aux cars d'effectuer rapidement des manoeuvres (entrée, sortie, demi-tour).Des places de parking pour cars ont été prévues au boulevard Helvétique, après la rue Ferdinand-Hodler; elles sont peu intéres-santes et dangereuses:- elles suppriment 25 places de parking pour autos;- elles donnent une mauvaise impression de Genève; à son arrivée, le touriste débarque devant un grand mur rébarbatif;- les touristes doivent traverser de nombreuses routes à grand trafic pour arriver près du lac, ce qui est dangereux, notam-ment pour les enfants et les personnes du 3e âge;- les passagers des cars anglais débarquent côté route;- l'accès à une partie des soutes à bagages a lieu côté route;- aucun point d'eau ni d'installation sanitaire à disposition; des toilettes publiques mobiles fonctionnant pendant l'été devaient être installées; sauf erreur, rien n'a été réalisé;- l'accès de ce parking est difficile pour les chauffeurs, notamment les jours de marché au boulevard Helvétique.L'exactitude de ces arguments est démontrée par la très faible fréquentation de ces places de parking par les chauffeurs de car. Ce parking ne saurait remplacer celui du quai marchand des Eaux-Vives; tout au plus, il pourrait faire l'appoint en cas d'affluence.Dans la «Tribune de Genève» des 24/25 mai 1995, M. Emile Berthod, porte-parole de la police, déclare: «Depuis de nombreuses années, les onze cases de parc pour les autocars étaient insuffisantes.» Cette déclaration est exacte. Plus loin, toujours selon M. Berthod, «les usagers stationnaient autour des véhicules en laissant des immondices épouvantables et les W.-C. publics dans un état catastrophique». Cette déclaration n'est pas exacte et, de plus, elle est irrévérencieuse envers nos touristes. Les «immondices» sont de simples déchets qui sont, en partie, de provenances autres que touristiques. Les sacs à poubelle locaux ainsi que les cartons marqués «Union maraîchère genevoise» ne sont pas déposés par des touristes. Il est vrai que le nombre de conteneurs à ordures devrait être augmenté et la levée des ordures soignée. Quant aux W.-C. publics situés à l'extrémité du Jardin anglais, ils sont très fréquentés les jours de beau temps non seulement par les touristes mais également par les promeneurs genevois. Or, l'état de tels édicules dépend aussi de leur niveau de fréquentation. D'autre part, les Genevois se plaignent de l'insuffisance du nombre des W.-C. publics sur ce quai; la création de nouveaux W.-C., dans l'axe de la rue du 31-Décembre (par exemple), devrait être envisagée; cela est un problème sortant du cadre de la présente pétition.En date du 28 mai 1995, j'ai écrit à l'OTG. M. Genton m'a informé qu'il n'avait pas été tenu au courant des restrictions, ni de la suppression envisagée des places de parking pour cars.Dans sa lettre du 16 juin 1995 à l'OTG, le DJPT précise: «Pour la saison touristique 1995 le statu quo doit être maintenu dans le secteur du quai marchand des Eaux-Vives en ce qui concerne les parkings pour cars. En principe, 14 places devraient être réservées». Rien n'a été réalisé à ce jour et seules 7 places sont disponibles. Et même l'écriteau officiel «Parking cars» n'a pas été remis en place cette année.Le 14 août 1995, j'écrivais au DJPT afin d'informer ce dernier de mon étonnement de la non-réalisation par ses services de l'augmentation du nombre de places de parking pour cars conformément à la décision prise et annoncée par sa lettre du16 juin 1995 à l'OTG.Dans sa lettre du 18 août 1995, le DJPT mentionne: «Selon les constatations faites par mes services depuis le commencement de la saison estivale, l'offre de stationnement pour les cars de passage au centre-ville, et en particulier dans le périmètre de la rade, est suffisante.» Les renseignements fournis par les services du DJPT ne sont pas exacts en ce qui concerne le périmètre de la rade; ils sont en contradiction avec la déclaration de M. Berthod (24/25 mai 1995) qui affirme que «les onze cases de parcs pour les autocars étaient insuffisantes». De plus, les photos prises en juin, juillet et août 1995 annexées à la présente démontrent de manière irréfutable le contraire; en effet, les cars stationnent sur le quai marchand des Eaux-Vives:- devant l'Exporade;- en long, contre le mur du quai marchand;- sur l'emplacement réservé aux embarcations à lever la grue;- sur des emplacements libres après la jetée du Jet d'eau;- de plus, des cars stationnent en deuxième position près du monument national.Je ne connais pas l'objectif que se fixent les services du DJPT en affirmant des faits contradictoires et contraires à la vérité.Six places de parking pour cars ont été marquées «DTP»; elles sont réservées aux véhicules nécessaires aux opérations de faucardage; certains jours, la surface a été augmentée au détriment des places de parking pour cars.Ces travaux ne durent que quelques semaines, mais les places de parking pour cars sont supprimées toute l'année. D'autre part, la surface réservée est surdimensionnée: en effet, une partie non négligeable de cette surface est occupée par des roulottes de service et plusieurs automobiles privées; tous ces véhicules trouvent facilement place quelques dizaines de mètres plus loin, libérant ainsi des cases de parking pour cars.Le DTPE a installé l'Exporade sur 4 places de parking pour cars. Au cours d'une des dernières séances du Grand Conseil de juin 1995, M. Joye a déclaré: «Pour l'instant, quatre cases de cars sont momentanément utilisées pour une période limitée à deux mois, soit juste après les Fêtes de Genève pour l'exposition sur la rade, exposition qui sera enlevée sitôt le délai expiré»; nous sommes à fin août et Exporade est toujours là; de plus, le responsable sur place déclare être prévu pour animer cette exposition durant plusieurs mois encore.En 1995, la taxe sur le tourisme est introduite; la rive gauche, à proximité du lac, ne bénéficie pas de la même infrastructure hôtelière et touristique que la rive droite, mais les commerçants des Eaux-Vives sont soumis à la même taxe. Et c'est précisément à ce moment que les dispositions prises par l'Etat éloignent encore plus les touristes des Eaux-Vives, pénalisant à nouveau les commer-çants concernés.La qualité de l'accueil des touristes sur le quai marchand des Eaux-Vives s'est encore dégradée lors des récentes Fêtes de Genève dont le comité ne s'est pas soucié. Le parking pour cars sur le quai marchand des Eaux-Vives a été supprimé 10 à 15 jours avant les fêtes pour préparer le feu d'artifice ainsi que 2 ou 3 jours après les fêtes. Il était d'usage de remplacer ces places de parking pour cars par d'autres, provisoires, à proximité immédiate (quai Gustave-Ador, par exemple). Au mois de février 1995, j'ai attiré l'attention du comité sur cette nécessité. Résultat: rien n'a été réalisé... sauf une inscription manuscrite invitant les chauffeurs de cars à se rendre au boulevard Helvétique, sans aucun fléchage.Sur le quai marchand des Eaux-Vives, il y a la possibilité d'instaurer une cohabitation harmonieuse entre tous les usagers:- cars de touristes avec accueil au meilleur niveau;- professionnels du lac (travaux lacustres, pêcheurs profes-sionnels, chantiers navals, etc.);- plaisanciers.Cela est possible; il suffit de le vouloir.Aussi, c'est dans ce sens que je demande le rétablissement immédiat, dans leur nombre (21) et leur situation antérieurs, des places de parking pour cars sur le quai marchand des Eaux-Vives. Je vous remercie d'avance de l'attention que vous porterez à l'examen de cette pétition.Le pétitionnaire confirme que la demande de places de parc pour cars est importante en raison, notamment, de nombreux cars en provenance de l'Europe de l'Est et qu'à son avis il est possible de rétablir les 21 places existant antérieurement sans toucher aux emplacements de bateaux. Sur le fond, il ne demande rien de plus que le rétablissement de l'état antérieur et constate que les autocars ne sont pas plus laids que la roulotte d'exposition du DTPE. En revanche, il insiste sur le fait que l'extension des places disponibles au boulevard Helvétique n'est pas une bonne solution car bien des personnes âgées, qui composent une part notable de la clientèle des cars, ne pourront se déplacer jusqu'à la rade. Certains commissaires se déclarent surpris d'appren-dre que les places aménagées au boulevard Helvétique sont destinées à l'accueil des cars venant visiter la rade, alors qu'ils croyaient qu'elles avaient été disposées pour les visiteurs du Musée d'art et d'histoire.Il est également suggéré de profiter du prochain déplacement du TCS à Blandonnet pour transformer certaines places de parc pour voitures à la rue Pierre-Fatio en places pour autocars.Audition des représentants du DTPELe 9 octobre 1995, la commission reçoit MM. Jean-Pierre Dulon, directeur administratif du DTPE, et M. Jean-Pierre Christen, chef de service de la signalisation de l'OTC.Les représentants du DTPE rappellent que le quai marchand des Eaux-Vives est réservé à toutes les activités du lac et non au seul tourisme. Au niveau du lac, le domaine reste en main de l'Etat qui le réserve au dépôt des bateaux. Le stationnement est autorisé quand les bateaux sont à l'eau. Pourtant, le stationnement relève exclusivement de la compétence du DJPT. Mais la gendarmerie a observé que les manoeuvres de parcage sont de plus en plus dangereuses en raison de l'encombrement du quai. On craint un accident. De plus, les véhicules de secours (pompiers, ambulances) ne peuvent se frayer un passage.A la suite de plusieurs réunions, l'emplacement du boulevard Helvétique a été retenu. La gendarmerie a notamment tenu compte du fait que les touristes en provenance des pays de l'Est déjeunent, voire dorment, dans les cars.Sur le quai marchand lui-même, 4 places ont été supprimées pour permettre la pose de la baraque d'information du DTPE concernant la rade. Il avait d'abord été prévu de mettre ce stand d'information à la Fusterie, mais la Ville s'y est opposée. Ces places de parc devraient être rétablies l'année prochaine. Par ailleurs, le DJPT a diminué les 21 places de parc afin de permettre le faucardage qui ne pouvait s'effectuer qu'à cet endroit.En 1994, pour la première fois, l'OTC a installé 6 places de cars au boulevard Helvétique. Elles ont été portées à 12 cette année. Le stationnement des cars comporte des nuisances et il est déconseillé de les mettre dans un endroit habité. L'OTC juge l'emplacement du boulevard Helvétique bien situé entre le lac et la ville. Il convient de relever que toutes les artères sont pourvues de feux de signalisation et peuvent donc être traversées sans risque, contrairement à ce qu'insinue la pétition. Selon le responsable de l'OTC, il y a 32 places de cars au centre-ville, largement suffisantes pour les besoins estimés par la gendarmerie. Le temps de parcage n'est pas limité puisqu'il s'agit de cases jaunes réservées aux cars.A la question du commissaire, M. Christen précise qu'une signalisation a été mise en place pour indiquer le chemin pour se rendre au boulevard Helvétique.Face à diverses critiques concernant la voirie, les responsables rétorquent que cela concerne la Ville de Genève. Quant aux accidents éventuels, les réponses fournies parlent d'accrochages... Face à la suggestion d'une commissaire de créer des places de parc vers l'entrée du parc des Eaux-Vives, les responsables du DTPE et de l'OTC font remarquer que la contre-route utilisée par les TPG ne permet pas de légaliser le parcage des cars à cet endroit. En revanche, une fois l'exposition sur la rade terminée, l'empla-cement occupé sera rendu aux autocars. Par contre, la future extension de la gare routière, où qu'elle soit située, n'apportera aucun remède puisque la gare routière abrite les cars de ligne et non les cars de tourisme.Audition de M. François Bryand, directeur de l'OTGD'emblée, le directeur de l'OTG, reçu par la commission le 7 novembre 1995, se déclare satisfait par cette pétition en ce sens qu'elle encourage le tourisme. L'OTG a eu des contacts avec les autorités et leur a demandé d'équiper les abords des lieux touristiques en distinguant trois types de visiteurs:- les circuits européens prévoyant une nuit à Genève: dans ce cas le car peut se parquer hors du centre-ville et le tour s'effectuer à pied, étant donné les distances courtes;- les excursions avec un tour de ville: la saturation de la gare routière pose problème, surtout en été;- les excursions d'une demi-journée ou d'une journée: c'est ce type-là de tourisme qui nécessite un stationnement aussi proche que possible du lieu à visiter.Une enquête en cours montre que la rade et le Jet d'eau restent les principales attractions des touristes à Gemève. Dans ce sens, le directeur de l'OTG ne peut qu'approuver la proposition des pétitionnaires en arguant que les gens veulent approcher le plus près possible de l'attraction touristique.Discussion et conclusionsLe directeur de l'OTG mentionne que, dès qu'il a pris connaissance de la pétition, il est intervenu auprès du chef de la police comme des présidents du DJPT et du DTPE. Malgré l'engagement du conseiller d'Etat G. Ramseyer en faveur du rétablissement de 14 places de parc, il n'y a pas encore eu de concrétisation. En réponse à des commissaires, M. Bryand confirme que l'OTG ne se fixe pas sur le quai marchand, mais reste ouvert à une solution dans une périphérie raisonnable. Pour des raisons esthétiques, un alignement de cars sur le quai ne paraît d'ailleurs pas très heureux. Il paraît ridicule de monopoliser les emplacements par des cars dont les occupants ne sont pas sur place ou dorment dedans. La meilleure solution serait de limiter le stationnement à une ou deux heures pour permettre une rotation des cars.De la discussion se dégage l'idée, partagée par les responsables de l'OTG, que les emplacements du boulevard Helvétique ne sont pas les meilleurs, des touristes risquant de se perdre. Par ailleurs, la gare Dorcière, contrairement à ce qui avait été dit, sert effectivement à des cars de tourisme qui ne savent où se garer et non seulement à des cars de ligne.Pour une commissaire, la situation qui prévaut est un bel exemple de blocage. Si les hauts responsables semblent parfaitement comprendre la situation, sur le terrain rien ne bouge. Il faut donc trouver une solution praticable en harmonie avec les plaisanciers et les marchands, ainsi qu'avec les usagers. Cela devrait permettre de développer le tourisme de ce côté du lac.Il faut regretter l'incompréhension dont semblent faire preuve certains fonctionnaires à l'égard de l'industrie du tourisme en général et de cette situation en particulier. L'idée de proximité des places de parc doit être appuyée parce que les gens ont envie et besoin d'être proches des sites et que ce type d'excursion est souvent destiné à des personnes plus très jeunes.Plusieurs commissaires soulignent la nécessité de soutenir le tourisme, et les intérêts divergents de plusieurs utilisateurs. Il ne faudrait, en tout cas, pas accroître le parcage des autocars dans les parcs publics. La solution de profiter des emplacements de la rue Pierre-Fatio, moins sollicités après le départ du TCS, retient aussi l'attention. Les places de parc occupées par les employés et les clients pourraient être récupérées au profit des autocars, sans léser personne. Les touristes n'auraient ainsi qu'une quinzaine de mètres à parcourir.ConclusionsAu vu de ce qui précède, la commission des pétitions vous propose, Mesdames et Messieurs les députés, à l'unanimité des 14 membres présents, de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat afin que ce dernier prenne les mesures qui s'imposent pour répondre aux demandes des pétitionnaires.DébatMme Claire Chalut (AG). Voici la raison pour laquelle notre groupe enverra cette pétition au Conseil d'Etat. A l'heure où l'on déplore, à Genève, le manque de touristes, nous constatons qu'un pavillon, installé depuis des mois alors qu'il devait rester peu de temps, occupe les places réservées aux cars. Nous demandons que la situation revienne à ce qu'elle était avant Pâques qui marque le début de la saison touristique.Nous voudrions savoir si M. Joye peut nous communiquer la statistique des visiteurs de ce pavillon d'exposition, le nombre de personnes qui y travaillent, éventuellement le coût de ce personnel et, accessoirement, quand il pense rétablir l'état antérieur du parking. Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition au Conseil d'Etat) sont adoptées.
Rapport de M. Bernard Lescaze (R)

Mme Claire Chalut (AdG). Voici la raison pour laquelle notre groupe enverra cette pétition au Conseil d'Etat. A l'heure où l'on déplore, à Genève, le manque de touristes, nous constatons qu'un pavillon, installé depuis des mois alors qu'il devait rester peu de temps, occupe les places réservées aux cars. Nous demandons que la situation revienne à ce qu'elle était avant Pâques qui marque le début de la saison touristique.

Nous voudrions savoir si M. Joye peut nous communiquer la statistique des visiteurs de ce pavillon d'exposition, le nombre de personnes qui y travaillent, éventuellement le coût de ce personnel et, accessoirement, quand il pense rétablir l'état antérieur du parking.