République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 30 novembre 1995 à 17h
53e législature - 3e année - 1re session - 51e séance
P 1066-A
La commission de l'université s'est réunie le 18 mai et le 15 juin 1995, sous la présidence de M. A. Lombard, président, afin d'étudier la pétition suivante:
PÉTITION
concernant l'enseignement du grec moderne
Les étudiants en grec moderne à l'université de Genève sont très inquiets pour l'avenir de leur discipline. En effet, M. Bertrand Bouvier, le professeur ordinaire de l'unité de grec moderne (qui appartient au département des langues méditerranéennes, slaves et orientales, dans la section des langues vivantes et au sein de la faculté des lettres), prendra sa retraite au mois de juillet 1995, et il a été annoncé que son poste ne serait pas renouvelé.
L'université de Genève étant la seule en Suisse à posséder une chaire de grec moderne, ce qui s'explique sans doute par la longue tradition de philhellénisme entretenue entre notre ville et la Grèce moderne, il est impossible de sauver cet enseignement par un regroupement intercantonal. Il est donc indispensable, pour le maintien de celui-ci, de remplacer le professeur Bouvier.
Les étudiants se sont mobilisés pour défendre leur unité de grec moderne: s'étant constitués en association, ils ont organisé dans l'ensemble de l'université une pétition de soutien à leur discipline. Ils ont récolté ainsi, entre le lundi 13 février 1995 et le mercredi 22 février 1995, 2 621 signatures d'étudiants de toutes les facultés; vous trouverez ci-joint le texte de cette pétition et son résultat, ainsi qu'une copie de la lettre des étudiants en grec moderne au professeur Méla, doyen de la faculté des lettres, où ils expliquent exactement ce qu'ils demandent pour le maintien de leur unité, ainsi qu'un article sur la situation du grec moderne à Genève qui paraîtra dans le prochain numéro du COURANTS, le journal des étudiants de l'université.
Nous espérons que vous tiendrez compte de notre mobilisation et restons à votre entière disposition pour de plus amples renseignements à ce sujet.
Pour les étudiants en grec moderne:
N.B. : 2 621 signatures
Saskia Petroff
Présidente de l'AEGM (Association des étudiants en grec moderne à l'université de Genève)7, chemin Alfred-Bétems1218 Grand-Saconnex
Auditions
Audition de Mme S. Petroff et de M. L. Moreno Conde, membres de l'association des étudiants en grec moderne et représentants des pétitionnaires
L'université de Genève possède la seule unité de grec moderne de toute la Suisse. Il s'agit d'une jeune unité - le grec moderne est devenu discipline de licence en 1985-86 - rattachée à la section des langues vivantes de la faculté des lettres. L'enseignement y est assuré par un professeur ordinaire, une chargée d'enseignement et une assistante, ce qui correspond à 24 heures de cours hebdomadaires. De 1990 à 1994, 5 licences ont été délivrées. Actuellement, ce chiffre est en augmentation: l'unité compte 33 étudiants inscrits, dont 18 préparent une licence pour les 4 ans à venir et 13 un ¾ de licence.
Le professeur, M. Bouvier, partant à la retraite en juillet 1995, son poste ne sera pas renouvelé en raison des restrictions budgétaires. Afin d'assurer la continuité de l'enseignement, le doyen de la faculté des lettres, M. Méla, a garanti un poste de 4 heures hebdomadaires de chargé de cours pour l'année 1995-96. Mais le problème qui reste posé et qui est le réel objet de préoccupation des étudiants est le maintien de l'enseignement du grec moderne en tant qu'unité indépendante au sein du département des langues vivantes.
En effet, MM. Méla et Hurst, professeur ordinaire de grec ancien, ont proposé de rattacher l'enseignement du grec moderne à celui du grec ancien, au sein du département des sciences de l'Antiquité et, parallèlement, de développer le grec byzantin dans le cadre d'une approche intégrée permettant de traiter de l'évolution de la langue grecque de l'Antiquité à nos jours.
Les étudiants considèrent que cette solution est aberrante. D'une part, les méthodes d'enseignement et la finalité des deux disciplines - grec ancien, grec moderne - sont totalement différentes. Par ailleurs, en période de restriction budgétaire, ne vaudrait-il pas mieux maintenir un enseignement existant (grec moderne) plutôt que d'en créer un nouveau (grec byzantin)? Et enfin, les étudiants sont formellement opposés à l'idée que ce soit à l'avenir un professeur de grec ancien qui entérine les examens de grec moderne. Ils estiment qu'il n'a pas les qualifications requises pour garantir la validité des examens. Pour eux, c' est inacceptable.
Aux différentes questions posées par les commissaires, Mme Petroff et M. Moreno Conde apportent les précisions suivantes:
- il n'est pas nécessaire d'avoir un professeur à la tête d'une unité d'enseignement, mais les examens doivent être validés par une personne en possession d'un doctorat;
- un regroupement intercantonal s'avère impossible, puisqu'il n'y a aucune autre unité d'enseignement de grec moderne en Suisse;
- la poursuite et le maintien de cet enseignement à Genève leur apparaît la solution la plus logique, la plus économique et la plus simple. Pourquoi créer ailleurs ce qui existe ici?
En conclusion, les représentants des pétitionnaires réaffirment que l'enseignement du grec moderne doit être tourné vers l'avenir et non vers l'Antiquité et qu'ils sont opposés à son rattachement au grec ancien, rattachement purement administratif et qui ne se justifie pas à leurs yeux.
Audition de M. C. Méla, doyen de la faculté des lettres
M. Méla souligne d'emblée que l'université est actuellement à bout de ressources et que, suite aux restrictions budgétaires, des choix doivent être opérés.
L'unité de grec moderne, ne comprenant qu'un seul professeur, est la plus faible de l'ensemble de la faculté. Avec le départ de M. Bouvier, non remplacé, il n'y a plus personne pour entériner les examens. Sur ce point, M. Méla précise qu'il est possible d'avoir une unité sans professeur mais que pour apporter une garantie scientifique aux examens ceux-ci doivent être validés par quelqu'un du rang de professeur ou de MER. C'est incontournable.
Par ailleurs, une unité sans professeur ne fait pas le poids au niveau du collège des professeurs. Il a donc fallu trouver une solution et c'est ainsi que l'opportunité s'est présentée de rattacher l'enseignement du grec moderne à l'unité de grec ancien qui possède l'autorité professorale nécessaire, en la personne de M. Hurst, pour la validation des examens. Ce regroupement présente aussi l'intérêt de pouvoir développer l'enseignement du grec byzantin qui, selon M. Méla, est un point crucial pour la compréhension du monde contemporain, en particulier de la situation dans les Balkans.
Le 5 décembre 1994 déjà, M. Méla avait rencontré les étudiants, préoccupés de l'avenir de l'unité de grec moderne, pour les rassurer: l'idendité du grec moderne n'est pas en péril, le programme et l'horaire des cours continueront à figurer dans le cadre de la section des langues vivantes et les mesures envisagées pour la poursuite de l'enseignement garantissent le maintien du plan d'études pour les trois ans à venir.
Il s'étonne donc de l'attitude des étudiants qui devraient plutôt s'estimer satisfaits de la solution trouvée. M. Hurst, qui a accepté de reprendre la responsabilité de l'unité de grec moderne en plus de sa charge actuelle, est un professeur d'envergure qui représentera et défendra les intérêts du grec moderne au sein du collège des professeurs.
L'un des arguments avancés par les représentants des pétitionnaires était que M. Hurst n'a pas les qualifications nécessaires pour faire passer les examens de grec moderne. Sur ce point, M. Méla répond que les examens se passent devant un jury: M. Hurst y apportera l'autorité professorale indispensable, la conduite même des interrogations étant menée par la chargée d'enseignement.
Enfin, interrogé sur une éventuelle collaboration intercantonale, M. Méla se montre très sceptique !
Discussion et décision de la commission
La majorité de la commission s'accorde à dire que l'université doit gérer ses ressources et que cela implique d'établir des priorités et de faire des choix, parfois douloureux. En l'occurrence, si l'on peut regretter de voir disparaître la chaire de grec moderne - unique du genre en Suisse et témoin des liens étroits qui se sont tissés entre Genève et la Grèce - on doit souligner les efforts faits par l'université pour préserver l'essentiel, à savoir: le maintien de l'enseignement et la possibilité de préparer une licence en grec moderne.
Pour y arriver, l'enseignement du grec moderne sera intégré à celui du grec ancien. Certains voient là une dévalorisaiton du grec moderne, une perte d'identité. D'autres considèrent que cela procède d'une certaine logique, en tout cas d'une bonne gestion qui implique de savoir réaffecter les ressources en fonction des priorités.
Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les députés, la majorité de la commission recommande le dépôt de cette pétition sur le bureau du Grand Conseil par 8 voix pour (5 Lib., 2 Rad., 1 PDC) et 3 contre (1 Soc., 1 Peg, 1 AdG).
Débat
Mme Michèle Mascherpa (L), rapporteuse. Entre le dépôt de cette pétition, qui remonte au 24 février 1995, et la présentation du rapport, ce soir, neuf mois se sont écoulés. L'audition des pétitionnaires et du décanat date du mois de mai, et les conclusions présentées se réfèrent donc à la situation qui prévalait à cette époque.
Entre-temps, les choses ont évolué de façon satisfaisante. En effet, la solution alors envisagée par l'université visait, avant toute chose, à maintenir la survie des études de grec moderne. Depuis lors, l'université a poursuivi ses efforts en vue de trouver une personne de rang professoral, à même de reprendre et relancer l'enseignement du grec moderne.
A l'heure où nous présentons ce rapport, le problème a été résolu par l'engagement du professeur Christos Papazoglou...
Le président. S'il vous plaît, Mesdames et Messieurs, regagnez vos places ou restez dans la salle des Pas-Perdus !
Mme Michèle Mascherpa, rapporteuse. ...qui a une charge de cours de deux heures par semaine. Une fois de plus, on ne peut donc que saluer les efforts déployés par l'université pour maintenir l'enseignement du grec moderne et la détermination du décanat de poursuivre dans cette voie.
En conséquence et compte tenu du fait que cette pétition se trouve aujourd'hui quasiment vidée d'une grande partie de sa substance, je vous recommande, Mesdames et Messieurs les députés, a fortiori, son dépôt sur le bureau du Grand Conseil.
Mme Erica Deuber-Pauli (AdG). Depuis le temps qu'on attendait ce moment !
J'ai déjà eu l'occasion d'intervenir sur le détail de la pétition émanant des défenseurs de l'enseignement du grec moderne à l'université; je n'y reviendrai donc pas.
Cette affaire a éclaté au début de l'année 1995, lorsque les étudiants et les enseignants du corps intermédiaire de l'unité de grec moderne ont appris que la chaire du professeur Bertrand Bouvier, qui partait à la retraite en juin 1995, ne serait pas repourvue pour des raisons d'économies. Les trente-trois étudiants de cette unité ont d'abord dû se contenter de rumeurs, puis ont appris que, pour sauver cet enseignement, le doyen de la faculté des lettres, lui-même philologue, spécialiste du français médiéval, proposait, d'accord avec son collègue de l'enseignement de grec ancien, de rattacher, pour le sauver, le grec moderne au département des sciences de l'antiquité.
Ces spécialistes, sous prétexte de sauvetage d'un enseignement unique en Suisse, voyaient leur avantage dans ce rattachement, en rêvant d'une unité qui proposerait à l'étude le grec ancien, le byzantin et le grec moderne, sous l'autorité du professeur de grec ancien.
Pourquoi cette manière de faire - fort bien décrite dans le rapport de Mme Mascherpa - m'a-t-elle particulièrement choquée, de même que l'Alliance de gauche ? (Brouhaha.)
Le président. Un peu de silence, s'il vous plaît !
Mme Erica Deuber-Pauli. Parce que nous savons, en matière de nomination, avec quelle attention exigeante on examine les candidatures des professeurs, quelles compétences on leur demande, quel temps on y met et avec quelle habituelle hauteur on traite l'absence de rigueur à l'université, particulièrement chez les étudiants.
Or, on nous proposait simplement de faire ratifier les examens de licence de grec moderne par des enseignants qui ne sont dotés d'aucune compétence pour le faire, sinon de leur autorité professorale.
Les économies, pensons-nous, ne peuvent pas se pratiquer à l'université à ce prix. En supprimant un enseignement créé par une donation qui - je vous le rappelle - a été faite en souvenir de la solidarité historique de Genève avec la Grèce moderne, lors de la création de son Etat et de la lutte de son peuple contre l'Empire ottoman, on a commis une première erreur; en essayant de «rabibocher» maladroitement cette suppression, on en a commis une seconde.
Mme Mascherpa rappelle, dans son rapport, les propos de M. Méla, doyen de la faculté des lettres, indiquant que l'unité de grec moderne est la plus faible de l'ensemble de la faculté. C'est faux ! Plusieurs unités - près d'une dizaine - ne compte qu'un professeur. L'unité de grec moderne pour sa part, qui ne comptait qu'un seul professeur ordinaire, compte trente-trois étudiants et délivre plus de licences que l'unité d'arabe, de grec ancien, de français médiéval ou d'autres encore.
Les pétitionnaires ont dit et répété qu'il n'y avait en Suisse aucune autre possibilité de passer une licence et un doctorat de grec moderne, sinon à l'université de Genève, si bien qu'on ne peut même pas invoquer une quelconque mise en réseau ou autre solution de repli pour suivre cette filière.
Depuis le dépôt du rapport qui vous invite, Mesdames et Messieurs les députés, à accepter la solution proposée par l'université et donc à déposer cette pétition sur le bureau du Grand Conseil, comme le soulignait Mme Mascherpa, des faits nouveaux sont survenus qui confirment la justesse de la pétition des enseignants et des étudiants, ainsi que notre opposition aux solutions préconisées par l'université.
Dans un premier temps, l'université semble s'être rendu compte de la sottise ou de la légèreté de sa proposition. Un chargé de cours suppléant, M. Papazoglou a été désigné. Il enseigne à Paris et assurera à Genève les deux heures hebdomadaires d'enseignement, complétées par une chargée de cours et une assistance. Il a reçu l'assurance d'exercer ses fonctions dans une unité de grec moderne, rattachée au département des langues modernes, très exactement au département des langues méditerranéennes, slaves et orientales, appartenant à la section des langues vivantes de la faculté des lettres. Il a également pu constater avec satisfaction que son enseignement figurait, à ce titre, dans le programme des cours.
Or, entre le moment où Mme Mascherpa nous a fait son rapport, il y a un mois, et aujourd'hui - ce sont les aléas des renvois des débats - tout semble nous orienter vers une reprise de l'aberrant projet de l'université, entre autres par des manoeuvres de persuasion, doucement distillées à ce chargé de cours pour lui faire comprendre qu'il aurait tout intérêt, pour garder son poste, à accepter la solution d'un rattachement au grec ancien. Son poste est actuellement payé sur les fonds de la Fondation Lambrakis qui a permis de créer le poste de professeur ordinaire. Il semble que cette solution soit acceptable du point de vue financier, pour l'instant.
Pourtant, à l'université, dans l'entourage du doyen de la faculté des lettres et du professeur de grec ancien, on reparle du rattachement de l'enseignement de grec moderne au grec ancien.
Je me permets donc de vous poser plusieurs questions. Car, même si vous me dites qu'il ne nous appartient pas d'organiser les cours de l'université, il nous appartient cependant de traiter une pétition déposée devant ce Grand Conseil !
Les conclusions du rapport sont désormais fausses, parce que les faits rapportés sont aléatoires et, pour le moins, en partie erronés. La faute n'en incombe pas à la rapporteuse mais bien aux déclarations entendues lors des auditions.
Quelle garantie avons-nous pour l'avenir de maintenir cette unité ? Comment prendre au sérieux les décisions de l'université quand elles sont proposées dans la hâte et sans concertation, sans aucune logique avec la structure de l'enseignement de la faculté des lettres ?
C'est pour toutes ces raisons que je vous propose de renvoyer cette pétition à la commission de l'université, en priant l'université de faire toute la lumière sur cette affaire.
Mme Michèle Mascherpa (L), rapporteuse. J'aimerais tout d'abord rectifier un élément évoqué par Mme Deuber-Pauli, concernant le nombre de licences délivrées en grec moderne et en arabe pendant la même période : nous avons compté cinq licences en grec moderne et treize licences en arabe, et je ne parlerai pas des licences en chinois. Cet aspect quantitatif n'a, finalement, que peu d'intérêt. L'aspect qualitatif du problème mérite davantage notre attention.
Pour répondre à Mme Deuber-Pauli concernant l'avenir de l'enseignement du grec moderne, le décanat a une réelle volonté de continuer à chercher des fonds privés, afin de reconstituer un plein poste de professeur ordinaire - il est vrai que les deux heures de cours hebdomadaires confiées au professeur Papazoglou n'en constituent pas un. C'est la raison pour laquelle, dans le but d'attirer des donations privées, le décanat a proposé de repenser les études de grec moderne, dans le cadre plus vaste d'un ensemble de la culture hellénique.
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Me voilà fort ennuyée, car je suis en possession d'un rapport de la commission chargée d'étudier la pétition 1066, ainsi que d'une lettre adressée par le doyen Méla à la «Tribune de Genève», le 11 octobre, dans laquelle il déclare clairement qu'un professeur a bien été engagé pour deux heures hebdomadaires d'enseignement et annonce la création d'une unité à égalité entre le grec ancien, le grec byzantin et le grec moderne. J'ai aussi gardé en mémoire les déclarations de quelques pétitionnaires qui s'étaient déclarées satisfaites - n'est-ce pas Madame Deuber-Pauli ! - le jour où nous nous sommes retrouvées dans la salle des Pas-Perdus.
Il est clair que, si des informations autres ne me parviennent pas, je ne peux pas les étudier, ni même les contrôler ou les commenter en direct.
Par correction et parce que j'estime qu'il ne doit y avoir aucun soupçon sur ce qui se passe à l'université, je vous propose le renvoi de cette pétition à la commission de l'université, afin d'auditionner le doyen de la faculté des lettres et éclaircir cette affaire. Je ne laisserai pas le doute s'installer par rapport à des éléments écrits que je possède et qui divergent des déclarations d'une députée.
Mme Erica Deuber-Pauli (AdG). Je remercie Mme la conseillère d'Etat de se rallier à ma proposition et j'insiste sur le fait que l'article paru dans la «Tribune de Genève» en octobre était de nature à dérouter les gens. Il était fondé sur des déclarations du professeur Méla, du printemps dernier. Par conséquent, il a dû lui-même écrire au journal pour dire qu'il était injuste d'utiliser des propos anciens pour un article publié en octobre, alors que la situation avait évolué.
D'autre part, la situation est loin d'être stabilisée à l'université, et les informations qui me sont parvenues, ces derniers jours, laissent entendre que rien n'est arrêté. Si des recherches très actives sont entreprises pour trouver des fonds privés, notamment en Grèce, pour assurer le maintien de cet enseignement, il n'en est pas moins vrai que l'alternative du rattachement du grec moderne au grec ancien continue d'être envisagée. C'est un des points que la pétition que nous avons reçue récusait. J'aimerais que ce point soit éclairci en particulier.
Mise aux voix, la proposition de renvoyer cette pétition à la commission de l'université est adoptée.