République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 30 novembre 1995 à 17h
53e législature - 3e année - 1re session - 50e séance
IU 138
M. John Dupraz (R). Mon interpellation urgente s'adresse à Mme Brunschwig Graf et concerne l'ordonnance pour la reconnaissance des certificats de maturité (ORCM). Il semblerait que M. Cotti a mis en consultation une nouvelle ordonnance dans laquelle la deuxième langue nationale serait, à option, l'allemand ou l'italien.
A ce titre, dans certains commentaires généraux, Mme Brunschwig Graf aurait dit que, en première année, les élèves pourraient choisir entre l'allemand ou l'italien. Je suis très inquiet de cette disposition, ainsi que de cette prise de position, car les deux tiers du pays parlent allemand et, pratiquement, tous les centres de décision économiques, politiques, syndicaux se trouvent en Suisse allemande : il est donc clair que l'allemand est une langue prioritaire.
Il m'apparaît donc que pour l'égalité des chances des élèves qui, eux, ne peuvent se rendre compte, à l'âge de quatorze ou quinze ans, de l'intérêt d'apprendre l'allemand plutôt que l'italien, l'allemand doit être prioritaire. Je ne comprends pas pourquoi on offrirait un tel choix aux élèves et pourquoi l'allemand ne resterait pas une langue obligatoire en tant que deuxième langue nationale. Il en va de l'intérêt des élèves pour leur avenir professionnel.
Je souhaiterais connaître la position du Conseil d'Etat en la matière et si la commission de l'enseignement a débattu de ce problème.
Le président. Il sera répondu à votre interpellation urgente au point 16 ter de notre ordre du jour.