République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 129
24. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Pierre Vanek : Verrière au département des travaux publics. ( ) IU129
 Mémorial 1995 : Développée, 5404.

M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Ma réponse à l'interpellation urgente de M. le député Vanek concernant les travaux effectués au bâtiment sis 5, rue David-Dufour, est la suivante :

1) Le coût des travaux :

Je peux vous montrer le tableau récapitulatif de M. Tschumi, remis au DTPE le 9 novembre 1995. Le montant des devis et soumissions s'élève à 493 476 F. Le coût des travaux est imputé à la rubrique «Budget d'investissement, hors grands travaux - 540.300.513.7201. Rénovation et transformation des immeubles administratifs».

2) Hélicoptère :

Le choix de l'héliportage a été justifié pour les raisons suivantes :

- les TPG s'opposaient à la fermeture de la rue David-Dufour, nécessitée par le stationnement du camion-grue;

- l'autorisation de police a été refusée pour la grue;

- de plus, le camion-grue nécessaire pour la manutention des matériaux est le modèle de 65 tonnes, véhicule qui ne peut monter, vu son poids, sur la dalle du parking David-Dufour, auquel cas il aurait fallu procéder à l'étayage de toutes les dalles du parking; durée : au moins une semaine pour la mise en place; prix énorme.

Les TPG proposaient d'exécuter ce travail, le dimanche matin, en deux à trois matinées. Cette proposition n'était pas compatible avec le planning du chantier et aurait entraîné un surcoût énorme pour les déplacements supplémentaires.

Le coût du camion-grue était devisé à 7 000 F, celui de l'hélicoptère à 6 000 F, forfaitairement. La durée de l'intervention héliportée a été de soixante et une minutes pour effectuer vingt-deux rotations entre la cour des SIG et le toit du bâtiment de David-Dufour, y compris la mise en place à chaque passage. Je voudrais souligner la qualité du travail fourni.

A l'évidence, la solution du camion-grue aurait généré davantage de nuisances, à cause des frais annexes, que le choix de l'héliportage.

3) Conformité de la salle :

La salle, dans son ancienne configuration, répondait aux normes en vigueur, à l'exception des prescriptions phoniques non réglementaires - d'où une salle dite «bruyante» - et un manque d'éclairage naturel.

De plus, une deuxième porte a été créée, ce qui permettra, en cas d'accident, de bénéficier d'une sortie de secours supplémentaire.

Enfin, nous avons créé une deuxième salle de conférence, à côté de la grande, si bien que nous doublons pratiquement l'offre.

4) Conclusions :

Ces travaux n'ont pas été exécutés sur demande de députés, mais à la suite des remarques incessantes formulées dans le cadre des commissions siégeant dans cette salle, certaines ayant dit qu'elles n'entendaient plus y venir. D'autre part, les députés, mais aussi toute l'administration et beaucoup d'autres personnes s'y rendent plus de deux heures par semaine.

Vu les avantages évidents de la solution de l'hélicoptère en temps et en coût, j'en viens presque à me demander si M. Vanek, mon député préféré de l'Alliance de gauche, presque à égalité avec MM. Grobet et Ferrazino...

Une voix. Merci pour les autres !

M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je vous aime aussi !

...si M. Vanek fait partie du groupe des grutiers, très bien défendus pendant la dernière législature et qui cherchait, à tout prix, à imposer les grues au détriment de l'hélicoptère, quel que soit le surcoût de la grue. Heureusement, nous vivons en 1995 et non pas à l'époque où l'on refusait de voir les chemins de fer circuler.

Cette interpellation urgente est close.