République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 juin 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 8e session - 30e séance
I 1927
M. Max Schneider (Ve). Merci, Madame la parole... Excusez-moi, merci, Madame la présidente ! (Rires.) Je suis un peu confus !
D'après les études effectuées par le service de l'énergie de la Ville de Genève, l'eau doit être considérée comme un vecteur de consommation énergétique. En effet, pour avoir de l'eau potable, il faut la pomper, la filtrer, la traiter et la distribuer jusqu'au consommateur. Ce travail est maintenant quantifié dans notre canton : pour 1 m3 d'eau, il faut 0,8 kilowattheure. Une fois utilisée, il faut traiter cette eau jusqu'aux stations d'épuration, ce qui représente encore approximativement 0,2 kilowattheure. Cela signifie que 1 m3 d'eau entraîne une consommation de 1 kilowattheure. En d'autres termes, il faut 1 watt pour 1 litre.
Nous devons maintenant établir un parallèle entre la consommation de l'eau et la consommation d'énergie électrique dans notre canton. Voilà pourquoi cette motion, âgée de sept ans et toujours sans réponse, reste d'actualité. Je souhaite vivement que le budget des Services industriels de l'année prochaine comportera également l'eau dans la rubrique des vecteurs énergétiques. Si nous voulons mener une politique antinucléaire dans notre canton, il faudra également diminuer la consommation d'eau, afin de diminuer la consommation électrique.
Cette interpellation me pose un problème, parce que le département des travaux publics et de l'énergie m'a répondu qu'il ne pouvait pas aller plus loin, et qu'il a transmis la motion au département de l'intérieur. Alors, je ne sais plus qui va répondre à cette interpellation du département de l'intérieur, maintenant saisi de cette motion, ou du département des travaux publics et de l'énergie.
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. La réponse à l'interpellation de M. Schneider est prête, et nous la transmettrons rapidement. Du reste, je vous l'ai déjà lue, lors de la dernière séance, mais j'y ai ajouté les formes juridiques nécessaires.
La collaboration avec le DIER a été positive, puisque la réponse à l'invite No 3 est fondée sur la prise de position de M. Lottaz, chef de la division de la protection des eaux de notre département.
Voilà, Monsieur le député, ce que je peux vous répondre. Vous recevrez la réponse écrite à votre interpellation tout prochainement.
La présidente. Monsieur le secrétaire, vous nous ferez part de votre décision, puisque vous avez encore droit, une dernière fois, à la parole si la réponse ne vous satisfaisait pas !
Cette interpellation reste en suspens.