République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 22 juin 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 8e session - 29e séance
IU 104
M. Max Schneider (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Ramseyer.
Lors de la cérémonie du 1er juin, Monsieur le président, j'ai été très surpris, ainsi que plusieurs députés, de la protection rapprochée dont nous faisions l'objet de la part des troupes de police. En effet, plusieurs policiers en civil nous ont accompagnés depuis le Port Noir jusqu'au Jardin anglais. Ils nous suivaient, ainsi que le Conseil d'Etat, et nous nous serions crus dans une république bananière où l'on a peur du public ! Le peu de public et le peu de danger que nous courons en ce moment me laissent penser que c'est un gaspillage de temps de travail pour ces fonctionnaires.
Un bus suivait le cortège sur la route et une vedette suivait également le cortège sur le lac, sans parler des policiers en civil et d'autres en uniforme, devant et derrière. Il me semble que c'est exagéré ! Si nous voulons faire des économies à l'Etat, c'est peut-être en arrêtant cette surveillance policière démesurée que nous pouvons commencer ! Nous n'avons pas besoin d'une telle protection. Si la population est mécontente, il faut qu'elle puisse le manifester sans une telle surveillance des plus malvenues.
Je soutiens l'intervention de M. Gilly. En effet, le défilé militaire prévu est une provocation de M. Duchosal à l'égard de la population genevoise, qui se souvient très bien du 9 novembre 1932. Cette manifestation est tout à fait malvenue. C'est peut-être à cette occasion, Monsieur Ramseyer, que vos troupes de police seront peut-être utiles pour protéger l'armée !
La présidente. La réponse du Conseil d'Etat à votre interpellation urgente, Monsieur Schneider, interviendra au point 18 ter.