République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 24 mars 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 5e session - 13e séance
IU 79
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Effectivement, à la demande de la Chambre genevoise immobilière et pour soutenir les efforts en vue d'attirer des investisseurs ou de réconforter des investisseurs qui avaient tendance à se distancer de Genève, je me suis rendu à Zurich, il y a deux jours. Nous y avons rencontré une trentaine d'investisseurs de très grande envergure sur le plan suisse. Ces investisseurs possèdent, d'ores et déjà, des parcs immobiliers extrêmement importants, puisque l'un deux gère un parc immobilier de quatre mille cinq cents appartements dans le canton de Genève, représentant 1,5 milliard, et l'autre mille cinq cents appartements, représentant plus de 600 millions de francs.
Le but de cette séance était d'expliquer à ces personnes notre ardent souhait qu'elles s'intéressent davantage à leur parc immobilier et qu'elles recommencent à investir. En effet, vous le savez, plusieurs sociétés suisses avaient émis des réserves très nettes quant à la possibilité de continuer leurs efforts d'investissement à Genève. Je vous signale, par ailleurs, que deux compagnies d'assurances allemandes, la Colonia et l'Allianz, se débarrassent systématiquement de tout leur parc immobilier à Genève.
La question de M. Longet est un peu anecdotique par rapport au fond du problème. Je n'ai jamais dit que Superphénix ne présentait pas de danger pour Genève; vous n'avez pas compris ! J'ai dit aux investisseurs, me référant à un article qui avait paru la veille dans la NZZ du mercredi 22 mars, «Frankreich Superphénix als Gefahr für Genf», qu'ils n'avaient pas besoin d'intégrer, dans leurs plans financiers, le risque éventuel présenté par Superphénix, et que ce n'est pas de cela que dépendait la qualité des constructions genevoises !
Cette interpellation urgente est close.