République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 23 mars 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 5e session - 10e séance
IU 78
M. Andreas Saurer (Ve). Permettez-moi de poser une petite question à M. Ramseyer, qui, une fois de plus, a fait des déclarations assez fracassantes à la presse ! En effet, il estime, en relation avec une loi que nous avons votée concernant la saisie de l'argent provenant du trafic de drogue, que la décision du Grand Conseil ne restera pas dans les annales ne témoignant pas d'une intelligence aiguë.
En dehors du fait que je déplore ce genre de considération sur un sujet très important pour moi, je pense que, si le Grand Conseil a accepté ce projet de loi contre l'avis du Conseil d'Etat, il l'a fait en connaissance de cause, après avoir réfléchi et en ayant tenté d'être intelligent.
Monsieur Ramseyer, quels sont vos critères pour apprécier l'intelligence d'autrui et celle du Grand Conseil en particulier ?
Il y a plusieurs formes d'intelligence :
- Le quotient intellectuel, qui se mesure à l'aide du test Wexler, cher aux Américains.
- L'intelligence «piagécienne», que l'on apprécie à l'aide du test de M. Piaget.
- L'intelligence vue par les spécialistes des neurosciences; je pense particulièrement à M. Segond... (Rires.) ...qui apprécie l'intelligence en fonction de la capacité de calculer !
- L'intelligence primaire pour les politiques : est intelligente la personne qui est d'accord avec eux ! (Rires.)
C'est certainement ma manière d'apprécier l'intelligence des autres, mais vu que la vôtre n'est sûrement pas aussi primaire, je serais intéressé de connaître vos critères !
La présidente. La réponse à votre interpellation urgente aura lieu au point 27 bis.