République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 20 janvier 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 3e session - 3e séance
PL 7186
LE GRAND CONSEIL
Décrète ce qui suit :
Article 1
Investissement
Un crédit de 101 849 000 F, est ouvert au Conseil d'Etat pour la mise à disposition et l'aménagement du terrain, la construction et l'équipement de la deuxième étape du bâtiment Uni Mail, à Plainpalais.
Il se décompose de la manière suivante :
- Construction.................................................
84 373 000 F
- Equipement mobile......................................
7 126 000 F
- Démoliton, aménagement parc public.........
2 550 000 F
- Terrain..........................................................
7 800 000 F
Art.2
Financement
Le financement est assuré par le recours à l'emprunt, pouvant atteindre 68 949 000 F, après déduction d'une subvention fédérale totale estimée à 25 100 000 F et du terrain déjà acquis d'une valeur de 7 800 000 F transféré du patrimoine financier au patrimoine administratif.
La subvention fédérale se décompose ainsi :
- Construction................................................
23 000 000 F
- Equipement mobile.....................................
2 100 000 F
Art. 3
Amortissement
L'investissement net à la charge de l'Etat, au montant initial de 76 749 000 F (déduction faite de la subvention fédérale), est amorti chaque année d'un montant calculé sur sa valeur résiduelle et porté au compte de fonctionnement.
Art. 4
La présente loi est soumise aux dispositions de la loi sur la gestion administrative et financière de l'Etat, du 7 octobre 1993.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Il convient de remarquer, en préambule, que, dans un souci de précision, le texte de l'exposé des motifs ici présenté, à l'appui de la demande des crédits de construction et d'équipement de la deuxième étape d'Uni Mail, fait appel à des éléments de l'historique de l'ensemble du projet ainsi qu'à un certain nombre de références essentielles touchant à la première étape du bâtiment.
I. Introduction
Historique
Le parti retenu conjointement par le Conseil d'Etat et le rectorat de maintenir l'université en ville et d'y permettre son nécessaire développement, ainsi que la décision prise par le Conseil d'Etat, en 1979, de réserver aux besoins de l'université deux hectares des terrains de Plainpalais devant être libérés par le transfert du Palais des expositions constituent deux éléments particulièrement importants qui ont conduit au projet de réalisation de la construction d'Uni Mail. Ainsi, dès 1980, un programme général d'utilisation (document révisé en 1984) du complexe qu'il est prévu d'édifier dans la zone considérée est élaboré par l'université.
Le Conseil d'Etat s'attache par ailleurs à l'établissement d'un programme d'aménagement pour l'ensemble du site concerné par le départ du Palais des expositions et lance, en 1981, un concours d'idées portant sur la restructuration de ce secteur. Sur la base des résultats de celui-ci ainsi que des études complémentaires menées par les services compétents du département des travaux publics et de la Ville de Genève, le Conseil d'Etat adopte, le2 mars 1983, un plan directeur touchant à l'affectation future des terrains de l'ancien Palais des expositions. Outre l'extension de l'arsenal, la construction de logements et d'une salle de spectacle ainsi que la création d'un parc public, la parcelle située à l'angle des boulevards Carl-Vogt et du Pont-d'Arve est réservée aux fins de la réalisation du bâtiment d'Uni Mail.
La demande de crédit pour l'étude de la construction d'Uni Mail est approuvée par le Grand Conseil en date du 8 novembre 1984; dans l'optique d'une exécution de l'ouvrage en deux étapes, il est admis de conduire l'étude en établissant un avant-projet de la totalité et un projet définitif de la moitié du bâtiment. Le 22 janvier 1987, sont votés par le Grand Conseil les crédits de construction et d'équipement relatifs à la première étape d'Uni Mail. Cette décision est complétée, le 18 décembre de la même année, par l'acceptation du projet touchant à la construction des locaux de l'école de traduction et d'interprétation dans l'attique du bâtiment.
Dès l'été 1987, sont entrepris les travaux de démolition de la partie de l'ancien Palais des expositions située sur l'emplacement réservé à la première étape d'Uni Mail. Suit la construction de cette dernière avec, en 1988, la pose de la première pierre de l'édifice; le bâtiment est inauguré le 19 novembre 1992.
Enfin, le 8 octobre 1993, le Grand Conseil se prononce favorablement à l'égard de la demande de crédit qui lui est soumise pour l'étude de la deuxième étape d'Uni Mail.
Le but du présent projet de loi est de solliciter les crédits de construction et d'équipement nécessaires à la réalisation de cette nouvelle étape, assurant ainsi la poursuite du complexe sans les difficultés majeures liées à l'interruption prolongée d'un programme important et permettant de répondre aux besoins de l'université.
Apport d'Uni Mail aux facultés de sciences humaines
Il n'est pas inutile de rappeler que, dès l'origine du projet, le bâtiment d'Uni Mail est destiné essentiellement aux facultés de sciences humaines. Soumises à un très important accroissement du nombre de leurs étudiants depuis une vingtaine d'années - elles comptent ainsi 4 110 étudiants lors de la rentrée universitaire de 1973/74 et 9 247 étudiants lors de la rentrée universitaire de 1993/94 -, elles doivent faire face pendant cette période à un manque crucial de locaux, ne disposant, jusqu'à la mise en service de la première étape de la construction d'Uni Mail, que de la moitié environ des surfaces qui leur sont nécessaires.
L'apport de la première partie de l'ouvrage a certes permis une amélioration de la situation sans toutefois répondre entièrement à un manque de place qui reste encore préoccupant, le ratio surface/étudiant en sciences humaines n'étant que d'environ 3,8 m2, alors que la norme genevoise admise préconise 5 m2 (inférieure à la norme fédérale qui est de 8 m2). A titre d'information, les facultés ayant emménagé en première étape d'Uni Mail recensent environ 4 500 étudiants pour une surface de 15 676 m2 (locaux communs non compris). Le graphique qui suit représente, sur une période de vingt ans, l'évolution du nombre d'étudiants et la capacité d'accueil des bâtiments pour ce qui concerne les sciences humaines.
SCIENCES HUMAINES : comparaison entre l'évolution du nombre d'étudiants et la capacité d'accueil des bâtiments
Partant des éléments évoqués ici, le bâtiment d'Uni Mail n'est pas destiné à soutenir une croissance hypothétique, mais plutôt à combler le retard pris dans le domaine des sciences humaines, celles-ci constituant une proportion de l'ordre de 62% de l'effectif des étudiants de l'université (sur un ensemble de 6 681 étudiants) en 1973, de l'ordre de 71% (sur un ensemble de 13 000 étudiants) en 1993.
La deuxième étape d'Uni Mail, en particulier, représente dès lors un indispensable complément pouvant assurer aux facultés de sciences humaines de meilleures conditions de travail que celles, en l'état, encore précaires.
Evolution du projet
La demande de crédit pour l'étude du bâtiment est présentée en 1984, sur la base d'une réalisation du complexe en au moins deux étapes. Un tel calendrier est retenu alors en regard des possibilités d'investissement du Canton ainsi que des autres constructions universitaires, telles que notamment l'achèvement des étapes 3 et 4 du Centre médical universitaire et le projet de Sciences III. Plus récemment, en 1991, il a été décidé que la deuxième étape ne comporterait pas la partie des surfaces réservée aux salles de sport; la réalisation de celle-ci, en fonction des impératifs budgétaires, doit être reportée et fera l'objet d'une troisième phase de travaux.
En ce qui concerne l'affectation des locaux du bâtiment, le programme général révisé de 1984 regroupe, pour un total de 30 556 m2, les utilisateurs suivants dans l'ensemble du complexe: la faculté des sciences économiques et sociales, la faculté de droit, une bibliothèque commune aux deux facultés, l'école d'architecture, les centres interfacultaires - écologie, énergie, informatique -, des salles d'enseignement communes, le rectorat, les services de l'administration centrale, les activités sociales, culturelles et sportives, l'office d'orientation universitaire et professionnelle.
Première étape
Le principe de destination des surfaces pour les éléments qui touchent, au moment du réexamen du programme général, à la première étape de construction - faculté des sciences économiques et sociales, faculté de droit, bibliothèque commune, salles d'enseignement, activités sociales (restaurant) - est acquis. Sur cette base, est soumise au Grand Conseil la demande relative au crédit d'étude d'Uni Mail, en 1984.
Entre cette date et celle de la présentation du projet de loi en vue de la mise à disposition des crédits de construction et d'équipement de la première étape, en 1986, une adaptation de l'ordre de 1 500 m2 de la surface nette retenue initialement est intervenue pour, notamment, répondre à des besoins qui ont évolué en matière de salles d'enseignement et permettre un agrandissement, correspondant aux nécessités nouvelles constatées, de l'espace primitivement dévolu avec trop de parcimonie au restaurant.
En 1987, le Grand Conseil accepte, par ailleurs, la proposition d'intégrer dans Uni Mail l'école de traduction et d'interprétation, appelée impérativement à quitter, à court terme, des locaux loués à la Fondation de l'immeuble pour cours de perfectionnement professionnel, à la place des Augustins. Les surfaces minima nécessaires à cette insertion, soit quelque 1 900 m2 de plancher, peuvent être créées grâce à une extension de l'attique sur l'ensemble de la toiture des étapes 1 et 2 du bâtiment. Cette opération, qui présente certes des avantages non négligeables tant du point de vue de l'enseignement que sur les plans économique et technique, ne correspond toutefois, en première étape, que pour moitié aux besoins, tels qu'ils ont été strictement estimés, de l'école de traduction et d'interprétation. Pour son installation dans la première partie de la construction, la place qui fait défaut, de l'ordre de 800 m2, doit dès lors être provisoirement prélevée sur les surfaces initialement attribuées aux facultés des sciences économiques et sociales et de droit. L'évaluation rigoureuse faite pour son emménagement sur le site d'Uni Mail requiert en outre que l'école de traduction et d'interprétation dispose encore d'environ 300 m2 complémentaires, afin d'assurer ses activités dans de bonnes conditions. Dans ce contexte, seule la deuxième étape du bâtiment est à même de répondre par des solutions appropriées aux problèmes rencontrés.
Pour ce qui a trait aux aménagements apportés au projet de la première étape en référence à la planification initiale, il convient de noter enfin l'agrandissement - décidé en 1988 - de la bibliothèque commune; jusque-là prévue à l'usage de la faculté des sciences économiques et sociales et de la faculté de droit, cette zone est développée pour tenir compte de l'adjonction de l'école de traduction et d'interprétation. L'augmentation de surface s'opère cependant au détriment de l'espace indispensable à d'autres secteurs.
Deuxième étape
Au moment de l'examen de la demande du crédit de construction relatif à la première partie du bâtiment en 1986, la commission des travaux du Grand Conseil avait préconisé que le programme d'utilisation des locaux de la deuxième étape, défini en 1984 avec celui de la première étape, puisse, en fonction de l'évolution de la situation et des besoins durant le temps ainsi écoulé, être revu si cela s'avérait nécessaire. Plusieurs éléments ont effectivement conduit à repenser presque complètement l'affectation des surfaces de cette phase du projet.
Dès 1988, en effet, l'option est prise d'un regroupement de l'enseignement et de la recherche en architecture en dehors des surfaces prévues à leur intention dans Uni Mail.
Cette donnée nouvelle amène à porter la réflexion sur l'ensemble des bâtiments qui accueillent les facultés de sciences humaines aux fins d'un regroupement homogène des différentes unités et d'un accroissement, pour chacun des utilisateurs, des ressources en matière d'espace qui corresponde aux nécessités. La recherche d'organisation cohérente ainsi conduite détermine la décision d'implanter la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation en deuxième étape.
Il est, par ailleurs, renoncé au projet initial de déplacer le rectorat et les services de l'administration centrale dans le futur bâtiment; ces deux secteurs restent établis à Uni Dufour, évitant ainsi que des frais de transfert importants ne soient engagés.
Quant au centre universitaire d'informatique qui devait également trouver place dans Uni Mail, il peut disposer à Uni Dufour de surfaces précédemment affectées à une partie de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, de sorte que les deux grands services informatiques universitaires peuvent très rationnellement être rassemblés en un seul lieu. Le coût considérable d'un déménagement d'installations complexes est en outre épargné.
Plus récemment, dans le cadre des travaux liés à l'étude de détail de la deuxième étape, des adaptations correspondant aux besoins sont apportées au programme des surfaces, d'une part au niveau des salles d'enseignement avec une augmentation à 540 places de la capacité de l'auditoire primitivement conçu pour accueillir 430 places, d'autre part au niveau de la zone réservée à la cafétéria qui est agrandie.
Troisième étape
La réalisation de la construction latérale - partie de la deuxième étape jusqu'il y a peu -, laquelle est destinée à des installations sportives, est différée pour des raisons d'ordre financier; elle fera l'objet d'une phase de travaux ultérieure.
II. Uni Mail - Première étape
Considérations générales
La réalisation de la première étape d'Uni Mail s'accorde, pour partie, avec l'objectif retenu par les autorités cantonales et universitaires de donner la priorité - un choix étant imposé par l'impossibilité financière de l'Etat de conduire simultanément plusieurs chantiers de bâtiments réservés à l'enseignement supérieur - à une construction destinée aux facultés de sciences humaines, au vu de leur situation particulièrement précaire en matière de locaux. Les surfaces mises à disposition dans cette première phase de l'ouvrage correspondent à un apport important; elles accueillent depuis 1992 la faculté des sciences économiques et sociales, la faculté de droitet l'école de traduction et d'interprétation, soit quelque 4 500 étudiants et600 enseignants, qui ont trouvé sur le site concerné un espace, en termes quantitatifs, se rapprochant davantage de leurs besoins qu'auparavant.
Quant à l'évolution qui peut être relevée, plus généralement, pour les facultés de sciences humaines, elle est certes sensible puisque le rapport mètres carrés/étudiant passe de 2,7 avant la mise en service du bâtiment (rentrée universitaire 1991/92) à 3,8 aujourd'hui (rentrée universitaire 1993/94). Ce développement, bienvenu, doit toutefois être considéré dans le contexte de la grave carence en locaux sévissant de manière chronique en sciences humaines et du lourd déficit qui n'est de loin pas encore comblé dans le domaine intéressé.
S'attachant à l'organisation de cette première partie du bâtiment, il y a lieu de noter que le regroupement de la faculté des sciences économiques et sociales, de la faculté de droit et de l'école de traduction et d'interprétation favorise une collaboration plus étroite entre les secteurs concernés. Un soin particulier a, par ailleurs, été apporté à la répartition des surfaces, l'implantation des différentes unités d'enseignement et de recherche tenant compte de leurs interactions réciproques.
La qualité de l'espace réalisé permet en outre d'intégrer les méthodes didactiques les plus récentes. Le traitement de la lumière ainsi que des circulations à l'intérieur du bâtiment, la place privilégiée réservée à la communication - manifeste avec la «rue centrale» qui traverse la construction - sont autant d'éléments exécutés avec bonheur et propices à l'enseignement. L'évidente satisfaction des utilisateurs constitue à cet égard une indication incontestable.
Répartition des surfaces par rapport aux utilisateurs
Les surfaces, en mètres carrés net, affectées aux différents utilisateurs de la première étape sont les suivantes:
Salles d'enseignement
2 768
Faculté des sciences économiques et sociales
3 171
Faculté de droit
2 510
Ecole de traduction et d'interprétation
1 139
Bibliothèque
6 088
Locaux communs
1 456
Total
17 132
Répartition fonctionnelle des surfaces
Les surfaces, en mètres carrés net, de la première étape correspondent à une décomposition fonctionnelle ainsi résumée:
Bibliothèque
6 088
(36%)
Salles d'enseignement
3 136
(18%)
Salles de terminaux et de réunions
1 177
(7%)
Locaux d'enseignants
3 840
(22%)
Locaux administratifs
1 435
(8%)
Locaux communs
1 456
(9%)
Total
17 132
(100%)
Bibliothèque
La bibliothèque réalisée en première étape regroupe en un même lieu les activités de la Faculté des sciences économiques et sociales, de la faculté de droit et de l'école de traduction et d'interprétation, répondant par-là à un souci de valoriser les liens étroits existant entre les utilisateurs et de rationaliser les ressources.
Espace particulièrement important, la bibliothèque représente un tiers environ de la surface de la première étape et dispose d'une capacité d'accueil de 900 places de lecture. Outil de travail essentiel pour l'enseignement et la recherche, elle est dotée de moyens performants permettant d'intégrer les développements les plus récents dans le domaine du livre et du non-livre.
Avec un fort taux de fréquentation, de l'ordre de 2 500 personnes en moyenne par jour, la bibliothèque est très largement sollicitée, à la mesure des possibilités qu'elle propose.
Salles d'enseignement
L'ensemble des salles construites en première étape est composé de5 auditoires et de 18 salles de séminaires; il tient compte des nécessités liées à l'enseignement, particulièrement du programme de cours introductifs réunissant un effectif élevé d'étudiants et demandant des locaux de grande capacité, ainsi que de la diversité des matières dispensées et de la flexibilité accrue dans les différentes orientations d'études demandant des locaux plus petits et polyvalents. L'équipement et le câblage des salles mises à disposition prennent en considération les techniques actuelles en la matière et restent ouverts aux évolutions futures.
Le complexe d'excellent niveau réalisé dans cette première partie du bâtiment ne résout toutefois pas entièrement le problème des locaux d'enseignement que rencontre l'université; il devra impérativement être complété par la réalisation de la deuxième étape.
Salles de terminaux et de réunions
Les locaux de la première étape destinés aux activités requérant le support de l'informatique sont très largement sollicités, l'utilisation de techniques didactiques nouvelles s'étant généralisée dans les facultés de sciences humaines.
Les salles de réunions affectées principalement aux activités facultaires et pouvant composer, s'il y a lieu, un complément aux locaux de séminaires constituent un apport important.
Locaux d'enseignants
La possibilité de disposer de bureaux d'enseignants en nombre suffisant, par rapport à une situation antérieure difficile à cet égard, représente une contribution non négligeable à des conditions de travail propices pour les deux facultés et l'école implantées en première étape.
Locaux administratifs
Les surfaces à vocation strictement administrative comprennent essentiellement les locaux nécessaires à une bonne organisation des unités d'enseignement installées en première étape, ainsi les bureaux des doyens et du président des deux facultés et de l'école concernées, des conseillers aux études, de leurs secrétariats respectifs, des secrétariats des étudiants.
Locaux communs - restaurant universitaire
Agrandi par rapport à la programmation initiale, le restaurant offre430 places pour les quelque 4 500 étudiants fréquentant le bâtiment de la première étape. Deux services, pour un total de 700 à 800 repas, sont assurés à l'heure du déjeuner.
III. Uni Mail - Deuxième étape
Répartition des surfaces par rapport aux utilisateurs
Les surfaces, en mètres carrés net, qu'il est prévu, en fonction de l'étude entreprise, d'affecter aux différents utilisateurs de la deuxième étape sont les suivantes:
Salles d'enseignement
4 230
Faculté des sciences économiques et sociales
1 354
Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation
3 697
Bibliothèque
4 293
Faculté de droit
137
Centres interfacultaires
610
Locaux communs
2 035
Total
16 356
Les commentaires ci-après s'attachent aux facultés et centres interfacultaires dont l'implantation est programmée en deuxième étape, l'argumentation portant sur les salles d'enseignement, la bibliothèque ainsi que les locaux communs étant développée plus avant dans le texte.
La faculté de psychologie et des sciences de l'éducation est composée de deux sections, psychologie et sciences de l'éducation; elle forme quelque 1 800 étudiants. Installée provisoirement sur le site Battelle, elle ne peut cependant y conduire toutes ses activités, faute d'un dispositif adéquat d'auditoires et de salles de cours. Les enseignements sont dès lors dispensés dans des locaux dispersés. Le regroupement de cette faculté est nécessaire pour lui assurer des conditions de travail satisfaisantes.
La faculté des sciences économiques et sociales n'a pu se regrouper entièrement en première étape, la place qui lui avait été attribuée initialement ayant été réduite au profit de l'indispensable extension de la bibliothèque et de l'attribution de surfaces à l'école de traduction et d'interprétation. Seule la mise à disposition de la deuxième étape permettra que cette faculté se trouve entièrement réunie, avec aussi le rapatriement d'unités abritées dans des locaux loués.
La faculté de droit, pour les mêmes raisons que celles de la faculté des sciences économiques et sociales, a été amenée à céder temporairement des surfaces qui lui avaient été préalablement affectées dans la première partie du bâtiment; il conviendra de combler ce déficit en deuxième étape.
Les centres interfacultaires ont un rôle important à l'université; ils réunissent en effet en leur sein des enseignants et des chercheurs provenant d'horizons différents mais intéressés par un même objet. Les centres regroupés à Uni Mail - le Centre universitaire d'écologie humaine et des sciences de l'environnement; l'Institut européen de l'université de Genève; le centre universitaire d'étude des problèmes de l'énergie - formeront un lieu privilégié de l'interdisciplinarité. Leur implantation dans le bâtiment, au côté d'utilisateurs avec lesquels les liens sont étroits, sera en outre particulièrement bienvenue.
Répartition fonctionnelle des surfaces
Les surfaces, en mètres carrés net, prévues en deuxième étape correspondent à une décomposition fonctionnelle ainsi résumée :
Bibliothèque
4 293
(26%)
Salles d'enseignement
4 230
(26%)
Salles de terminaux et de réunions
1 195
(7%)
Laboratoire
751
(4,5%)
Locaux d'enseignants
3 061
(19%)
Locaux administratifs
753
(4,5%)
Locaux communs
2 073
(13%)
Total
16 356
(100%)
Bibliothèque
La bibliothèque réalisée en première étape n'est pas suffisamment importante pour les quelque 4 500 étudiants qui fréquentent le bâtiment. Une extension des locaux est d'autant plus nécessaire pour faire face aux besoins des 2 000 étudiants qu'accueillera la deuxième étape. La zone bibliothèque, qui sera ainsi construite, sera localisée, à l'instar de celle de la première étape, aux premier et deuxième étages pour former de la sorte un espace d'un seul tenant favorisant les interconnexions et permettant une mise en commun des ressources. Une telle organisation est, par ailleurs, requise, en raison des surfaces à disposition n'offrant en tout que quelque 1 450 places de lecture - qui seront utilisées de manière optimale -, au lieu des 1 760 définies par les normes en vigueur en la matière.
L'espace constitué en deuxième étape proposera 492 places de lecture, dont 86 carrels destinés au travail individuel et 8 cabines fermées pour le travail en groupe. Il comprendra, par ailleurs, une médiathèque occupant240 m2 et procurant 53 places de lecture; lieu de consultation, de prêt, de conseil, d'assistance, d'archivage s'agissant de documents audiovisuels et multimédia, les locaux prévus répondent à une demande importante découlant des développements significatifs intervenus dans le domaine des techniques d'information.
Pourvue de moyens modernes et adaptés, la bibliothèque d'Uni Mail représentera une force de travail essentielle à l'enseignement et à la recherche.
Salles d'enseignement
Le projet des salles d'enseignement de la deuxième étape forme l'indispensable complément au complexe de 5 auditoires et 18 salles de séminaires construit en première étape. Le programme défini, comportant4 auditoires et 31 salles de séminaires, a été légèrement modifié par rapport au plan initial, dans le sens d'une diminution, de 2 unités, du nombre de salles de séminaires pour tenir compte des besoins en locaux de capacité plus importante; l'examen détaillé et actualisé de la partie réservée aux auditoires a conduit aussi à l'agrandissement de l'un deux, de 430 à 540 places.
La réalisation des salles d'enseignement requises pour la deuxième étape a un caractère prioritaire au vu de la situation précaire à laquelle l'université doit faire face, de manière générale, dans ce domaine. L'ensemble que constitueront les salles des deux étapes contribuera à mettre fin pour une grande part à la dispersion géographique des cours, préjudiciable à une organisation rationnelle des horaires. Dans un contexte plus particulier, il y a lieu de considérer, à l'appui de la demande en salles d'enseignement, les besoins de l'école de traduction et d'interprétation - non couverts en totalité en première étape -, ceux de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation- principal occupant de la deuxième étape -, ceux des centres interfacultaires, ainsi que ceux liés aux activités de la formation continue - en constante progression -. Il convient également de mentionner dans ce contexte, la possibilité de compenser la perte de locaux d'enseignement situés dans des locations qu'il est envisagé d'abandonner ou celle de renoncer à dispenser des cours sur des sites éloignés du lieu où est implantée une faculté.
Du point de vue de l'aménagement, un équipement multimédia a été retenu pour les salles d'enseignement. Les dispositions utiles ont en outre été prises pour l'installation d'un câblage approprié dans l'ensemble des locaux de ce type, autorisant ainsi des développements complémentaires.
Salles de terminaux et de réunions
La très large sollicitation de tels locaux en première étape, d'une part, la prise en compte des besoins des nouveaux utilisateurs, d'autre part, ont déterminé le choix d'un dispositif de 7 salles de terminaux pour la deuxième étape. Enseignement et recherche, travail des étudiants, impliquant le support de l'informatique, sont prévus dans ces surfaces.
Des salles de réunions, au nombre de 6, prendront place dans la deuxième étape. Elles seront réservées aux indispensables activités menées en commun et liées à l'organisation de l'enseignement et de la recherche des différentes unités; elles pourront constituer, s'il y a lieu, un complément aux locaux de séminaires.
Laboratoires
La faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, à la différence des autres facultés de sciences humaines, doit disposer pour les activités de recherche fondamentale et appliquée qu'elle mène de laboratoires aménagés de manière adéquate. Dans le cadre de l'implantation de la faculté considérée en deuxième étape d'Uni Mail, le programme de telles surfaces, pour un total de 28 laboratoires, a été défini en fonction des différentes contraintes imposées.
Pour les deux sections - psychologie et sciences de l'éducation -, les spécificités liées aux activités déployées dans les domaines de l'étude et de la clinique entraînent la nécessité de pouvoir bénéficier d'un dispositif de27 laboratoires d'expérimentation, d'enregistrement et d'analyse.
Au niveau facultaire enfin, l'unité attachée aux technologies de formation et d'apprentissage (TECFA), qui assure des formations complémentaires aux licences et qui est particulièrement engagée dans le cadre des projets universitaires en matière de multimédia, travaille avec des ressources appropriées dont, notamment, 1 laboratoire.
Locaux d'enseignants
Les bureaux destinés au corps enseignant occupent une surface strictement évaluée en fonction des nécessités.
Locaux administratifs
Les locaux à mission administrative, qui accueilleront les activités indispensables au fonctionnement et à la gestion des différentes unités utilisatrices de la deuxième étape, représentent un espace restreint (4,5% de la surface de cette partie du bâtiment); ils comprennent notamment, pour la faculté et les centres concernés, les bureaux du doyen et des directeurs, ceux des conseillers aux études, ceux des divers secrétariats.
Locaux communs
Salle polyvalente et salle de répétition - ce sont des locaux prévus à l'usage de l'ensemble des étudiants de l'université; ils permettront de regrouper sur un même site les activités culturelles, telles que théâtre, musique, danse, dont le rôle dans la vie estudiantine est important. Ces surfaces seront utilisées aussi bien pour l'enseignement, le travail en groupe que les représentations.
Cafétéria - de 330 places, y compris la terrasse intérieure située dans la rue centrale (plus environ 100 places possibles en terrasse), pour tenir compte des besoins effectifs de la deuxième étape et de la surcharge constatée dans le restaurant fonctionnant en première étape, elle répond, en tant que complément au complexe déjà existant, à une réelle demande dans un bâtiment de la taille d'Uni Mail.
Espaces de travail pour les étudiants - l'utilisation de surfaces situées dans les couloirs a été judicieusement prévue, au titre de complément aux places de lecture de la bibliothèque afin de permettre aux étudiants de travailler en groupe.
Centre de vente des polycopiés - il s'agit là d'un service commun pour l'ensemble des étudiants des facultés de sciences humaines; l'implantation de ce centre sur le site d'Uni Mail est particulièrement appropriée.
Loge - l'aménagement d'une loge, lieu d'information, est absolument indispensable dans un bâtiment d'aussi grande dimension, appelé à accueillir un nombre important d'usagers (dont, notamment, un nombre d'étudiants de l'ordre de 6 500) et ouvert aussi au public.
Dépôts - situés en sous-sol, ils représentent une surface de 450 m2, à destination de l'ensemble des utilisateurs; ils seront affectés à l'usage d'archivage et de stockage de documents et de matériel.
Organisation
Comme en première étape, les surfaces de la deuxième étape ont été réparties dans le souci d'implanter les différentes unités en considérant leurs interactions réciproques.
L'emménagement de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation ainsi que des centres interfacultaires dans un bâtiment qui abrite déjà la faculté des sciences économiques et sociales, la faculté de droit et l'école de traduction et d'interprétation ne pourra que renforcer les liens de collaboration entre les utilisateurs. La mise en commun d'infrastructures importantes du complexe, telles la bibliothèque et les salles d'enseignement situées géographiquement aux niveaux inférieurs des étapes 1 et 2, permettra une économie de moyens et une gestion rationnelle des ressources à disposition.
Entre première et deuxième étapes, ont été cherchées, par ailleurs, les conditions visant à favoriser, sur un plan matériel, les interfaces entre les utilisateurs. Ainsi, notamment, le troisième étage réunira-t-il les décanats et secrétariats des trois facultés, sciences économiques et sociales, droit, psychologie et sciences de l'éducation; le quatrième étage, une partie de la section de pédagogie et le département de sociologie; le cinquième étage différentes unités de la faculté des sciences économiques et sociales attachées à l'économie politique et à l'économétrie; le sixième étage les centres interfacultaires et le département de géographie. Cette proximité ne peut qu'être de nature à faciliter les échanges et le travail.
La «rue centrale», qui sera achevée avec la construction de la deuxième étape, constituera en outre le repère indispensable et l'élément de circulation principal dans un bâtiment d'aussi forte densité.
IV. Synthèse
Priorité décidée par les autorités cantonales et universitaires, Uni Mail répond à une indéniable nécessité en considération des conditions de travail difficiles en matière de locaux, dévolues aux facultés de sciences humaines. Si la mise à disposition de la première étape du bâtiment a, à cet égard, permis une amélioration de la situation, seul le prolongement de l'ouvrage apportera à ces facultés les surfaces dont elles ont besoin et qui leur font cruellement défaut depuis plusieurs années; il n'y aura pas alors profusion de moyens, les normes genevoises et suisses, en termes de mètres carrés par étudiant, n'étant pas atteintes.
Avec le complexe d'Uni Mail dans ses deux étapes, il sera en outre possible de mettre fin à la dispersion géographique actuelle des locaux d'une même faculté, particulièrement préjudiciable à l'efficacité de l'activité universitaire, qu'il s'agisse des travaux à caractère interdisciplinaire ou des échanges entre les membres de la communauté concernée. L'ouverture à un futur développement d'enseignements et de recherches, correspondant à des demandes spécifiques et légitimes de la collectivité genevoise ainsi qu'à des exigences nouvelles au titre de la collaboration interuniversitaire au niveau suisse ou européen, sera également rendue plus facile.
Apport infiniment important pour l'activité universitaire, le bâtiment d'Uni Mail, avec sa deuxième étape exécutée, influera, par ailleurs, de manière appréciable, sur les locaux loués; les facultés de sciences humaines seront alors en mesure de libérer des locations pour une surface d'environ 5 000 m2 représentant un coût de 3 091 794 F. D'autre part, la location des commerces et de la cafétéria apportera une recette annuelle d'environ245 000 F.
Dispenser une formation et s'attacher à une recherche de haut niveau, assurer la qualité de celles-ci, constituent une mission essentielle pour l'université. Les instruments de travail mis à sa disposition sont autant d'éléments concourant à l'accomplissement d'une telle responsabilité. Dans ce sens, la réalisation d'Uni Mail représente une contribution déterminante.
V. description du projet
Uni Mail et le quartier
Uni Mail s'inscrit dans le développement général des terrains de l'ancien Palais des expositions qui comprend, outre l'université et le complexe d'immeubles de la Fondation Cité Nouvelle II, la réalisation d'un parc public situé entre Uni Mail et les logements et ouvrant sur l'Arve. Un espace est également réservé pour la réalisation éventuelle à terme d'un équipement public.
Le plan général d'aménagement a prévu l'intégration du nouveau quartier dans le tissu urbain du XIXe siècle par la prolongation visuelle et piétonne des rues Patru et Dubois-Melly.
Programme de réalisation
Le complexe Uni Mail forme un quadrilatère de 96×108 m de côté et de 22 m de hauteur entre le boulevard du Pont-d'Arve, le boulevard Carl-Vogt et la prolongation de la rue Patru; à ce quadrilatère, il faut ajouter un bâtiment bas de 96×27 m (halles de sports).
Il est proposé de réaliser Uni Mail en 3 étapes :
- la première étape achevée en 1992 représente un peu plus de la moitié du quadrilatère principal;
- la deuxième étape, qui fait l'objet du présent projet de loi, permettra d'achever le quadrilatère principal;
- la troisième étape (halles de sports) pourra être réalisée ultérieurement par la construction du bâtiment bas.
Lorsque la 2e étape sera réalisée, le bâtiment pourra accueillir environ 6 500 étudiants et 1 000 professeurs, assistants et secrétaires dans des locaux variés: auditoires, salles de séminaires, bibliothèques, salles de travaux pratiques, bureaux, salle polyvalente.
Organisation spatiale d'Uni Mail et 2e étape
La nécessité d'organiser clairement les espaces et les circulations à l'intérieur d'un complexe de forte densité, en pleine ville, a conduit à la création d'une rue intérieure qui traversera de part en part le quadrilatère et reliera le parvis d'entrée (prévu en 2e étape en bordure du boulevard du Pont-d'Arve) au parc public, dont l'aménagement pourra être réalisé dès la démolition des halles couvertes de l'ancien Palais des expositions (qui abritent provisoirement les véhicules des Transports publics genevois).
La rue intérieure constitue le coeur de l'université, le lieu central de réunion et la circulation principale sur laquelle se branchent des halls et couloirs secondaires, le repère indispensable dans un bâtiment d'une telle dimension. Sa longueur actuelle de 60 m (1re étape) sera portée à 100 m par la réalisation de la 2e étape; sa largeur de 13,5 m est portée à 22 m dans sa partie centrale pour former une place bordée de gradins.
De part et d'autre de la rue intérieure s'organisent les facultés et centres universitaires autour de quatre patios : facultés de SES, de droit et école de traduction et d'interprétation autour des deux premiers patios (1re étape), faculté de psychologie et des sciences de l'éducation et centres interfacultaires autour des deux patios de la 2e étape.
Le quadrillage des circulations qui tourne autour des patios et franchit la rue intérieure par des passerelles offre une grande souplesse de distribution et d'adaptation à l'évolution des besoins.
Les circulations verticales sont assurées par les quatre escaliers et les huit ascenseurs (dont quatre en 2e étape) distribués autour de la place centrale et par les huit escaliers de secours (dont quatre en 2e étape).
Sur le plan architectural, la conception de la 2e étape s'inscrira dans le schéma d'ensemble proposé par l'avant-projet général; elle permettra :
- d'achever le quadrilatère principal, la rue intérieure et les deux patios;
- de réaliser le parvis d'entrée et de donner sa véritable signification de rue intérieure au hall-galerie par la démolition des halles restantes de l'ancien Palais des expositions, de dégager les entrées à la rue intérieure, de supprimer des bâtiments vétustes, à moitié démolis, d'une esthétique déplorable et d'une sécurité relative.
Programme 2e étape
Locaux universitaires
- Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation (FAPSE) 3 700 m2
- Faculté des sciences économiques et sociales (SES) 1 304 m2
- Bibliothèque (SES-FAPSE, école de traduction et d'interprétation, centres interfacultaires) 2 533 m2
- Salles d'enseignement communes
(salles de séminaires, auditoires, salles informatique) 4 230 m2
- Centres interfacultaires 610 m2
- Locaux communs (polycopiés - huissier - dépôts -
places travail étudiants) 803 m2
- Salle polyvalente et de répétition (y compris vestiaires) 545 m2
- Cafétéria (y compris arcade) 650 m2
Total m2 nets Uni 14 375 m2
- Surface commerciale 720 m2
Total m2 nets Uni 15 095 m2
Il faut ajouter à ces m2 net :
- Surfaces construites en 1re étape, modifiées en 2e étape 700 m2
- Surfaces des locaux techniques, locaux de service,
surfaces de circulations et éléments de construction 12 500 m2
Total m2 bruts Uni 28 295 m2
- Surfaces patios, terrasses et passage arcades 1 355 m2
Total m2 bruts Uni 29 650 m2
Répartition des locaux
2e sous-sol - local compactus
- dépôts universitaires
- salle de répétition et vestiaires
- centrale de ventilation
1er sous-sol - salle polyvalente et vestiaires
- 3 auditoires de 96, 161 et 208 places
- laboratoire son
- cafétéria (salle 154 places et services)
- groupes sanitaires
- centrales de ventilation
- surfaces commerciales (387 m2)
Rez-de-chaussée - 5 salles de séminaires de 25 à 74 places
- 1 auditoire de 540 places
- local polycopiés
- loge huissier
- cafétéria (144 places intérieures, 36 places dans la rue intérieure)
- surfaces commerciales (363 m2)
1er étage - 6 salles de séminaires de 48 à 81 places
- bibliothèque FAPSE (y compris compactus, bu- reaux, archives Piaget et Rousseau)
2e étage - 6 salles de séminaires de 48 à 81 places
- Institut d'études européennes
- bureau de l'agent technique
- bibliothèque SES-ETI et centres interfacultaires médiathèque (y compris bureaux)
3e étage - FAPSE, faculté de psychologie et des sciences de l'éducation :
- décanat (bureaux, ateliers, secrétariat des étu-diants, salle de terminaux, salle de réunions)
- TECFA technologie de formation et d'appren-tissage (bureaux)
- Faculté SES (bureaux, salle de terminaux)
- 2 salles de séminaires de 26 places
4e étage - FAPSE :
- Section de psychologie (bureaux, atelier, la-boratoires, salle de cours informatique)
- Section des sciences de l'éducation (bureaux et laboratoires)
- SES (bureaux, salle de terminaux)
- 4 salles de séminaires de 26 places
5e étage - FAPSE :
- Section de psychologie (bureaux, labora-toires, salle de terminaux)
- Section des sciences de l'éducation (bureaux et laboratoires)
- SES (bureaux, salle de réunions, salle de termi- naux)
- 4 salles de séminaires de 26 places
Attique - FAPSE :
- Section de psychologie (bureaux et labora-toires)
- SES (bureaux, salle de réunions)
- Centres interfacultaires (bureaux et salles de réu- nions)
- 3 salles de séminaires de 10 à 38 places
Parking
Dans le programme initial, il était prévu la construction de 135 places de parking au 2e sous-sol, auquel s'ajoutent les 180 places existantes dans le bâtiment de la 1ère étape.
Le parking souterrain des immeubles de la Fondation Cité Nouvelle II, sis au boulevard Carl-Vogt, s'étant avéré surdimensionné par rapport aux besoins des habitants du quartier, le maintien ou l'abandon de ces 135 places dans le bâtiment de la 2e étape, est conditionné par les négociations qui auront lieu avec la Fondation Cité Nouvelle II pour la location ou l'achat d'un nombre équivalent de places dans son parking du boulevard Carl-Vogt.
Commerces et arcades
Conformément au concept de base du bâtiment d'Uni Mail, des surfaces commerciales sont prévues au rez-de-chaussée et au premier sous-sol, à l'angle du boulevard Carl-Vogt et du parvis. Celles-ci seront affectées en priorité à des activités en relation avec l'université (librairie, audiovisuel, etc.).
Cafétéria
Une cafétéria sera réalisée afin de satisfaire aux besoins inhérents à la2e étape. Implantée face au parvis du boulevard du Pont-d'Arve, sur deux niveaux (rez-de-chaussée et premier sous-sol), elle comprendra également une terrasse intérieure dans la rue centrale et une extérieure sur le parvis. Le nombre de places estimé est le suivant :
- rez-de-chaussée 144 places
- 1er sous-sol 154 places
- terrasse intérieure 36 places
Total 334 places
- terrasse extérieure 96 places
Aménagements extérieurs
Les aménagements extérieurs réalisés dans le cadre de la 2e étape comprendront :
- l'aménagement du parvis d'accès à l'université, côté du boulevard du Pont-d'Arve;
- l'achèvement de la cour située au sud-ouest du bâtiment, réservée au parking des deux-roues;
- la réalisation de l'esplanade devant l'entrée actuelle;
- la démolition des halles des Transports publics genevois, situés entre le boulevard Carl-Vogt et le quai Ernest-Ansermet, l'aménagement d'un parc public destiné principalement aux étudiants et aux habitants des immeubles de logements de la Fondation Cité Nouvelle II.
Matériaux
Les matériaux utilisés sont les suivants :
Les façades sont prévues, aux étages supérieurs, en éléments de béton préfabriqué reposant sur une structure de piliers en béton armé. Les façades inférieures, correspondant aux niveaux de la bibliothèque et des salles d'enseignement, sont de type vitré avec des profils aluminium thermolaqué.
La couverture de l'attique est en tôle Zincuti.
La verrière couvrant la galerie centrale est formée d'une structure aluminium thermolaqué, posée sur une charpente métallique; les verres sont de type isolant, feuilleté et sécurisé; des ouvrants pour la ventilation sont prévus en toiture, commandés automatiquement par un système de régulation.
Les fenêtres sont en bois-métal ouvrant de manière traditionnelle, à l'exception des zones ventilées (bibliothèque et salles d'enseignement) qui comportent des vitrages fixes (ouvrants pour le nettoyage); les vitrages sont de type isolant; la protection contre le soleil est assurée par des stores à lames en aluminium pour les bureaux et les salles d'enseignement, en toile pour la bibliothèque.
Les locaux universitaires sont desservis par quatre ascenseurs reliant le rez-de-chaussée au 6e étage et par un monte-charge reliant le 2e sous-sol au 2e étage.
Les cloisons de séparation entre les bureaux sont prévues en cloisons légères de plâtre cartonné.
Les portes des bureaux sont pleines, stratifiées, posées sur des huisseries métalliques; les bureaux sont équipés d'armoires murales.
La souplesse d'adaptation des locaux est assurée par des canaux d'allèges pour la distribution de l'électricité et du courant faible.
Le sol des circulations du rez-de-chaussée est revêtu en pierre naturelle (Pietra Serena), la bibliothèque en panneaux de moquette, les salles d'enseignement et les circulations des étages en revêtement PVC, les bureaux en moquette industrielle, les locaux techniques en résine Epoxit et les locaux sanitaires en carrelage.
Les faux-plafonds des auditoires sont en panneaux métalliques ajourés, ceux des bureaux en fibre minérale.
VI. Concept énergetique
Préambule concernant les énergies installées en 1re étape d'Uni Mail
Le projet de loi 5906 ouvrant des crédits de construction et d'équipements pour la première étape du bâtiment d'Uni Mail, à Plainpalais, ne comportait aucune rubrique «Concept énergétique». Il est indispensable, en préambule au «concept énergétique» de la deuxième étape, de résumer succinctement les options énergétiques prises lors de ce projet de loi en 1985, cela d'autant plus que certaines installations serviront aux deux, voire même, aux trois étapes du complexe d'Uni Mail.
A. Production de chaleur
La centrale thermique installée en première étape se compose de3 chaudières de puissance différente, équipées de brûleurs bi-combustibles, le tout conforme aux normes OPair 1985 (adaptées 1992). Ces chaudières sont complétées d'une récupération de chaleur à la sortie des gaz de fumée.
B. Distribution de chaleur
En plus des secteurs existants pour la première étape (8 secteurs), le distributeur-collecteur est pourvu de prises complètement équipées, destinées aux futurs secteurs statiques.
C. Production de froid
Les sources de refroidissement prévues pour le complexe d'Uni Mail1re étape sont de deux origines :
1. production de froid par l'eau de l'Arve;
2. production de froid par machines à compression.
D. Alimentation électrique par le réseau des Services industriels de Genève
La cabine moyenne tension 18 kV/230/400 V (2×1 000kVA) et la cabine de distribution basse tension sont dimensionnées pour les deux, voire même les trois étapes d'Uni Mail.
D.1. Alimentation électrique par le réseau secouru
Un groupe de secours, d'une puissance de 480 kVA assure une autonomie d'une partie des installations, en cas de pannes prolongées du réseau public. Ce groupe de secours est complété d'une alimentation statique sans coupure de 60 kVA. Ces dispositifs de sécurité sont dimensionnés pour les deux premières étapes.
E. Informations techniques quant à l'enveloppe du bâtiment Uni Mail - 1re étape
Les informations sont données, dans ce contexte, à titre indicatif et surtout comparatif.
Lors du projet de loi, établi en 1986, le k moyen selon la recommandation SIA 180/1 n'était pas encore cité dans la législation. En ce qui concerne la demande d'énergie de chauffage selon la recommandation SIA 380/1, elle se trouvait, encore à l'époque, en consultation sous la forme de «documentation SIA F80».
E.1. Enveloppe du bâtiment
Calcul du k moyen selon 180/1 :
Valeur limite :
1,14 W/m2.K
Valeur cible :
0,99 W/m2.K
Valeur calculée :
0,98 W/m2.K
Remarque : La valeur calculée est en dessous de la valeur cible.
E.2. Surfaces et volumes
selon 180/1, 380/1 et M 798 :
Surface de référence énergétique : S.R.E.
30 000 m2
Surface de référence électrique : S.R.Ele.
41 000 m2
Volume calculé :
102 320 m3
E.3. Demande d'énergie et fraction utile :
selon 380/1
Demande d'énergie Qch.
Valeur limite :
300 MJ/m2.an
Valeur cible :
250 MJ/m2.an
Valeur calculée:
278 MJ/m2.an
E.4. Valeurs mesurées :
Indice de dépense d'énergie : Ech.+Eec.+Event. (selon S.R.E.)
186 MJ/m2.an
Indicateur de dépense d'énergie électrique:Elec. (selon S.R.Ele.)
193 MJ/m2.an
Concept énergétique d'Uni Mail 2e étape
Généralités:
Le concept énergétique se rapporte uniquement aux valeurs d'Uni Mail deuxième étape. Cependant, comme mentionné ci-dessus, certains équipements «CVSE» installés dans la première étape serviront pour les deux, voire les trois étapes.
A. Caractéristiques de l'enveloppe du bâtiment :
Les caractéristiques de l'enveloppe du bâtiment seront conformes aux recommandations SIA 180/1 et 380/1 (édition 1988).
A.1. Enveloppe du bâtiment
Calcul du k moyen selon SIA 180/1
Valeur limite :
1,11 W/m2.K
Valeur cible :
0,96 W/m2.K
Valeur calculée:
0,93 W/m2.K
A.2. Surfaces et volumes
selon SIA 180/1, 380/1
Surface de référence énergétique : S.R.E.
21 889 m2
Surface de référence électrique : S.R.Elec.
29 650 m2
Surface considérée :
10 063 m2
Volume considéré :
84 293 m3
Volume chauffé :
67 434 m3
B. Demande d'énergie et fraction utile
selon SIA 380/1
B.1. Demande d'énergie Qch
Valeur limite :
300 MJ/m2.an
Valeur cible :
250 MJ/m2.an
Valeur calculée:
249 MJ/m2.an
Remarque : la valeur calculée est en dessous de la valeur cible
B.2. Fraction utile «h»
Valeur limite :
0,75 (-)
Valeur cible :
0.85 (-)
Valeur calculée:
0,83 (-)
C. Production de chaleur
Voir le descriptif présenté sous la rubrique «A» du préambule du concept énergétique de la première étape d'Uni Mail.
D. Distribution de chaleur
(selon SIA 384/2)
L'alimentation du chauffage de la deuxième étape d'Uni Mail se limite à la distribution de chaleur. La centrale étant déjà complètement équipée, elle comprend également dans sa conception la distribution des secteurs de chauffage statique pour la deuxième étape :
- Raccordements du réseau hydraulique pour la ventilation;
- Chauffage de sol de la rue centrale;
- Secteurs éjecto-convecteurs.
E. Production de froid
Voir première étape.
- Stockage de froid
L'énergie frigorifique produite par les compresseurs sera stockée, sous forme de chaleur latente, dans un bac à glace déjà installé et équipé des éléments et appareils pour les deux étapes.
F. Distribution de froid
Dans cette distribution, en plus des installations existantes, on prévoit les équipements suivants :
- les échangeurs eau glacée;
- l'équipement de régulation;
- les réseaux de distribution en centrale;
- le secteur préparation d'air froid pour les centrales.
G. Installations de ventilation et de rafraîchissement
G.1. Généralités
L'ensemble des installations de ventilation et de rafraîchissement décrites ci-après est conçu de façon à exploiter au maximum le refroidissement par l'air extérieur, ceci dans les limites fixées par l'enthalpie de cet air extérieur. Cette alternative est appelée REFROIDISSEMENT GRATUIT ou «FREE-COOLING».
Les installations de ventilation à double flux sont toutes équipées de récupérateur de chaleur sensible, à plaques. Ces récupérateurs, montés dans le monobloc de traitement d'air, permettent, si besoin est, des échanges thermiques entre l'air évacué et l'air pulsé. Ces installations sont également pourvues d'un jeu de clapets permettant une mise en température rapide des locaux traités.
G.2. Ventilation
Les installations pour cette étape sont les suivantes :
- préparation d'air primaire des centrales sud et nord;
- salle de répétitions et auditoire de 96 places;
- ventilation salles de séminaires;
- ventilation de la salle polyvalente;
- ventilation locaux divers (vestiaires, compactus, locaux techniques);
- ventilation de l'office de la cafétéria;
- destratification de la rue centrale;
- désenfumage;
G.3. Installations de rafraîchissement
Les généralités et les remarques figurant dans le texte de la ventilation sont valables pour les installations de ventilation avec rafraîchissement. La seule différence est au niveau des récupérateurs, qui, dans ces cas, sont des récupérateurs rotatifs à chaleur totale. Les installations traitées sous cette forme sont :
- ventilation et rafraîchissement de l'auditoire 540 places;
- ventilation et rafraîchissement de l'auditoire 208 places;
- ventilation et rafraîchissement de l'auditoire 161 places;
- ventilation et rafraîchissement des commerces au rez-de-chaussée;
- ventilation et rafraîchissement des commerces au sous-sol;
- ventilation et rafraîchissement de la cafétéria au rez-de-chaussée;
- ventilation et rafraîchissement de la cafétéria au sous-sol;
- ventilation et rafraîchissement de la bibliothèque;
- ventilation et rafraîchissement des locaux divers aux étages (salles de terminaux);
H. Structures générales des installations électriques
H.1. Généralités
Le complexe d'Uni Mail est pourvu d'une cabine moyenne tension de18 kV et 2 y 1000 kVA. Cette cabine moyenne tension est superposée à une cabine de distribution basse tension; l'ensemble est déjà installé en première étape.
H.2. Electricité de secours
Voir première étape.
H.3. Distribution électrique
Un tableau de distribution principale situé au premier sous-sol alimente l'ensemble des tableaux de distribution secondaire, à l'exception des consommateurs importants, tels que la production de froid, qui trouve, elle, son origine directement dans la cabine basse tension.
H.4. Central téléphonique et réseau informatique
Le central téléphonique numérique est relié, par fibre optique, à celui de Uni II et de Sciences II. Les réseaux informatiques de ces bâtiments sont également interconnectés par fibre optique.
H.5. Eclairage
Les statistiques récentes ont fait apparaître que, contrairement à une opinion généralement répandue, la part d'électricité consommée par l'éclairage est importante dans le secteur tertiaire. En conséquence, le système d'éclairage a fait l'objet de recherche d'économies dans son ensemble. Les dispositions prises à cet égard se sont portées, d'une part, sur l'apport de l'éclairage naturel et, d'autre part, sur le choix des composants, selon leurs performances techniques et leur rendement énergétique.
La commande ayant une importance primordiale, nous avons résumé les installations d'éclairage et leurs commandes par catégorie de locaux :
Zones de circulation et sanitaires niveaux 1 et 2
Commandes centralisées par le centre de contrôle avec réduction possible de l'éclairage selon un programme défini.
Zones de circulation au rez-de-chaussée
Commandes centralisées par le centre de contrôle avec réduction automatique de l'éclairage en fonction de la lumière du jour et selon un programme préétabli.
Zones de circulation aux étages
Commandes centralisées par le centre de contrôle avec réduction automatique de l'éclairage en fonction de la lumière du jour et selon un programme prédéfini.
Bureaux, locaux de réunion ou de service, salles de séminaires et salles de terminaux
Interrupteurs combinés avec prises à l'entrée des locaux, permettant un enclenchement échelonné de l'éclairage en fonction de la profondeur des locaux et de l'influence de la lumière du jour.
Bibliothèque
Ensemble de commandes, par zones prédéfinies, centralisées sur le tableau de commande de la bibliothèque.
Auditoires
Commandes des diverses fonctions intégrées dans le pupitre du professeur en parallèle avec la cabine de projection. Surveillance à distance de l'état des installations par le centre de contrôle.
CONSOMMATION ÉLECTRIQUE ET INDICE DE DÉPENSE D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Surface de référence électrique :
S.R.ELec.
29 650 m2
Consommation annuelle :
Eclairage
771 600 kWh/an
Postes de travail informatique
216 000 kWh/an
Autres équipements
80 055 kWh/an
Consommation électrique pour le fonctionnement du «CVCS»:
Chauffage
9 650 kWh/an
Ventilation+refroidis.+Humidific.
341 300 kWh/an
Froid
79 736 kWh/an
Sanitaire
8 773 kWh/an
Total consommation électrique
1 507 114 kWh/an
Indicateur de référence électrique
183 MJ/m2.an
Coût estimatif de l'électricité
165 782 F./an
(selon tarif calculé en 1993/1994 pour Uni Mail - 1re étape)
COMPARAISON DE CONSOMMATION AVEC D'AUTRES OUVRAGES EXISTANTS :
Pour la saison 1993-1994 (Bâtiments universitaires)
Valeurs mesurées
BATIMENTS
N° bât.
SRE Th
SREle
Indice
Indicat.
Indicat.
m2
m2
MJ/m2.an
Ele.MJ/m2.an
eaul/m2.an
UNI BASTIONS
3000
9 377
9 877
604
305
2 590
UNI II DUFOUR
3031
13 831
21 736
345
604
753
22 PHILOSOPHE
3014
4 379
4 379
346
120
807
UNI MAIL 1re ét
3021
30 000
41 000
186(278)
193
914
Valeurs de projets
UNI MAIL 2e ét.
3021
21 889
29 650
249(SIA)
183
941
VII. Motion n° 412 relativeà la construction du parking supplémentaire
Au vu des explications fournies dans le projet de loi 6279 relatif au crédit d'étude pour la construction de la 2e étape d'Uni Mail et de la réponse à la motion précitée, l'option de créer trois niveaux supplémentaires de parking sous le parvis du Pont-d'Arve n'a pas été retenue.
VIII. Coût
Le coût de l'ouvrage se décompose comme suit :
A. Construction F
0. Conduites de raccordement aux réseaux 638 000
1. Travaux préparatoires 4 191 000
2. Bâtiment 62 685 000
3. Equipement d'exploitation 5 981 000
4. Aménagements extérieurs 2 276 000
5. Frais secondaires 1 466 000
6. Fonds de décoration 772 000
7. Renchérissement (estimation) 7 985 000
8. TVA 1,8 % (estimation des effets) 1 479 000
87 473 000
dont à déduire le crédit d'étude -3 100 000
84 373 000
B. Equipement mobile
Mobilier, informatique, déménagement 7 000 000
TVA 1,8 % (estimation des effets) 126 000
9. 7 126 000
C. Démolition dépôt TPG, aménagement parc public
Démolition, aménagement 2 390 000
Renchérissement (estimation) 115 000
TVA 1,8 % (estimation des effets) 45 000
10. 2 550 000
D. Terrain
Valeur d'environ 7800 m2 de terrain à 1 000 F prélevé sur les
11. réserves de terrains du patrimoine financier de l'Etat 7 800 000
Crédit global demandé (article 1.) 101 849 000
Le volume SIA de la construction est de 118 300 m3
La surface brute de la construction est de 29 650 m2
Ces données permettent de calculer les coûts unitaires suivants :
F/m3 F/m2
Pour le chapitre 2 530 2 114
Pour les chapitres 2 et 3 580 2 316
Date de référence des coûts : juin 1994.
IX. Evaluation de la dépense nouvelle et de la couverturefinancière du projet
Les tableaux présentés en annexe :
- «Evaluation de la dépense nouvelle et de la couverture financière du projet»
- «Evaluation des charges financières moyennes du projet»
donnent la situation de ce projet au regard de la loi sur la gestion administrative et financière de l'Etat de Genève.
X. Subventions fédérales
Une nouvelle procédure, dénommée «forfaitisation» est entrée en vigueur. Celle-ci devrait rendre plus aisé le calcul des subventions fédérales. En l'état, la subvention fédérale peut être estimée à 31 % des frais pris en considération.
XI. Conclusion
L'achèvement du bâtiment Uni Mail répond incontestablement à un besoin.
Nous vous recommandons donc, Mesdames et Messieurs les députés, de voter les crédits nécessaires à cette deuxième étape, qui permettront à l'université de poursuivre son activité avec plus d'efficacité qu'elle ne peut le faire actuellement.
ANNEXE I
ANNEXE II
Préconsultation
M. Jean-Claude Genecand (PDC). Notre groupe est favorable, bien sûr, au renvoi de ce projet de loi en commission des travaux. Cependant, j'aimerais interroger le chef du département des travaux publics et de l'énergie à propos du parc public.
Ce périmètre a subi depuis le début de son aménagement des modifications qui ne sont pas sans conséquences, je veux parler de la suppression de la salle de spectacle remplacée par la construction d'un second immeuble rue Baud-Bovy, soit deux cents logements supplémentaires, ce qui porte à quatre cents le nombre de logements dans ce complexe. Il y a essentiellement des HLM et des HCM qui sont habitées principalement par des couples avec enfants. C'est dire que les aires de loisirs et de détente sont importantes. A cela, il faut ajouter les six mille étudiants et les mille membres du personnel de l'université, ainsi que les habitants du quartier qui ne sont pas gâtés par la verdure. Or, ce qui est prévu, selon les intéressés, c'est l'aménagement du parc minimaliste.
En effet, à notre connaissance, les bâtiments vétustes de l'école d'architecture et la salle de danse seraient maintenus. Ce qui signifie la suppression d'une ouverture sur l'Arve et une diminution importante de la dimension du parc. Cela est en contradiction avec ce qui avait été promis par M. Grobet, ancien conseiller d'Etat, lorsqu'il donna l'autorisation de construire le second immeuble. On se trouve en face d'une densification intolérable, ce qui n'est pas sans conséquences sur la vie sociale et conviviale de tous les acteurs intéressés. L'intention de départ était bonne. Réunir des habitants, des étudiants et des commerçants dans un même site ne peut que favoriser une ambiance conviviale. Mais, lorsqu'il y a concentration, cela va à fin contraire. C'est pourquoi je souhaite que la commission des travaux étudie et décide la suppression des bâtiments côté quai Ernest-Ansermet et rende au parc sa dimension originelle.
M. Chaïm Nissim (Ve). Les habitants qui se plaignaient du fait que leur parc serait beaucoup plus petit que prévu sont en train de préparer une pétition, et je propose qu'on les entende à la commission des travaux.
Quelle commission doit travailler sur ce projet ? En relisant le Mémorial, j'ai constaté qu'il y a huit ans, quand nous avons voté la première étape d'Uni Mail, nous avions renvoyé ce projet à deux commissions, parce que nous pension que, si la commission des travaux est effectivement habilitée - quoique cela soit toujours discutable - à traiter de la question du bâtiment, de la manière dont il doit être construit, du comment il doit être énergétiquement, elle n'est pas habilitée à discuter de la question des besoins, c'est-à-dire du nombre d'étudiants, des facultés adéquates, de la destination des locaux. C'est la raison pour laquelle, il y a huit ans, nous avons renvoyé à deux commissions ce projet de loi. Je propose que nous en fassions de même. Je vois que Mme Brunschwig Graf n'a pas l'air tellement d'accord, mais, moi, il me semble...
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Non, mais je vous répondrai en temps utile.
M. Chaïm Nissim. Vous êtes quand même favorable ?
La présidente. Non, mais, Monsieur Nissim, continuez votre intervention. Ne commencez pas à dialoguer, même avec le Conseil d'Etat !
M. Chaïm Nissim. Je propose que nous renvoyions ce projet de loi à deux commissions, comme nous l'avons fait il y a huit ans.
J'ai un certain nombre de questions à poser, je ne veux pas qu'on y réponde maintenant, parce que l'on va en discuter en commission, mais je me souviens avec douleur du problème que nous avons eu la première fois à propos de l'énergie de ce bâtiment. Nous devrons revenir fondamentalement sur ce sujet en commission. Il y a aussi un problème de parking dont on parle à la page 21, qui, d'après certains échos que j'ai eus, devrait être abandonné. J'aimerais bien en être tout à fait sûr.
Il y a aussi un élément assez drôle. En relisant le Mémorial, j'ai constaté que notre collègue Grobet nous avait promis, il y a huit ans, que le projet coûterait en tout quelque 140 à 150 millions et que M. Lusti rigolait en disant : «Vous allez voir, ça va coûter 200 millions.» Maintenant, quand je regarde les coûts de la deuxième étape, additionnés aux coûts de la première, ça fait effectivement 200 millions, c'est Lusti qui avait raison !
Une voix radicale. Bravo Lusti !
La présidente. Monsieur Nissim, les procédures de renvoi en commission ont changé depuis huit ans. Le renvoi à deux commissions est source de confusion. D'après vos propos, j'ai l'impression que c'est quand même la commission des travaux qui est la plus apte à traiter ces questions. Si je reprends la synthèse que vous avez faite à la fin de votre intervention, rien n'empêche la commission des travaux de demander son préavis à une autre commission. Mais nous avons besoin d'une commission rapporteur. (M. Lescaze fait des signes à la présidence.)
(Agacée.) Oui, mais après, Monsieur Lescaze, je vous en prie, attendez votre tour ! (Rires.)
M. Bernard Lescaze. J'ai tout mon temps !
M. Jean-Pierre Lyon (AdG). Le projet qui nous est soumis appelle quelques commentaires. Depuis plusieurs années, un aménagement de ce secteur avait été promis aux habitants.
Je reprends un article paru il y a quelque temps dans un quotidien genevois où était interviewé le responsable des constructions de la Ville de Genève, M. Michel Ruffieux, directeur de l'aménagement et des constructions de la Ville de Genève. Il s'étonnait en ces termes :
«Tout a bien fonctionné jusqu'à il y a quelques mois. L'Etat est venu demander la conservation des bâtiments le long du quai, ainsi que des constructions en sous-sol sur un tiers de la parcelle.».
Du coup, plus question pour le Conseil administratif de la Ville de Genève d'aménager un espace qui perd ainsi sa vocation première. Je m'étonne que les engagements pris avec une commune comme Genève ne soient plus respectés. Au niveau de l'aménagement, la Ville de Genève s'était engagée à construire pour les jeunes une mini salle pour qu'ils puissent se réunir et continuer leurs activités, comme cela se fait dans l'ancien Palais des expositions. Nous sommes favorables à ce que la Ville de Genève entreprenne les travaux, mais nous estimons que la procédure employée par l'Etat et par le nouveau chef du département des travaux publics est surprenante.
A la lecture du projet, on s'aperçoit que l'on s'achemine vers un quartier agréable. Mais si l'on regarde la configuration de l'espace, on s'aperçoit que le parking sera dans une cour. On connaît les problèmes sociaux que cela pose, on l'a vu aux Avanchets, notamment. Je suis surpris des changements intervenus dans ce projet. Il y a également un problème de parking pour les habitants. Il était prévu des places de parc, et on s'aperçoit que l'on va en supprimer cent trente-cinq qui auraient pu être mises à la disposition des habitants.
Tous les immeubles de ce secteur ont cinquante à soixante ans et aucun n'a de parking souterrain. Il est nécessaire que des parkings souterrains soient créés afin que les habitants puissent y garer leur voiture. Je demande aux membres de la commission des travaux de revenir sur la proposition du Conseil d'Etat, à savoir la suppression de cent trente-cinq places de parc. Dans les années à venir, il est certain que le manque de places se fera sentir et qu'il ne sera plus possible d'avoir des rues résidentielles. Si l'on prend, par exemple, la rue des Pavillons ou celle du Bois-Melly, on s'aperçoit qu'avec l'université le nombre de voitures qui stationnent est important. Il serait intéressant de pouvoir réaliser des rues résidentielles, car enfin la Ville de Genève pourrait aménager et rendre ce quartier plus agréable.
Monsieur le président du département, je vous demande de revoir votre position et de collaborer avec la Ville de Genève. Dans mon interpellation, je vous parlerai de certains points concernant les relations que vous entretenez avec la Ville de Genève, qui s'aggravent de jour en jour. Nous ne sommes pas à Collonge-Bellerive où le parcage est beaucoup plus facile, mais en ville de Genève où la situation est très grave.
M. Bernard Lescaze (R). Une fois n'est pas coutume, mais je tiens à souligner, en prologue, l'extrême modestie du Conseil d'Etat dans la présentation de ce projet. En effet, celui-ci, continuant sur la lancée des nombreux bâtiments universitaires construits depuis vingt ans, nous propose la réalisation de la seconde étape d'Uni Mail pour un montant de plus de 100 millions.
Or, au moment même où, d'une manière un peu égoïste, un référendum est lancé contre des taxes universitaires, au moment même où l'en entend dire, de façon tout à fait injuste et injustifiée, que le Conseil d'Etat semble négliger l'université, nous constatons qu'il n'hésite pas, malgré la situation économique difficile, malgré le délabrement des finances publiques, à proposer un projet de plus de 100 millions qui vient s'ajouter aux nombreux bâtiments faits en faveur de l'université, aux nombreux efforts consentis pour l'université ces dernières années, qu'il s'agisse d'Uni II, de Sciences II, du CMU, de la première étape d'Uni Mail, ce qui fait plus d'un demi-milliard de francs en l'espace de vingt ans.
Je regrette que, en quelques lignes, le Conseil d'Etat n'ait pas jugé bon, aujourd'hui, de le rappeler au début de son projet. Cela aurait peut-être permis à certains de voir, avec davantage de sérénité, la manière dont le Conseil d'Etat soutient notre université.
En ce qui concerne le projet lui-même, j'aimerais rappeler qu'il est certes intéressant de discuter d'aménagements extérieurs et de la petite placette sans doute très utile pour les habitants. Mais il est également très utile de parler de la dimension du parking.
Cependant, l'essentiel se situe bien dans le bâtiment lui-même et dans les fonctions qu'il doit recouvrir et les services qu'il doit rendre à la communauté universitaire. A ce sujet, je ne doute pas que la commission des travaux examinera les choses avec attention, car il importe de créer aujourd'hui des locaux pour l'université de demain et d'après-demain, et non pas de bâtir demain des locaux pour l'université d'aujourd'hui.
Il y a donc une nécessaire polyvalence à maintenir et à adopter. Je ne doute pas que les commissaires surveilleront cela de près, car, dans la première étape d'Uni Mail, conçue il y a huit ou dix ans, on peut regretter que, par exemple, les bureaux ne soient pas polyvalents, parce que les moquettes sont d'une couleur - bleue - pour le corps professoral et d'une autre couleur - grise - pour tout le reste du peuple commun et vulgaire. (Rires amusés.) Une telle chose ne doit plus se reproduire.
Enfin, j'espère que le Conseil d'Etat, notamment le chef du département des travaux publics, rassurera les futurs utilisateurs de ce bâtiment quant à la réalisation de la troisième étape, c'est-à-dire de la halle de sport, car cette dernière fait cruellement défaut à l'université.
J'espère également, car sur ce plan-là le projet tel que présenté reste étonnamment discret, que la garantie de la subvention fédérale sera bel et bien mentionnée, que ce soit par le problème de la forfaitisation ou autrement, et que nous n'arrivions pas aux mêmes problèmes qu'a rencontrés ce Grand Conseil lors de la création de la zone sud de l'hôpital, il y a quelque douze ou treize ans. Au dernier moment, on s'était aperçu que le projet de l'Etat de Genève ne correspondait pas aux normes des subventions fédérales.
Faut-il rappeler les dépassement de crédits ? Je crois que là encore nous devrions obtenir des garanties. Mais l'essentiel reste qu'il faut féliciter le Conseil d'Etat d'avoir le courage aujourd'hui de présenter un tel projet et espérer que le Grand Conseil saura le voter.
M. René Koechlin (L). A titre préliminaire, je tiens à dire que notre groupe abonde dans le sens des propos tenus par M. Lyon concernant les parkings. Une fois n'est pas coutume - mais je pense que cela mérite d'être relevé - Monsieur Lyon, nous approuvons totalement ce vous avez dit tout à l'heure.
Cela étant, ce projet d'Uni Mail nous interroge sur une autre question. Celle qui découle du parallèle que l'on peut établir avec les dépassements importants dont le projet du Bachet-de-Pesay a fait l'objet. La commission des travaux vient d'être saisie d'une demande de crédit supplémentaire de 50 millions à propos de cette réalisation. La presse a récemment relaté le cas.
La lecture des rapports qui nous ont été soumis n'est que partiellement révélatrice des dysfonctionnements à l'origine de tels dérapages. Elle permet aux lecteurs de se forger des présomptions, pas encore des convictions auxquelles seul un examen plus approfondi permettra de conduire.
Toutefois, nous savons d'ores et déjà que les opérations de l'envergure de celles du Bachet-de-Pesay et d'Uni Mail, dont il est question, nécessitent le concours de ce que, dans le jargon professionnel, nous appelons un chef de projet. C'est un coordinateur de hautes compétences qui assure la liaison entre les nombreux intervenants, à savoir les usagers ou futurs utilisateurs du bâtiment qui expriment leurs besoins et aident à formuler le programme et à l'adapter à l'évolution de ces besoins. Il y a les mandataires - architectes et ingénieurs - les divers spécialistes, le maître de l'ouvrage, représenté non seulement par le département des travaux publics mais par d'autres départements, en l'occurrence le département de l'instruction publique, l'administration et les services publics concernés par le projet, la commune, les entrepreneurs, etc.
Cette fonction de coordination peut être assumée par un organe ou une personne indépendante, pas nécessairement par un fonctionnaire. Ce rôle dans la réalisation du dépôt des TPG semble avoir cruellement fait défaut. Pourtant, il est le seul qui permette de tenir le cap dans une opération d'envergure et complexe tant par son programme que par la technologie qu'elle implique.
Tenir le cap signifie notamment assurer que les exigences et autres prérogatives des multiples intervenants n'entraînent pas des retards d'exécution, des dépassements de crédit, des malentendus, des malfaçons, des litiges et tous les désordres qui détournent une opération de ses objectifs.
Nous demandons à M. Joye si, dans le cas de l'extension d'Uni Mail, il entend s'assurer le concours d'un organe ou d'une personne capable d'assumer ce rôle qui nous semble le seul susceptible de garantir la bonne exécution d'un projet de cette envergure. Nous reviendrons sur cette question à la commission des travaux.
La présidente. Bien que nous soyons en préconsultation, je donne la parole à M. Christian Grobet, parce qu'il a été mis en cause par M. Chaïm Nissim.
M. Christian Grobet (AdG). Comme à l'habitude, lorsque des projets concernent le département des travaux publics, certains députés - j'ignore pourquoi - se croient obligés de me remettre en cause. J'ai été mis en cause par deux députés... (Brouhaha.) ...qui ont indiqué que j'aurais fait des promesses.
Tout d'abord, je précise, pour M. Genecand, que je n'ai rien promis ! Je ne vois pas comment j'aurais pu faire des promesses comme celles que vous me prêtez. En réalité, le Conseil d'Etat a approuvé un plan directeur qui n'a du reste pas force de loi, qui est une image pour l'aménagement du terrain de l'ancien Palais des expositions. Outre le bâtiment d'Uni Mail, dont on discute la deuxième étape ce soir, ce plan directeur prévoit deux immeubles de logements réalisés avec deux cents places de parking - je me permets de le dire à mon ami Jean-Pierre Lyon - ce qui fait que je trouve que le Conseil d'Etat a parfaitement raison de vouloir utiliser ces places avant d'en construire de nouvelles.
Le reste de la place disponible devait effectivement être réservé à un espace public ainsi qu'à un espace destiné à une salle de concert. Je crois qu'il est important de le dire, car les réservations de terrain - on l'a vu notamment à Vermont pour une certaine école - ne sont pas toujours faciles à garantir dans le futur. J'estime qu'il serait éminemment regrettable que la réservation prévue en son temps par le Conseil d'Etat - cela remonte à 1980, soit au moment où le programme pour les terrains de l'ancien Palais des expositions avait été établi, donc avant mon arrivée au Conseil d'Etat - ne soit pas maintenue, car aucun autre emplacement en ville ne conviendrait à une telle salle de concert.
Par ailleurs, il était envisagé que la Ville de Genève aménage ces terrains. Je crois que la Ville ne veut pas y participer, ce qui est peut-être regrettable. Entre-temps, un autre problème est apparu, comme l'a très justement fait remarquer M. Lyon. Dans un quartier, d'autres problèmes que les espaces de verdure se posent, notamment celui des équipements pour les jeunes. Dans un des bâtiments, une salle - probablement la seule à Genève - est effectivement prévue avec une disco sans alcool pour les adolescents de quatorze à dix-huit ans. La disparition de cette salle posera problème. Je me permets de le souligner au passage.
Quant à M. Nissim, je n'ai pas promis que la construction de l'université coûterait telle ou telle somme. Monsieur Nissim, je vous rappelle - mais vous le savez déjà, car vous faites partie de la commission des travaux, et seule votre démagogie habituelle vous empêche de le reconnaître - que le coût estimatif de l'université allégué en son temps se base sur des prix de 1984, soit d'il y a plus de onze ans. Il est donc évident, lorsqu'on réalise la deuxième étape dix ou douze ans plus tard, qu'elle coûte beaucoup plus cher en raison de la réadaptation des prix. Vous acquiescez maintenant, mais vos propos étaient parfaitement désagréables.
Par ailleurs, je regrette que le Conseil d'Etat n'ait pas obtenu - M. Lescaze a raison de souligner que nous faisons des efforts considérables pour l'université qui a bénéficié de centaines de millions de francs - que l'université, en contrepartie du terrain mis à sa disposition dont le montant figure dans le projet de loi, accepte de donner à l'Etat la jouissance de la campagne Rigot. C'est un peu facile pour l'université de s'accrocher, de rester propriétaire d'un bien-fonds immobilier important...
M. Christian Grobet. Elle va bénéficier d'un terrain d'une valeur d'une quinzaine de millions. Il semble, en contrepartie, que l'université pourrait au moins donner à l'Etat la jouissance du terrain de la campagne Rigot.
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Je souhaite rappeler - tout comme M. Lescaze l'a habilement fait dans son intervention - qu'il y a plusieurs manières de contribuer à la vie de l'université, à ses besoins, à son expansion. Ce n'est pas un hasard, dans les priorités de construction de l'université, que nous parlions d'Uni Mail et surtout de bâtiments à disposition de sciences humaines, puisque c'est dans ce domaine que nous observons plus particulièrement des difficultés quant aux conditions de travail des étudiants.
Il est vrai que d'une certaine manière le Conseil d'Etat est resté modeste dans son exposé des motifs. Pour ma part, je m'en félicite tout comme je suis heureuse que les députés tiennent à soulever un certain nombre d'éléments. Il est nécessaire que ce bâtiment soit réalisé dans les conditions que décidera la commission des travaux.
Nous n'en serons pas quittes, car il est absolument indispensable pour l'avenir, compte tenu de l'augmentation du nombre d'étudiants d'ici l'an 2000, que l'Etat de Genève soit capable de prévoir, pour son université, la mise à disposition des bâtiments nécessaires. Cela est si vrai qu'actuellement lorsque nous négocions sur le plan intercantonal, notamment avec l'université de Lausanne, une amélioration de la coordination voire de la répartition de tâches, le manque de locaux demeure le handicap majeur et le plus difficile à surmonter.
Le fait que nous ayons choisi - c'est une vraie priorité - de mettre aux investissements deux projets concernant le département de l'instruction publique - le cycle de l'Aubépine et Uni Mail II - prouve que nous avons voulu tenir compte d'un certain nombre de nécessités.
En conclusion, je souhaite préciser qu'il serait faux de ne tenir compte, pour une institution comme l'université, que des seules dépenses de fonctionnement. L'investissement entraîne lui aussi des charges de fonctionnement importantes. Le fait d'en être conscient et de pouvoir les assumer est aussi une contribution de la collectivité publique à l'université qu'il est bon de souligner.
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Dans la foulée des propos de Mme la conseillère d'Etat, je souhaite rappeler deux principes importants mis en pratique au Conseil d'Etat : d'une part, garder l'université en ville et, d'autre part, remplacer le régime des locaux loués par un régime de locaux dont nous sommes propriétaires.
Pour répondre aux différentes remarques et propositions intéressantes qui ont été énoncées, j'aborderai tout d'abord le problème du parc public évoqué notamment par M. Genecand. Le parc public actuellement proposé n'est pas exactement identique à celui figurant sur le plan d'aménagement datant de 1983. Mais ce parc reste d'une surface intéressante, car, au lieu des 13 000 m2 initialement prévus, il prévoit 12 200 m2 dans une forme - ce qui devrait rassurer M. Lyon - bien plus agréable et aérée que celle du parc des Avanchets. Dans ce cas, les différences de hauteurs des bâtiments n'ont rien à voir avec les Avanchets où l'on dénombre quelque quatorze étages plus deux dalles avec 7 m de différence entre la dalle supérieure et la dalle inférieure. Ici, les gabarits sont beaucoup plus raisonnables, soit un rez et sept étages.
Je souhaite encore rassurer M. Lyon sur le fait que ce jardin public est bordé - comme M. Grobet l'a dit - par l'ancienne succursale de l'école d'architecture en fort mauvais état. En principe, la démolition de ce bâtiment est prévue. Par contre, la discothèque gérée par Jackfil doit être gardée, car elle joue un rôle extrêmement important. Ainsi, la transparence du parc en direction de l'Arve est garantie à l'exception du dancing. Initialement dans le projet, la salle de spectacle aurait joué le même rôle de fermeture que l'école d'architecture.
Quant aux réflexions de MM. Nissim et Lyon sur le parking, cent trente-cinq places de parking étaient effectivement prévues au deuxième sous-sol et devaient s'ajouter aux cent quatre-vingts places existantes. Nous y avons renoncé à la suite d'études menées avec la fondation Cité Nouvelle, présidée par M. Haegi. Nous avons estimé que le vide existant actuellement à la Cité Nouvelle est de l'ordre de deux cents places, auxquelles s'ajoute l'étage et demi - le sixième et le septième - presque toujours libre du parking du département des travaux publics se trouvant à proximité. Vous devriez être rassurés quant aux disponibilités de places de parking. Il existe une possibilité théorique qu'une grande partie des voitures disparaissent des rues que M. Lyon souhaite, à juste titre, voir transformées en rues résidentielles.
Pour conclure le sujet des parkings, je vous rappelle que, grâce à la surface et au volume que nous économisons, nous étudions la possibilité de satisfaire une demande à laquelle il est difficile d'accéder concernant les locaux de répétition pour les musiciens, en particulier pour les musiciens jouant de la musique moderne de type funk, rap, trash et compagnie ! Il est difficile de toujours les envoyer dans les locaux de la protection civile.
Monsieur Lescaze, nous n'avons différé la construction de la halle de sport que pour des raisons d'ordre financier. Le programme de cette construction prévoit une emprise au sol de 2 800 m2 et une surface brute de plancher de 3 900 m2. Vous multipliez cette surface par 4 000 F le m2 et, si vous avez envie de la construire, je suis partant demain avec vous !
Quant à la transparence vers l'Arve, je pense avoir répondu à M. Lescaze. En ce qui concerne les coûts, je vous confirme effectivement que le projet a été élaboré en 1980/81, donc depuis cette période il y a eu de grosses évolutions.
Au sujet de l'amélioration de la vie dans le quartier, je crois que, même si ce parc conservait le dancing, il constituerait un apport positif par rapport au dépôt de trams qui se trouve situé là. De même, Uni Mail avec son «my» important n'est pas réservé exclusivement aux étudiants, mais destiné à tous ceux qui souhaitent y passer.
Concernant le chef de projet et les soucis de M. Koechlin pour les dépassements de crédits, je vous rappelle que nous avons créé un poste de «Monsieur soumission» beaucoup plus large qu'un seul vérificateur de soumission. Cette personnes est chargée de la vérification des ordres de grandeur. Pour ce projet, nous adjoindrons certainement un chef de projet. Savoir s'il sera du secteur privé ou du secteur public est une question secondaire. Seules la qualité de l'homme et son expérience comptent.
Quant aux autres salles de spectacle en ville, la Ville n'a pas poursuivi dans la construction de salles de spectacle parce qu'elle pensait devoir élaborer à cet endroit un groupe scolaire - elle y a renoncé - et parce qu'elle a la charge, en commun ou non, de six bâtiments importants dans lesquels des spectacles ou des concerts pourront avoir lieu : le Zénith, l'Alhambra, le Manhattan, la salle Patiño, le Cécilia, le futur bâtiment des Forces motrices. Elle est donc surdotée en salles de spectacle.
A l'intention de M. Grobet, au sujet de la campagne Rigot, je précise que toutes les négociations que nous menons actuellement dans le cadre du concours de l'ONU visent à améliorer l'accessibilité de la campagne Rigot. L'opposition ne vient ni de la Ville ni de l'université. Elle provient de difficultés juridiques suite à une invraisemblable imbrication des clauses de donation de M. John D. Rockfeller. Ces clauses ont empêché entre autres M. Grobet de reconstruire le collège Sismondi comme il le voulait, parce que les statuts de la fondation interdisaient de construire cet ouvrage, car il n'était pas universitaire. Nous sommes en train de chercher, et peut-être de trouver, une voie nous permettant d'arriver au résultat souhaité. Cette campagne Rigot doit satisfaire aux besoins de l'IUED, du collège Sismondi et d'autres fonctions.
Ce projet est renvoyé à la commission des travaux.
La séance est levée à 19 h 15.