République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 17 novembre 1994 à 17h
53e législature - 2e année - 1re session - 41e séance
IU 48
M. Gilles Godinat (AdG). Mon interpellation urgente s'adresse à Mme Martine Bruschwig Graf, présidente du DIP, et concerne le regroupement des activités dentaires de ce canton.
Le 27 juillet, le Conseil d'Etat a décidé le regroupement de trois institutions publiques de soins dentaires en un seul service pour 1995. Il s'agit de l'école de médecine dentaire, qui est un lieu de formation, de la policlinique universitaire de médecine dentaire et de la clinique dentaire de la jeunesse. Le 4 juillet, le président de la Société suisse d'odontostomatologie, le Dr Herzog, avait adressé une lettre à toutes les sections cantonales de médecins-dentistes pour les mettre en garde face aux restrictions budgétaires dans le service dentaire scolaire et les conséquences néfastes sur la prophylaxie.
Dans son projet de budget pour 1995, le Conseil d'Etat avait envisagé la fermeture de la clinique dentaire de la jeunesse en vue d'un regroupement d'activités, avec une restriction budgétaire de l'ordre de 2 millions. Les perspectives vont clairement dans le sens d'une réduction des prestations des services publics, avec l'idée de confier aux dentistes privés des tâches qu'ils ne peuvent assumer, comme l'a souligné le médecin directeur du service santé de la jeunesse, dans sa lettre du 20 octobre adressée à vous-même.
Madame la conseillère, mes questions sont les suivantes :
1) La clinique dentaire de la jeunesse sera-t-elle maintenue dans le cadre de l'office de la jeunesse, comme la ligne budgétaire 1995 le prévoit ?
2) Pourquoi le black-out actuel sur l'avenir des services concernés ?
3) Pourquoi une absence totale de participation du personnel aux réflexions futures ? Est-ce-là votre modèle de la concertation à venir ?
4) Qu'en est-il de l'amputation de 50% sur les masses salariales des médecins-dentistes sous contrat à la policlinique universitaire de médecine dentaire, amputation qui met en péril les activités spécifiques de ce service, qui soigne une population particulièrement marginalisée et démunie ?
La présidente. La réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Gilles Godinat interviendra au point 40 bis, soit à la fin du département de l'instruction publique.