République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 21 octobre 1994 à 17h
53e législature - 1re année - 10e session - 38e séance
IU 39
M. Gérard Ramseyer, conseiller d'Etat. M. Vanek a d'abord évoqué avec une certaine vigueur le porte-monnaie des commerçants. J'aimerais rappeler, au cas où cette notion serait inconnue, que les commerçants sont le deuxième employeur du canton, ce qui représente vingt-deux mille emplois dans le canton, dont quinze mille dans le centre-ville. L'incidence fiscale est importante, puisque les commerçants versent 831 millions de salaire.
Les panneaux dont M. Vanek a fait état étaient, il est vrai, souriants. Mais je rappelle en passant que les milieux combattus par M. Vanek ont récolté, dans l'été 1993, vingt-cinq mille signatures en trente jours contre le concept de circulation. Ce n'est donc pas un milieu à négliger. Je précise néanmoins - au cas où M. Vanek ne l'aurait pas saisi - que la manifestation conduite par les commerçants n'a rien coûté, ni en frais ni en déprédations, à l'Etat de Genève. Toutes les manifestations ne se passent pas aussi bien, loin de là !
Monsieur Vanek, je vous réponds comme suit :
Dois-je condamner l'UPCG ? : je condamne les extrémistes et les ayatollahs de tout poil ! Je considère que le recours à la rue est un signe de faiblesse. Je ne l'apprends à personne.
Entends-je faire respecter la signalisation des rues marchandes ? : oui, c'est déjà le cas dans la mesure des moyens de la police genevoise.
Entends-je instituer des contrôles d'identité sélectifs ? : non, je respecte l'égalité des citoyens devant la loi ! Il demeure que M. Vanek est un semi-professionnel de l'action de rue et je m'étonne, en effet, que la police genevoise ait encore besoin de contrôler son identité !
Cela étant, je lis sous l'excellente plume de M. Jean-Charles Magnin une pensée qui nous concerne tous : «Nous sommes tous illégaux. Néanmoins, certains sont plus illégaux que d'autres !».
Cette interpellation urgente est close.