République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 octobre 1994 à 17h
53e législature - 1re année - 10e session - 35e séance
IU 41
M. Jean Spielmann (AdG). Récemment, le parti libéral genevois s'est adressé au Conseil d'Etat pour lui faire part de son inquiétude sur le développement et la croissance des affaires financières, notamment l'entraide internationale et les questions relatives au crime organisé en matière financière. Il ne lui a pas demandé d'être plus efficace ou de limiter ces agissements, mais, au contraire, de les taire pour contribuer au maintien de la compétitivité internationale de la place financière genevoise. Cela se comprend lorsqu'on sait à quel point vous êtes impliqués dans certaines affaires !
Mes questions sont les suivantes :
Le Conseil d'Etat ne considère-t-il pas qu'il y a une séparation des pouvoirs dans cette République qu'il convient de maintenir ? Il serait fâcheux que, d'un gouvernement «monocolore», on passe à une justice aux ordres des libéraux et du Conseil d'Etat. Pense-t-il le dire clairement aux libéraux ?
Enfin, le Conseil d'Etat ne considère-t-il pas que, en matière de criminalité financière, il vaut mieux jouer la carte de la transparence et combattre avec efficacité la minorité de personnes concernées, financiers, banquiers ou autres, et de les poursuivre avec acharnement pour faire justice ? Pour cela, il faut que la justice soit libre et qu'elle ait les moyens pour intervenir efficacement.
Il me semble que c'est mieux que de cacher les choses, comme vous le demandent maladroitement les libéraux !
Le Le président. La réponse du président du Conseil d'Etat à cette interpellation urgente interviendra au point 25 ter.