République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 17 juin 1994 à 17h
53e législature - 1re année - 8e session - 23e séance
IU 27
M. Olivier Vodoz, conseiller d'Etat. M. Gilly continue à me faire beaucoup d'honneur en pensant que le chef du département militaire cantonal - qui au demeurant est fier de l'être (Rires.) - a des pouvoirs énormes au point d'avoir la compétence de régler les problèmes de grenades - évoquées il y a quelque temps - et serait le commandant en chef de notre aviation ! (Rires.) Hélas, il n'en est rien aujourd'hui !
Cela étant, Monsieur le député, la «Tribune de Genève» a relaté - c'est vrai - que le 7 juin, un appareil militaire de type Mirage 3 de reconnaissance a été engagé par l'autorité fédérale pour le tournage d'une vidéo destinée aux parlementaires fédéraux, membres de la commission politique de sécurité, et commandée par le groupement de l'instruction. Le vol avait reçu toutes les autorisations nécessaires. L'altitude du survol...
(S'adressant à M. Gilly qui bavarde.) Ecoutez, puisque vous vous intéressez à cette importante question !
L'altitude du survol de Genève était planifiée à 1000 mètres, m'a-t-on confirmé. Le pilote militaire a reçu cependant l'ordre de descendre et de se maintenir entre 200 et 300 mètres parce qu'un aéronef civil était dans la phase d'approche de Cointrin. La presse a été orientée par la direction de l'aéroport de Genève/Cointrin sur cet événement. Il n'était pas dans les intentions de la direction d'autoriser des vols de reconnaissance en survolant la rade à l'altitude de 200 à 300 mètres. Elle regrette les désagréments provoqués, notamment le bruit. C'est bien Swisscontrol, qui assure le contrôle aérien dans notre pays, qui a ordonné au pilote de déplafonner son appareil. L'exercice a parfaitement réussi, mais il a provoqué du bruit et, semble-t-il, si j'en juge par la presse, quelques émotions puisqu'une personne a raconté à un journaliste, je cite : «Quelle trouille ! Je regardais tranquillement les filles court-vêtues et tout à coup il y a une explosion. Je ne savais pas ce qui m'arrivait !». (Oohh et applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.