République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 17 février 1994 à 17h
53e législature - 1re année - 4e session - 4e séance
IU 4
M. Max Schneider (Ve). Mon interpellation concerne le département des travaux publics et les jardins familiaux de Plan-les-Ouates.
Le rôle socio-économique et culturel joué par les jardins familiaux de Genève n'est plus à souligner. Je pense que tout le monde en est bien conscient. De plus, dans la conjoncture actuelle de chômage et de crise économique que nous connaissons, ces jardins appelés auparavant «jardins ouvriers» retrouvent donc toute leur importance.
Voilà dix-huit ans que le Groupement des jardins familiaux de Plan-les-Ouates sait qu'ils devront être déplacés pour permettre la construction de la route d'évitement de Plan-les-Ouates. Des mesures ont déjà été prises. Depuis 1986, l'Etat a acheté, par la société immobilière Jacqueline, un terrain à aménager pour y transférer les jardins familiaux de Plan-les-Ouates.
Malheureusement, malgré l'assurance que le chef du département, depuis 1986, a donnée aux dirigeants de ces jardins familiaux, aucun terrain n'a été préparé pour ce transfert. Au début de septembre 1993, lors de l'enquête publique pour cette route de contournement de Plan-les-Ouates, ces gens ont fait opposition, non par esprit de polémique, mais par souci de faire respecter leurs droits, puisqu'on leur avait assuré que le terrain de remplacement serait prêt avant le début des travaux, ce qui n'est pas le cas. Le retard est peut-être dû au changement de Conseil d'Etat. En tout cas, à la mi-janvier, ils ont eu la confirmation qu'ils devraient déménager de Plan-les-Ouates pour le 30 avril sans possibilité de prolonger ce délai.
Vu l'urgence de la situation, vu l'importance des travaux nécessaires pour aménager les abris et la construction d'un dépôt pour l'outillage et les engrais, vu le temps qu'il faut pour préparer la terre, je demande au Conseil d'Etat de bien vouloir me dire ce qu'il a envisagé pour le déménagement des dix premiers jardins familiaux ?
Ces parcelles doivent-elles bien être de 250 m2 et non de 200 comme cela avait été prévu ?
Il y a cinq cents demandes de jardins familiaux. Trouveront-elles une réponse positive dans l'année en cours ?
Le président. La réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Max Schneider sera donnée après le point 35 de notre ordre du jour.