République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 11 juin 1993 à 17h
52e législature - 4e année - 6e session - 24e séance
R 260
Débat
M. Alain Rouiller (S). (L'opératrice perturbée par une manifestation subite omet de brancher le micro de M. Rouiller.) J'attendais le son, Madame la présidente!
La présidente. (S'adressant à un groupe de manifestantes à la tribune du public ayant déployé une banderole.) Je vous en prie, les manifestations ne sont pas autorisées à la tribune. S'il vous plaît, Mesdames!
M. Alain Rouiller. Nous avons tous reçu en tant que députés genevois une pétition des autorités valaisannes à propos du maintien de la ligne ferroviaire entre Monthey et Saint-Gingolph. Cette ligne ferroviaire fait partie d'un ensemble sud-lémanique qui va de Genève à Saint-Maurice. Cette ligne a déjà connu bien des vicissitudes, bien que les ingénieurs de l'époque l'aient appelée «du Tonkin» puisqu'ils espéraient aller jusqu'en Asie.
La partie entre Evian et Saint-Gingolph a déjà vu son trafic voyageur suspendu il y a quelques années. Nous étions, nous Grand Conseil, intervenus en 1987 pour demander son maintien. Le Conseil du Léman, dans lequel Genève est représentée, nous avait suivis et avait subventionné la ligne pour qu'elle soit maintenue. Aujourd'hui, la partie valaisanne de cette ligne est menacée et les Valaisans nous ont interpellés pour que nous les soutenions dans leurs discussions avec les autorités fédérales et avec les CFF. La situation pour les Valaisans est grave puisque les CFF veulent fermer la ligne en 1994 et enlever les rails cinq ans plus tard.
Cela voudrait dire que la région perdrait une ligne ferroviaire et que, pour nous Genevois, la possibilité dans dix, quinze ou vingt ans de voir à nouveau une ligne ferroviaire au sud du Léman serait impossible. C'est la raison pour laquelle la majorité des partis de ce Grand Conseil propose de voter une résolution adressée aux autorités fédérales et aux CFF qui demande le maintien de la ligne du «Tonkin» valaisan et la prise en compte de l'étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne qui a une alternative -- cela répondra peut-être aux inquiétudes du groupe libéral qui craint que nous fassions une proposition sans alternative concrète.
Pour des raisons de solidarité romande et pour préserver un site ferroviaire existant, je vous demande de faire bon accueil à cette résolution et de voter son renvoi aux autorités fédérales et aux CFF.
Mise aux voix, cette résolution est adoptée.
Elle est ainsi conçue:
La séance est levée à 23 h 10.