République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 15 janvier 1993 à 17h
52e législature - 4e année - 1re session - 3e séance
M 837
Débat
Mme Elisabeth Reusse-Decrey (S). Je m'impose donc à nouveau et j'en suis désolée, car je souhaite présenter la motion 837. Il est difficile de développer une telle motion dans le climat actuel. Je précise tout de suite que nous n'entendons pas faire porter les discussions sur les tensions qui existent entre le cartel et le Conseil d'Etat, ni sur le document fourni par le département de l'instruction publique au sujet des 10% d'économies. Cela fera peut-être l'objet d'un autre débat.
Cette motion ne tend pas non plus à défendre les enseignants, leur pouvoir d'achat, ni à dire combien il faut accepter d'élèves dans chaque classe. Ceci pour deux raisons. La première est qu'ils sont assez grands pour le faire eux-mêmes. La deuxième est que ce serait injuste vis-à-vis des autres fonctionnaires de l'Etat, comme, par exemple, les professionnels de la santé dont les conditions de travail sont certainement plus difficiles encore.
Cette motion veut exprimer une inquiétude sur l'enseignement en général et sur ce qui se passe à l'école en particulier. Nous souhaitons que le Conseil d'Etat s'engage pour redéfinir clairement ce qu'est l'école aujourd'hui face aux enjeux de la société actuelle. Pourquoi cette inquiétude particulière? Chacun aura pu constater que c'est un sujet bien placé au hit-parade de l'actualité genevoise. Les fossés se creusent.
Vous avez certainement eu l'occasion d'assister à certains débats entre parents, enseignants et le département de l'enseignement public. Les journaux comportent tous les jours des lettres de lecteurs à ce sujet. Vous avez dû constater, lors des manifestations, que des informations les plus diverses circulent, le plus souvent ce sont de vieux clichés toujours repris et véhiculés. Les réactions sont vives, divergentes et formulées sans analyse préalable. Le résultat est totalement négatif à tous les échelons.
Les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer; pour certains ils n'en font pas assez, pour d'autres ils en font trop, parfois ils sont même accusés de défendre leur porte-monnaie. Les parents sont inquiets et ne comprennent pas ce qui se passe. Le département ne semble pas vraiment défendre l'école, mais cherche surtout à justifier ses propositions. La
population se focalise sur des prises de positions. Enfin, les jeunes sont également inquiets. Ils se réunissent dans les collèges et sont une proie facile pour les manipulateurs, comme on a pu le voir.
Cette situation risque de coûter cher à l'avenir de l'école. Rien ne sert aujourd'hui de vouloir nommer des coupables. Ceux d'aujourd'hui n'étant pas nécessairement les mêmes que ceux d'hier. Mais il faut recentrer le débat. Il faut refaire le cahier des charges de l'enseignant. Le Conseil d'Etat a le devoir en temps de crise de souder les gens entre eux pour qu'ils unissent leurs forces. La division qui est en train de se créer au sein de la population est largement alimentée par un certain nombre de déclarations politiques, entre autres lorsque celles-ci cherchent à dresser les chômeurs contre les enseignants et à accuser les uns d'être responsables du malheur des autres.
Que signifie redéfinir l'école? Combien parmi nous savent ce qu'est réellement l'école? Savent-ils que l'école qu'ils ont quittée il y a dix ou vingt ans n'est plus la même? Qu'elle a changé, à l'image de notre société? Sont-ils conscients que l'enseignant se voit confier un rôle largement supérieur au vu de la démobilisation de plus en plus marquée des familles? Connaissent-ils l'importance du rôle de l'école, sachant que l'enfant y passe bientôt plus de temps qu'à la maison?
Les derniers sondages montrent que les Genevois sont inquiets de l'avenir de l'école. Ces derniers veulent être mieux informés. Dans ces sondages, il apparaît que les chômeurs ne sont pas furieux contre les enseignants comme certains essayent de le faire croire, mais qu'au contraire ils souhaitent que le bagage de leurs enfants soit de la meilleure qualité possible afin d'éviter les mêmes drames qu'ils connaissent dans leur vie professionnelle.
En un mot, nous souhaitons que le Conseil d'Etat, tout particulièrement le DIP, donne une information claire sur ce que veut dire enseigner aujourd'hui à Genève et quelle est la responsabilité exacte de l'école.
L'instruction publique passe par une période de vives tensions qui se répercutent sur tous et surtout sur les enfants. La qualité de l'enseignement aujourd'hui est déjà touchée par ces tensions avant même de l'être par les restrictions budgétaires. Il faut remettre l'école au milieu du village. Il en va de son avenir.
Rien ne pourra se faire sans la participation de tous. Mon interpellation de tout à l'heure était claire sur ce point. Il faut susciter les collaborations, les dynamismes, les initiatives, il faut les amplifier, voire les encourager.
Pour conclure, je rappelle que l'école n'est pas seulement une structure de prise en charge physique des enfants permettant aux parents de se consacrer à d'autres activités. Elle n'est pas non plus simplement le lieu d'apprentissage du savoir. Elle est le lieu central de toute la construction de la société de demain. Dès lors, ne vaut-il pas la peine de la défendre? Je vous invite donc à nous suivre dans cette motion qui, d'ailleurs, ne fait que reprendre les soucis de l'initiative libérale d'il y a quelques années, dont l'un des quatre buts consistait à «rétablir la confiance entre les parents et l'école publique genevoise».
Mme Fabienne Bugnon (Ve). Je suis désolée, Madame Reusse-Decrey, d'être la première à intervenir sur cette motion. Nous partageons souvent les mêmes préoccupations, mais cette fois-ci notre groupe ne soutiendra pas votre motion.
Elle intervient, à notre avis, dans un climat tout à fait défavorable. Si nous sommes absolument d'accord avec nos collègues socialistes que la profession d'enseignant n'est pas de tout repos, car elle s'étend bien au-delà des heures d'enseignement à proprement parler, en tout cas pour une majorité d'enseignants, il nous semble toutefois que ce n'est pas le rôle des politiciens de le dire. Chacun de nous est, ou a été, enfant ou parent et a pu se faire une idée du rôle de l'enseignant. Il en va de même pour l'ensemble de la population, et je crois pouvoir dire aux motionnaires que s'ils lisent régulièrement la presse ils verront que les enseignants savent se défendre et expliquer leurs préoccupations. Il ne paraît pas raisonnable, particulièrement en ce moment, que les politiciens s'en mêlent.
Nous sommes persuadés en ces périodes de choix financiers que nous devrons soutenir l'école et la formation qui restent à nos yeux des priorités. Nous le ferons. Nous avons déjà dit à M. Föllmi que nous n'accepterions pas n'importe quelles économies et nous le dirons encore. Mais nous ne nous associons pas aux motionnaires pour dire que la perception de la population vis-à-vis des enseignants est négative depuis longtemps déjà. En ces moments de crise, la perception de la fonction publique est négative, de même que celle de la classe politique toute entière.
Ce n'est malheureusement pas avec des motions que nous calmerons ce climat de tensions, dont nous espérons qu'il ne sera que passager, mais plutôt en équilibrant le budget et en gérant l'Etat différemment et avec efficacité.
Mme Françoise Saudan (R). Je ne sais pas si nous parlons du même texte, Mme Reusse-Decrey et moi, c'est-à-dire du texte de la motion 837. En effet, si je me réfère aux considérants, aux invites et surtout à l'exposé des motifs, il n'est question que des enseignants, Madame, et non pas de l'école.
Cela étant, nous avons été extrêmement surpris par cette motion pour deux raisons. Vous connaissez tous la première puisque l'exemple est récent et donc frais dans vos mémoires. En novembre, j'avais déposé une motion traitant de l'information. Cette motion était peut-être liminaire, Madame, et j'avais reçu une volée de bois vert de M. Lachat qui m'avait enjoint vigoureusement de la retirer. Face à vos réactions, j'avais accédé à cette demande et j'ai peine à comprendre que le groupe socialiste cautionne aujourd'hui votre démarche.
Madame Reusse-Decrey, Madame Coskun Wenker, Monsieur Champod, j'ai rarement lu un texte aussi consternant, tant par sa complaisance que par la manière dont il aborde certains problèmes et dont il flatte «dans le sens du poil» une catégorie particulière de fonctionnaires! Tous les poncifs se retrouvent dans cette motion, depuis les chères têtes blondes -- merci pour les brunes ou les rousses -- aux fonctionnaires qui sont en vacances la moitié de l'année. Ils ne sont pas en vacances la moitié de l'année, Madame, mais pendant un quart à un tiers de l'année. Avouez que, par rapport aux autres travailleurs de la fonction publique ou du secteur privé, cela vous permet de supporter une certaine charge!
Vous parlez de lourdes responsabilités, Madame, à croire qu'il n'y a que les enseignants dans cette République qui ont de lourdes responsabilités. Vous avez fait timidement allusion au personnel hospitalier, à ceux qui assument des charges de soins. Mais écoutez, Madame, aux soins intensifs une infirmière travaille treize heures d'affilée par jour, pendant cinq jours, un
médecin également, puis treize heures d'affilée de nuit. Pour récupérer cette tension ils ont droit à cinq jours suivis de congé. Alors, s'il vous plaît, Madame, c'est un appel que je vous lance -- comme M. Lachat l'avait fait -- retirez cette motion! Ce n'est pas dans mon habitude de «shooter» d'emblée une motion, mais dans ce cas je ne vois pas d'autre solution que de la refuser! (Vifs applaudissements de la droite.)
M. Philippe Schaller (PDC). Nous ne pouvons pas non plus souscrire à cette proposition de motion qui est trop ambiguë, trop proche des débats budgétaires, et auxquels parfois cette motion se superpose et se confond, même si vous avez tenté de nous rassurer dans votre préambule.
De plus -- et vous le savez bien pour être membre de la commission de l'enseignement, Madame Reusse-Decrey -- le département de l'instruction publique tente d'informer à tous les niveaux, tant les parents que les enseignants ou les associations professionnelles. Malheureusement, je vous l'accorde, l'information passe parfois difficilement, mais les raisons en sont multiples et nous ne pouvons pas les sanctionner par une motion aussi insidieuse.
Nous savons -- pour ma part j'en suis convaincu -- que la plupart des enseignants travaillent correctement, en respectant une certaine éthique dans leurs tâches, et que souvent ils ne comptent pas leur peine ou leurs efforts pour combler le vide laissé par les familles. D'ailleurs, aujourd'hui, les débats dans les écoles sont tout à fait ouverts à tous, ce qui est une bonne chose. De plus, et ne soyons pas naïfs, les 11 500 collaborateurs du département de l'instruction publique ne se gênent pas et n'ont pas attendu cette motion pour transmettre et véhiculer les informations. Les associations professionnelles ont également trouvé toutes seules les moyens de se faire entendre. Vous savez bien que le message est fort complexe, voire trop complexe, pour être transmis de manière unilatérale et simpliste.
La deuxième impression que me donne votre motion est de vouloir lancer, par un autre biais, un débat pour redéfinir le rôle de l'école en tant que service public. Mais ce débat est ou devrait, avec la bonne volonté de chacun des partenaires, être lancé déjà depuis longtemps grâce aux documents publiés par M. Föllmi: «L'école genevoise: préserver l'essentiel». Malheureusement, au lieu d'accepter -- nous l'avons vu dans les médias ces
derniers temps -- le débat, on a eu l'impression que les enseignants et les associations professionnelles avaient alerté les parents, exagéré bien souvent ce document en faisant circuler des informations parfois contradictoires.
Vous avez cité «Le Petit Prince» et vous lui faites dire que «l'essentiel est invisible». C'est justement parce qu'il est invisible que l'essentiel est difficile à saisir et qu'il faut que s'instaure un véritable débat entre tous les partenaires. Je crains que votre motion -- c'est bien pour cela que nous ne pouvons pas l'accepter ni la suivre -- n'exacerbe les passions au lieu de les calmer, ce qui ne favoriserait pas le climat de confiance et de compréhension réciproques nécessaire, climat de compréhension que vous demandez par ailleurs. Une réflexion sur la politique éducative perdrait beaucoup de clarté et d'intelligence dans un débat passionnel, superposé parfois à d'autres revendications.
Le groupe démocrate-chrétien affirme donc son soutien au chef du département. Contrairement à d'autres de ses collègues, il a voulu lancer le débat réclamé par nous tous. Alors, aujourd'hui, accepter votre motion reviendrait à nier ses efforts. C'est pour cette raison que nous demandons le rejet de votre proposition de motion.
Mme Martine Brunschwig Graf (L). Je tiens à dire ici que je soutiens -- au nom du groupe libéral -- toutes les déclarations exprimées par Mme Saudan au nom du groupe radical. Je répète ici que, si cette motion n'est pas retirée, nous la rejetterons parce que son titre ne représente finalement pas du tout son contenu.
Cette motion, contrairement à l'apparence, n'est pas du tout une motion sur l'instruction publique. Elle est corporatiste, mais elle ne rend même pas service à la corporation qu'elle est censée défendre. Je suis sûre qu'un certain nombre d'enseignants y seraient opposés, parce qu'ils n'en réclament pas tant. Ils préféreraient probablement que l'on parle véritablement de l'école et non pas de ce qu'ils font à la très grande gloire de l'école.
Hier, lorsque nous avons parlé des fonctionnaires, vous avez plaidé pour l'égalité de ceux-ci. Aujourd'hui, vous défendez une catégorie de fonctionnaires en mettant leurs mérites en évidence. Je crois, pour ma part, que l'image des enseignants n'est pas si mauvaise que cela, tout du moins à lire les journaux des associations de parents d'élèves. Si elle est mauvaise,
c'est beaucoup plus vis-à-vis de l'attitude de certains enseignants que de l'ensemble de ceux-ci. Il faut laisser les enseignants enseigner à l'école et ne pas faire entrer la politique à l'école. Les parents d'élèves auraient ainsi une bien meilleure opinion de l'école et des enseignants.
Madame, ou nous votons contre cette motion, ou vous choisissez de la retirer. Je préférerais nettement la deuxième solution car je ne souhaiterais pas que l'on interprète le refus de cette motion comme un refus à toute discussion sur l'instruction publique. Ce n'est pas du tout la volonté que nous voulons exprimer en la refusant.
M. Dominique Föllmi, conseiller d'Etat. Je voudrais donner quelques appréciations sur cette motion, si vous me le permettez.
Ce texte est important, mais il est en décalage par rapport à l'intervention mesurée de Mme Reusse-Decrey. La réflexion que j'ai proposée aux enseignants et au personnel administratif et technique du département de l'instruction publique n'est pas la cause des restrictions budgétaires, ni de la situation économique préoccupante de notre canton; elle en est une conséquence. Il est vrai que les enseignants -- pas seulement eux d'ailleurs -- ressentent l'idée que l'on doit faire des économies à l'instruction publique comme une mise en cause de leur travail et des objectifs de leur mission. Le fait de dire que des mesures difficiles sont inéluctables est pris comme une trahison à leur égard, une critique de l'exercice de leur métier, un rejet de leur profession toute entière.
Certains ne voient dans ce scénario du DIP qu'un plan d'économies, alors que j'entends rouvrir un débat nécessaire en période de diminution des ressources, pour «repréciser» le rôle et l'identité de l'école publique: l'identité de l'école publique dans sa dimension éducative, civique -- vous êtes souvent intervenus sur ce point -- politique, dans sa relation avec les familles, dans son fonctionnement. Or il est trop facile de s'arc-bouter sur un slogan que j'entends de plus en plus, je cite: «Touche pas à mon école». Ma conviction est que la mission fondamentale de l'école ne se réalisera pas par la seule défense de tout ce qui existe, mais par notre capacité -- je dis notre en pensant aussi à celle des enseignants, du personnel et des responsables politiques -- d'adapter l'école aux besoins d'une collectivité et d'une économie genevoise qui, aujourd'hui, sont en profond changement.
Cette motion part donc du principe que personne ne sait rien des enseignants, que personne ne voit ce qu'ils font et que la population a une image négative de l'école. C'est une affirmation -- permettez-moi de vous le dire par expérience -- très discutable. En effet, au vu des pétitions, des lettres de soutien aux enseignants que je reçois des parents -- et ils sont nombreux -- des cinq débats organisés, qui ont permis à tous de s'exprimer, et du sondage de la «Tribune de Genève», qui montrait que l'image de marque de l'école était extrêmement positive, je crois que l'image de l'école que vous voulez donner dans votre motion ne correspond pas à la réalité. Vous pensez peut-être qu'il suffit au Conseil d'Etat de faire de la communication -- vous savez combien nous sommes particulièrement brillants en la matière -- pour que tout le monde soit rassemblé dans un large consensus. Mais c'est nous prêter un pouvoir bien extraordinaire de communication, alors que vous nous critiquez dans le même temps. Votre exposé des motifs comporte une contradiction puisque vous mettez en cause tout le Conseil d'Etat.
Par ailleurs, sous couvert de défendre les enseignants, Madame Reusse-Decrey -- et je m'adresse également aux deux autres motionnaires -- vous ne faites que les enfoncer dans un rôle de victimes. Permettez-moi de vous dire que ce n'est pas de nature à relever leur moral et à les encourager. Vous dites que les enseignants souffrent de la suspicion qu'on porte sur eux. C'est certain, mais vous en accusez le département, son président ainsi que le Conseil d'Etat. Pensez-vous, dès lors, que cette grande enquête, ce grand message, cette grande capacité bien connue de communication du Conseil d'Etat, seront très crédibles aux yeux des uns et des autres? Je ne le pense pas. Votre proposition -- comme cela a déjà été dit -- ne fera qu'envenimer la situation et entretenir encore davantage la polémique.
Il est nécessaire, après le vote du budget 1993 et après la tension qu'il a provoquée au cours de cet automne, que la sérénité revienne. Le débat a lieu au sein du DIP avec les parents, avec les élèves, avec passion et réticences bien entendu quant à la cible économique à atteindre. Beaucoup d'enseignants, contrairement aux apparences, réfléchissent actuellement au scénario, font des hypothèses, des propositions, se posent des questions, réfutent, voire s'opposent. Mais au moins une discussion fondamentale sur l'école est en cours au DIP.
Quant à vos deux dernières invites, soit: «encourager les initiatives» et «diffuser les expériences», je crois qu'il faut savoir que les enseignants
communiquent entre eux, se concertent, imaginent des solutions, s'organisent en groupes de travail, font des projets, et ceci depuis des années. L'information de leur travail est largement diffusée à travers les médias, à travers les journaux de l'enseignement primaire, à travers le «Journal de l'enseignement public», à travers le «Journal du cycle d'orientation» qui s'adresse à l'ensemble des parents du CO, et l'on sait le potentiel que cela représente au niveau de la population.
Quant à moi, je m'efforce de tout mettre en oeuvre, malgré les difficultés actuelles, pour dépasser les conflits -- et non pour les éviter -- pour les situer au niveau des idées et non des personnes, pour les rendre à terme fructueux et porteurs d'avenir. C'est en tout cas dans ce contexte et dans ce sens que j'essaie d'agir. Votre motion sur ce point n'apporte aucune aide, et je souhaite qu'elle soit rejetée ou du moins qu'elle soit retirée pour les raisons que je viens d'énoncer.
Mme Elisabeth Reusse-Decrey (S). En entendant tous les groupes, j'ai un peu l'impression que tout va bien au sein de l'école genevoise! J'ai également entendu M. Föllmi nous dire qu'il mettait tout en oeuvre pour dépasser les conflits! Vu que l'inquiétude première que nous voulions exprimer par cette motion ne semble pas avoir été perçue comme nous l'aurions souhaité, je retire cette motion avec mes deux comotionnaires.
Le Grand Conseil prend acte du retrait de cette motion.
La séance est levée à 19 h.