République et canton de Genève

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M 2956-A
Rapport de la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport chargée d'étudier la proposition de motion de Michael Andersen, Stéphane Florey, Guy Mettan, Daniel Noël, Christo Ivanov, Virna Conti, Florian Dugerdil, Patrick Lussi : Protéger nos enfants des atteintes au développement de leur identité
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session III des 28 et 29 août 2025.
Rapport de majorité de M. Alexandre de Senarclens (PLR)
Rapport de minorité de M. Marc Falquet (UDC)

Débat

La présidente. Nous reprenons à présent le traitement de l'ordre du jour avec la M 2956-A, classée en catégorie II, trente minutes. (Brouhaha.) S'il vous plaît ! Je passe la parole au rapporteur de majorité, M. de Senarclens.

M. Alexandre de Senarclens (PLR), rapporteur de majorité. Merci, Madame la présidente. De nos jours, toute émotion, quelle qu'elle soit, doit donner lieu à une réponse politique, c'est bien connu; tout fait divers doit susciter de l'émotion et une réaction. Finalement, c'est ce qui s'est passé pour cet objet. Il est question d'un fait divers, ou plutôt de faits divers, à savoir des lectures publiques impliquant des drag queens qui ont eu lieu dans plusieurs institutions; on parle de la bibliothèque de Meyrin, du Musée d'ethnographie et du centre parascolaire de Plan-les-Ouates.

Une de ces lectures a eu lieu dans un cadre scolaire. Alors immédiatement, les motionnaires ont estimé qu'il fallait réagir à ces faits divers. Ils ont donc déposé un texte qui invite le Conseil d'Etat, premièrement, «à préserver l'intégrité physique et psychique des enfants en interdisant la participation de mineurs de moins de 16 ans aux lectures, spectacles et autres représentations publiques ou privées animés par des hommes travestis en femmes», et deuxièmement, «à exclure toute promotion ou participation du canton à ce genre de représentations dans un cadre scolaire ou parascolaire ainsi que tout subventionnement».

On a entendu le premier signataire ainsi que la conseillère d'Etat, qui, à juste titre, a indiqué que la première invite n'était en réalité pas de son ressort et qu'elle ne pouvait être appliquée puisqu'un enfant de moins de 16 ans, en dehors du temps scolaire, est sous l'autorité de ses parents. C'est évidemment à ces derniers d'estimer si oui ou non il est justifié, justifiable ou conseillé d'aller voir des spectacles de drag queens dans un lieu public.

Pour ce qui est du temps scolaire, la conseillère d'Etat a relevé que cela ne s'était produit qu'une seule fois, qu'elle y était opposée, qu'elle serait bien attentive au fait que ce type de spectacles ne se reproduirait pas dans le cadre scolaire et qu'elle serait vigilante à cet égard.

Voilà pour ces quelques faits divers. La large majorité de la commission vous demande de rejeter la M 2956. Je vous remercie, Madame la présidente.

M. Marc Falquet (UDC), rapporteur de minorité. Merci au rapporteur de majorité. Je remercie également le premier signataire d'avoir soulevé cette question des spectacles de drag queens destinés aux enfants. Vu la position de la conseillère d'Etat, je pense qu'on n'était pas tout à fait à côté de la plaque !

Cette motion sert effectivement... (Un huissier retire un trophée de la table des rapporteurs.) Merci, félicitations pour la coupe ! ...à nous ouvrir les yeux et les oreilles, pour prévenir et protéger l'intégrité physique et psychique de nos enfants - c'est quand même quelque chose de sérieux qu'il ne faut pas tourner en dérision. Pourquoi dit-on qu'il s'agit de protéger l'intégrité des enfants ? Bon, lors des débats, on a un peu joué sur les mots en prétendant qu'on voulait s'attaquer aux spectacles humoristiques, comme ceux de Marie-Thérèse Porchet et autres Madame Doubtfire: ce n'est pas du tout le cas, il s'agit ici d'une autre configuration.

Ce texte vous demande d'interdire les spectacles de drag queens destinés aux enfants. Pourquoi ? Avant, les drag queens donnaient principalement des représentations, des spectacles de travestissement dans les cabarets, qui étaient réservés aux adultes. Je vous laisse décider du bon goût de ces spectacles; ils n'étaient pas particulièrement drôles, mais plutôt pathétiques, dans la mesure où en général ils tournaient en dérision les femmes de manière tristement caricaturale.

Depuis quelques années, les drag queens font du militantisme dans toute l'Europe. Comme par hasard, ils ont décidé d'investir les milieux scolaires, les bibliothèques, les musées, et de s'approcher de nos enfants par des lectures qui sont orientées.

Selon la drag queen française Bergamote Lips - que tout le monde connaît ! -, des contes LGBTIQ sont racontés à nos enfants pour les raisons suivantes: «Le but est de casser les normes de genre, de remettre en question l'hétéronormativité des familles, pour faire réfléchir les enfants.» C'est la déclaration d'une drag queen. En d'autres termes, ces lectures visent à casser les principes de la famille traditionnelle (un homme, une femme), qui seraient obsolètes.

Au fond, ça va amener de la confusion dans la tête de nos enfants, de sorte qu'ils remettront en cause ou en doute leur identité sexuelle et de genre, et ce le plus tôt possible. Mme la conseillère d'Etat l'a compris. C'est pour cette raison qu'on ne veut plus de ce genre de spectacles.

Partout, les lectures de drag queens pour des enfants font l'objet de critiques et de levées de boucliers: les gens se rendent compte que de telles lectures contribuent justement à la confusion ainsi qu'à la sexualisation ou «grooming» des enfants.

La présidente. Vous passez sur le temps de votre groupe.

M. Marc Falquet. Oui, merci. Le «grooming», qu'est-ce que c'est ? C'est du «pédopiégeage» - à la police, on connaît ! Si vous voulez savoir ce que c'est, je vous conseille de lire mon rapport de minorité. Je tiens juste à relever qu'aucun enfant ne s'est jamais fait piéger par un pédophile sans avoir été préalablement mis en confiance. Soyons donc également attentifs à ne pas ouvrir la porte à la pédophilie. (Commentaires. Rires.) Ça fait rigoler, mais la pédophilie existe, et tous les enfants qui ont subi les actes de pédophiles ont été mis en confiance avant, autrement ils n'auraient pas été victimes de tels crimes !

Je vous prie de voter cette motion, précisément pour prévenir et protéger nos enfants de tout abus ! Merci beaucoup.

M. Thierry Arn (LC). Comme cela a été dit, cette motion a été déposée suite à un événement ponctuel qui a eu lieu dans des communes genevoises. Ce texte s'inscrit dans la droite ligne de toutes les motions que nous avons traitées au sein de la commission de l'enseignement relatives aux cours d'éducation à la vie affective et à la santé sexuelle ainsi qu'à l'identité de genre. Je vois le rapporteur de majorité hocher de la tête - on en discutera après ! J'en profite pour remercier la commission pour les débats qui sont toujours sereins, alors qu'il s'agit d'une problématique émotionnelle et très clivante. Des propos qui sont parfois tenus ici, en plénière, ne le sont pas en commission, ce qui nous permet de travailler dans le calme.

Le groupe du Centre refusera cette motion pour les arguments qui ont été avancés. Je soulèverai également la problématique des déguisements de l'Escalade, fête qui nous est chère à tous. Je fais partie des personnes qui, une fois ou l'autre dans leur jeunesse, ont pu se déguiser en femme... (Remarque. Rires.) ...et je préférerais que ce ne soit pas interdit pour les futurs élèves qui s'amuseront avec ça !

Voilà, Mesdames et Messieurs, tout ça pour vous signaler que nous sommes bientôt arrivés au bout du traitement de ces motions relatives à l'identité de genre et vous redire que le groupe du Centre vous invite à refuser cet objet.

M. Michael Andersen (UDC). Mesdames et Messieurs les députés, la motion qui nous est présentée poursuit un objectif assez simple, mais essentiel: protéger les enfants. Elle rappelle d'abord que leur intégrité physique et psychique doit être préservée. Or, des événements comme les «drag queen story hours» soulèvent des interrogations tout à fait légitimes.

D'une part, ils risquent de créer de la confusion identitaire; les jeunes enfants sont en pleine construction de leur compréhension du monde ainsi que des repères masculins et féminins. Introduire trop tôt des notions complexes liées au genre et aux performances artistiques n'est pas adapté à leur âge. D'autre part, il s'agit de respecter le rôle des parents. C'est à eux, et non à l'école ou aux institutions publiques, de décider quand et comment aborder des questions sensibles, comme l'identité de genre ou la diversité sexuelle. Enfin, nos institutions éducatives doivent rester neutres sur les sujets polarisants. Préserver cette neutralité ne signifie pas nier la diversité, mais veiller à ce qu'elle ne soit pas présentée comme une idéologie imposée à nos enfants.

La motion propose une mesure claire. En la soutenant, nous affirmons notre volonté de protéger les enfants d'influences inadaptées et de respecter leur développement naturel, tout en laissant aux parents la responsabilité première d'aborder ces sujets selon leurs convictions. Par conséquent, le groupe UDC vous invite à soutenir ce texte. Merci, Madame la présidente.

Mme Céline Bartolomucci (Ve), députée suppléante. Madame la présidente, Mesdames et Messieurs les députés, sous un titre si vertueux que tout le monde ne peut évidemment qu'y adhérer, à savoir «protéger les enfants», cette motion cache un but bien plus douteux et dangereux, ouvrant la porte à une censure culturelle sans précédent.

Cette motion ne relève pas de la protection des enfants, c'est une attaque contre la liberté culturelle et, bien entendu, contre la diversité. En interdisant toute représentation où un homme joue un rôle de femme pour les moins de 16 ans - c'est ce que prévoit très exactement le texte ! -, on ouvre la voie à une censure absurde qui pourrait s'appliquer aussi bien au théâtre classique qu'à une simple représentation de Marie-Thérèse Porchet au cirque Knie, comme l'a souligné l'un de mes préopinants. De plus, sous prétexte de protéger les enfants, on cherche en réalité à effacer toute représentation qui ne correspond pas à une vision rigide, vieillissante et stéréotypée du genre.

Dans ce débat, on manque cruellement de faits et de statistiques. Pour rappel, les faits sont là: 65% des abus sur mineurs sont commis dans le cadre familial et à plus de 80% par des personnes déjà connues de la victime. 

Le texte concerne la culture et les spectacles. Or, la culture a justement pour rôle d'ouvrir des horizons, d'offrir des représentations de la diversité et de permettre aux enfants comme aux adultes de rencontrer la différence. Les enfants ne sont pas menacés par des contes lus par des artistes, qu'ils soient drag queens ou non. Ils sont menacés par l'intolérance et la censure. Les drag queens évoquées dans les considérants et dans l'exposé des motifs transmettent, aussi bien que d'autres artistes, des histoires de tolérance, de respect et d'estime de soi - tout le contraire de ce qu'on a pu entendre chez la plupart des préopinants qui se sont exprimés !

Voter pour cette motion, c'est envoyer le signal que certaines identités doivent être cachées, invisibilisées, voire qu'elles seraient honteuses. Nous devons refuser de céder à cette instrumentalisation de la peur et défendre la liberté culturelle, la diversité et l'inclusion. C'est pourquoi il est essentiel, Mesdames et Messieurs, de rejeter cette motion ! (Applaudissements.)

M. Arber Jahija (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, la motion fait état d'au moins deux événements lors desquels une lecture publique a été donnée à un auditoire composé d'enfants par des drag queens qui visiblement ne viennent pas du milieu scientifique... académique, pardon !

Le contenu de ces lectures ne faisait l'objet d'aucune probité scientifique, mais témoignait plutôt d'une excentricité confuse basée sur la théorie des genres, qui, comme chacun sait, est discutable. Lors de son audition en commission, la conseillère d'Etat Anne Hiltpold a rappelé que ces événements s'étaient produits en dehors du cadre scolaire. Cela démontre que le DIP n'était pas directement lié à ces lectures publiques. Pour le MCG, cela va dans le bon sens.

En revanche, lors de nos travaux en commission, il est apparu que certaines écoles avaient fait de la publicité auprès des enfants pour ce genre d'événements impromptus, ce qui est inapproprié. Nous soutiendrons le principe de cette motion qui vise à préserver l'intégrité physique et psychique de nos enfants. Je vous remercie de votre attention.

M. Cyril Mizrahi (S). Mesdames et Messieurs, chers collègues, je remercie ma collègue Bartolomucci d'avoir très bien expliqué pourquoi il fallait tout simplement refuser cette motion. Il est tout à fait regrettable que le rapporteur de minorité, un peu comme à son habitude, se lance une nouvelle fois dans une sorte d'amalgame, en expliquant que les drag queens seraient en fait des pédophiles, etc. C'est tout simplement scandaleux d'entendre ça ! Nous sommes vraiment consternés par ces propos !

De manière générale, l'UDC fait croire qu'on voudrait imposer une idéologie. C'est au fond une sorte de retournement, puisque c'est l'UDC qui veut imposer son idéologie conservatrice et qui souhaite simplement effacer et censurer tout ce qui est différent, en allant jusqu'à l'absurde et à la censure culturelle, comme cela a été très bien exposé par Mme Bartolomucci.

Cette motion est complètement excessive. Pour notre part, nous avons été convaincus par les éléments apportés par le DIP. Nous estimons par conséquent qu'il faut refuser ce texte. Je vous remercie. (Applaudissements.)

La présidente. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. Nidegger pour cinquante secondes.

M. Yves Nidegger (UDC). Merci, Madame la présidente. D'un mot, je dirais qu'il ne s'agit pas d'un fait divers, n'en déplaise au rapporteur de majorité, mais d'une action culturelle tout à fait ciblée. La drag queen, chers collègues, si vous regardez un peu dans l'histoire, ce n'est pas une figure neutre ou un sujet de divertissement anodin. La drag queen est une figure politique, comme Guillaume Tell ou Che Guevara, qui a accompagné le mouvement dont il est question aujourd'hui et qui se fait appeler LGDPQ etc. +. (La présidente agite la cloche pour indiquer qu'il reste trente secondes de temps de parole.)

Ce mouvement est né en 68 du Comité d'action pédérastique révolutionnaire (CAPR) qui a vu le jour lors de l'occupation de la Sorbonne à l'époque, une année avant les émeutes de Stonewall Inn. Et tout au long de l'histoire de la lutte politique... (L'orateur insiste sur le mot: «politique».) ...pour les droits LGTB etc., vous avez cette figure de la drag queen qui vient et revient !

La présidente. Il vous faut conclure, Monsieur Nidegger.

M. Yves Nidegger. Ouvrir la porte à cela, c'est ouvrir la porte à... La drag queen est le keffieh des LGBT ! (Commentaires.) C'est une question idéologique, et ouvrir la porte à l'idéologie face aux enfants... (Le micro de l'orateur est coupé. L'orateur continue de s'exprimer hors micro.) ...c'est évidemment trahir la mission de protection.

La présidente. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. Peterschmitt pour quarante-cinq secondes.

M. Léo Peterschmitt (Ve). Merci, Madame la présidente. J'aimerais quand même préciser qu'il n'y a pas d'idéologie du genre, contrairement à ce qu'ont affirmé mes préopinants; il s'agit d'une science articulant des théories et des faits. Oui, c'est comme ça que fonctionne la science: ce sont des preuves qui fournissent des explications.

Ce qui vous dérange en réalité, c'est que les faits que ces études établissent questionnent l'organisation traditionnelle de la famille, la domination masculine, l'hétéronormativité ainsi que les inégalités qui en découlent et qui traversent notre société.

Est-ce que votre masculinité est si fragile qu'un trait d'eyeliner la remet en question ? En nourrissant des délires complotistes, vous ne faites qu'attiser la haine ! (Applaudissements.)

M. Alexandre de Senarclens (PLR), rapporteur de majorité. Beaucoup de choses ont été dites, plus ou moins choquantes, avec beaucoup de confusion et de fantasmes, en particulier de la part du rapporteur de minorité, qui a eu des propos assez graves... (Applaudissements.) ...en ne comprenant pas très bien ce qu'était la pédophilie.

La présidente. Vous passez sur le temps de votre groupe.

M. Alexandre de Senarclens. Je n'ai en revanche pas été choqué par les propos de Michael Andersen, premier signataire. Mais j'ai en réalité le sentiment que dans son intervention, il donnait les motifs pour lesquels cette motion n'avait pas de raison d'être. Il indique que cela relève du rôle des parents et que ce n'est donc pas à une entité de pousser... Ce n'est pas à l'école d'inviter les enfants à aller voir ce type de spectacles. Je suis complètement d'accord, mais c'est justement ce que nous a dit la conseillère d'Etat. Elle nous a expliqué pourquoi votre première invite n'a pas de raison d'être, puisque les enfants sont précisément sous l'autorité de leurs parents et que c'est à eux de décider si un spectacle est à propos ou ne l'est pas. A mon avis, c'est un principe cardinal; nous n'avons pas, sauf à certaines exceptions, à entrer dans la famille ni dans l'éducation que les parents veulent apporter à leurs enfants.

Et puis, pour ce qui est de la deuxième invite, à nouveau, je me répète, la conseillère d'Etat a été très claire sur le fait qu'elle serait attentive à ce que ce type de spectacles ne soient pas donnés dans le cadre de l'école, car ils n'y ont pas leur place. Par conséquent, je crois qu'il s'agit une fois de plus d'un débat émotionnel, qui n'a en somme pas de raison d'être. On ne devrait donc pas avoir ce débat ici même puisqu'il n'y a en réalité pas de problème. Le département de l'instruction publique est attentif à ce sujet et fait justement la part des choses entre ce qui peut et ce qui ne peut pas être montré à des enfants d'un certain âge. Je vous remercie, Madame la présidente.

Mme Anne Hiltpold, conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, la conseillère d'Etat que je suis n'a presque plus rien à ajouter à ce qui vient d'être dit. J'allais en effet rappeler qu'on est face à une problématique qui concerne les parents. Sous couvert de vouloir protéger les jeunes enfants de certains spectacles qui dérangeraient, on intervient en nous demandant de les interdire aux mineurs jusqu'à 16 ans... Enfin, jusqu'à 15 ans, vu qu'on vise les mineurs de moins de 16 ans. Il ne s'agit donc pas de petits enfants qui iraient régulièrement voir dans leurs écoles des spectacles qui dérangeraient ou pas.

Tout cela est en effet parti d'un spectacle de drag queen auquel des enfants se sont rendus. Dans un cas, de la publicité a été faite par une école. Cela n'est arrivé qu'une fois ! Si une question nous avait été posée à ce sujet, nous aurions pu vous répondre. Nous considérons que cette motion va beaucoup trop loin dans la mesure où elle demande d'intervenir en interdisant tout spectacle d'hommes déguisés en femmes aux enfants de moins de 16 ans et d'exclure la participation ou la promotion du canton pour ce type de spectacles.

En tout cas, il ne se passe rien au niveau scolaire; pour ce qui est du parascolaire, comme cela a également été dit, le canton n'en est pas responsable. Je le répète, il s'agit d'une situation qui ne s'est pas reproduite. Pour toutes ces raisons, cette proposition de motion n'a absolument pas lieu d'être. Au nom du Conseil d'Etat, je vous propose donc de la rejeter. Merci, Mesdames et Messieurs les députés.

La présidente. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Nous passons au vote.

Mise aux voix, la proposition de motion 2956 est rejetée par 65 non contre 18 oui et 1 abstention (vote nominal).

Vote nominal