La présidente. Mesdames et Messieurs les députés, nous avons à déplorer le décès de trois anciens collègues.

C'est avec tristesse que nous avons appris la disparition de M. Jean-Michel Gros à l'âge de 70 ans. Entré pour la première fois au Grand Conseil en 1985, M. Gros siégea quatre ans sur les bancs du parti libéral. Il revint au parlement de 2001 à 2010 et présida par ailleurs la commission judiciaire et de la police ainsi que la commission des droits politiques et du règlement du Grand Conseil. Figure de la droite libérale genevoise, largement apprécié au-delà de sa famille politique, il fut à l'origine de changements notables tant pour notre parlement - nous lui devons l'institution de la fonction de secrétaire scientifique - que pour nos concitoyens: après avoir été l'initiateur du PACS fédéral, il fit adopter un projet de loi par notre assemblée afin d'exonérer des droits de succession les personnes liées par un partenariat enregistré, à l'instar des couples mariés. Outre son mandat de député, M. Gros fut conseiller municipal à Satigny de 1983 à 1987 et adjoint au maire de cette commune entre 1987 et 1999. Il siégea de surcroît au Conseil national de 1987 à 1999.

Nous avons également appris avec peine le décès de M. Jacques Torrent dans sa 78e année. Elu une première fois au Grand Conseil en 1981, M. Torrent siégea quatre ans sur les bancs du parti radical, puis revint au parlement de 1987 à 1993. Il fut membre du Bureau en 1988 et deuxième vice-président en 1993. Il présida par ailleurs la commission des visiteurs officiels du Grand Conseil, la commission de l'énergie et des Services industriels de Genève, la commission de réexamen en matière de naturalisation et la commission de l'économie. Durant ses mandats, il s'intéressa à tous les aspects de la vie de nos concitoyens et apposa par exemple son nom sur des objets portant sur la coordination des études et du service militaire, l'accueil et l'information des proches de patients hospitalisés ou encore le respect des jugements des tribunaux en matière de droit de visite s'agissant d'enfants de parents divorcés.

Nous avons encore appris avec regret la disparition de M. Georges Cardinaux à l'âge de 92 ans. M. Cardinaux entra une première fois au Grand Conseil en 1981 et siégea quatre ans sur les bancs du parti libéral avant de revenir au parlement de 1986 à 1993. Il cosigna des objets portant sur l'aménagement du territoire, le stationnement ou encore l'information relative au sida et déposa des rapports traitant par exemple des allocations familiales, de la maison communale de Vernier, de la police, du personnel pénitentiaire ou de l'expulsion administrative. En plénière, c'est notamment sur les objets abordant des questions liées à la mobilité au sens large qu'il s'exprima. Outre son mandat de député, M. Cardinaux siégea au Conseil municipal de Vernier entre 1975 et 1982, puis en 1995 et 1996.

Aux familles de MM. Gros, Torrent et Cardinaux nous disons toute notre sympathie en ce moment douloureux. Pour honorer leur mémoire, je vous prie d'observer, Mesdames et Messieurs les députés, un instant de silence. (L'assemblée, debout, observe un moment de silence.)