République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 24 novembre 2022 à 17h
2e législature - 5e année - 7e session - 38e séance
RD 1494
Le président. Je vous informe que nous avons reçu la démission de M. Olivier Cerutti de son mandat de député. Je prie Mme Leonelli de bien vouloir lire sa lettre de démission. (Applaudissements à l'issue de la lecture.)
Le président. Merci, Madame. Il est pris acte de cette démission avec effet à l'issue de cette séance. M. Xavier Magnin prêtera serment ce soir à 20h30.
Entré au Grand Conseil en 2013, M. Olivier Cerutti a siégé neuf ans sur les bancs du parti démocrate-chrétien, après avoir été réélu en 2018. Au cours de ses mandats, il a assuré la présidence de la commission de l'énergie et des Services industriels de Genève, de la commission des finances ainsi que de la commission des travaux.
M. Cerutti a notamment déposé des objets portant sur l'enseignement à distance ou encore l'aménagement du territoire. Ses interventions en plénière reflètent également la diversité de ses centres d'intérêt, avec des prises de parole sur des thématiques en lien avec la formation, le changement climatique et la transition énergétique, mais aussi avec la mobilité ou les infrastructures.
Outre ses mandats de député, M. Cerutti a siégé au Conseil administratif de Collonge-Bellerive.
Nous formons nos voeux les meilleurs pour la suite de ses activités et lui remettons, fidèles à la tradition, un stylo souvenir. (Applaudissements. Le président descend de l'estrade, donne l'accolade à M. Olivier Cerutti et lui remet le stylo souvenir.) Je passe la parole à M. Sébastien Desfayes.
M. Sébastien Desfayes (PDC). Merci, Monsieur le président. Cher Olivier, après neuf années de mandat en tant que député démocrate-chrétien du canton de Genève, tu quittes cet hémicycle au sein duquel tu as toujours défendu, avec loyauté, les valeurs de notre parti, ainsi que les intérêts de ce canton, auquel toi et ta famille êtes profondément attachés.
Cet attachement, tu le tires avant tout de l'amour et de la fierté que tu as pour ta commune d'origine, Collonge-Bellerive. Une commune dont tu as été conseiller municipal pendant quatre ans, avant d'être porté à l'âge de 33 ans, un âge important pour les démocrates-chrétiens... (Rires.) ...au Conseil administratif pour les huit années suivantes. Une commune pour laquelle ton engagement, ta ténacité et tes réalisations politiques te valent aujourd'hui encore le respect et la considération de tes communiers.
Au Grand Conseil, tu as su incarner dans chacune de tes positions la conjugaison souvent difficile et délicate dans notre parti des aspirations en même temps libérales et chrétiennes-sociales. Ainsi, ton combat pour une politique économique forte, une politique fiscale attractive ou encore une politique des finances responsable ne s'est jamais retourné contre l'Etat et ses missions régaliennes. Au contraire, tes convictions démocrates-chrétiennes ont toujours imprimé en toi l'exigence d'une politique sociale, de santé et de formation qui garantisse à chaque personne sa dignité, sa place et son rôle dans notre société, indépendamment de son histoire, parcours ou condition.
Tu as également été un fervent défenseur d'une politique transfrontalière ambitieuse au service d'une région dynamique, dont le développement bénéficie à l'épanouissement de deux peuples amis. Une position claire et courageuse à rappeler dans une période où les frontières et les esprits se ferment chaque jour davantage.
Cher Olivier, tu as été un député consciencieux, travailleur et méticuleux, maîtrisant davantage les chiffres, les statistiques et les algorithmes que les patronymes, même les plus simples ! Des patronymes que tu permutes avec une telle innocence... (Rires.) ...qu'il est difficile de s'en vexer ou de s'en fâcher. Ainsi, pendant dix ans, tu m'as rebaptisé «Christian»... (Exclamations.) ...peut-être parce que j'aimais le cinéma, et tu as nommé Delphine Bachmann «Véronique», peut-être parce qu'elle te faisait penser à ton épouse ! (Exclamations. Rires.) Et après tout, qu'importe: c'est avant tout à l'humain et non à son identité administrative qu'Olivier attache de la valeur !
Tes prises de parole à la rhétorique toute personnelle nous manqueront, ainsi que l'emploi de ta figure de style préférée: la prétérition, une figure de style qui consiste à parler de quelque chose juste après avoir assuré que l'on n'en parlerait pas. Tes anecdotes, tes digressions, ton humour parfois insaisissable... (Rires.) ...trouveront difficilement une digne succession parmi nos rangs. Notre groupe regrettera, cher Olivier, ton esprit d'écoute, de dialogue et de concertation, de même que ta bienveillance, ton humanité, ton humilité et ton optimisme.
Cher ami, nos plus amicales et sincères pensées t'accompagnent à l'aube de cette nouvelle page. Nous te souhaitons une sereine et radieuse continuation au sein du Centre, avec l'affection et la considération méritées de tout le groupe parlementaire et du parti. (Longs applaudissements.)