République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 21 novembre 2019 à 17h
2e législature - 2e année - 7e session - 36e séance
RD 1303
Le président. Je vous informe que nous avons reçu la démission de M. Christian Dandrès de son mandat de député. Je prie M. Raymond Wicky de bien vouloir nous lire sa lettre, le courrier 3915.
Le président. Il est pris acte de cette démission avec effet immédiat.
Elu pour la première fois au Grand Conseil en 2009, M. Christian Dandrès a siégé sur les bancs du parti socialiste pendant dix ans après avoir été réélu en 2013 et en 2018. Au cours de ses mandats, il a présidé les commissions d'aménagement du canton et de la santé. Il a en outre pris part aux travaux de plusieurs autres commissions telles que le logement, les finances, la fiscale, l'enseignement supérieur ou encore la commission ad hoc sur le personnel de l'Etat. Très investi en faveur de la défense de la classe moyenne et des plus modestes, M. Dandrès a déposé divers projets de lois, notamment pour lutter contre la pénurie de logements. Il est également le premier signataire de la loi 12228 sur le financement de la CPEG. Nous formons nos voeux les meilleurs pour la suite de sa carrière politique à Berne et lui avons remis, fidèles à la tradition, un stylo souvenir.
Je passe la parole à Mme la députée Caroline Marti.
Mme Caroline Marti (S). Merci, Monsieur le président. J'ai le plaisir de dire quelques mots pour rendre hommage à notre collègue Christian Dandrès, élu, comme vous le savez, au Conseil national. Je commence en évoquant ses combats, très divers, mais qui se concentrent sur la défense des locataires, des assurés, des salariés, comme il le rappelle dans sa lettre, celle des personnes précaires aussi, et, bien sûr, la défense de services publics forts contre le programme de démantèlement et de privatisation mené par la droite dans ce Grand Conseil. Il était véritablement un rempart, une barrière sur laquelle nous avons pu nous appuyer. Nous regretterons évidemment sa vision et son intelligence politique rares. Chers collègues, peut-être que pour certains d'entre vous... (Brouhaha.)
Le président. Un instant, Madame Marti, je vous prie. Il y a beaucoup de bavardages, qui me déplaisent fortement. (Le silence revient.) Vous pouvez continuer, Madame.
Mme Caroline Marti. Merci, Monsieur le président. J'allais justement m'adresser à mes collègues. Pour certains d'entre vous, Christian Dandrès était probablement quelqu'un de discret, mais il a véritablement - vous en conviendrez - marqué ce Grand Conseil de son empreinte, entre autres à travers son combat pour la recapitalisation de la CPEG et le maintien des rentes. Ceux qui ont le plaisir de mieux le connaître personnellement auront sans doute découvert une personne dont les qualités humaines sont très nombreuses, quelqu'un de sincère, de prévenant, d'extrêmement cultivé.
Je dirai aujourd'hui, en paraphrasant notre président national, que le parti socialiste et le groupe socialiste au Grand Conseil ont un oeil qui rit et un oeil qui pleure: un oeil qui rit parce que nous sommes très fiers de pouvoir compter sur la présence d'un homme de la qualité de Christian Dandrès au Conseil national et d'y être représentés par lui, mais également un pincement au coeur, puisque nous perdons quelqu'un qui a servi de guide, qui était ici pour apporter aussi des conseils à ses collègues; un homme engagé, évidemment, qui ne recule et n'a jamais reculé devant aucun effort pour mener des combats que certaines mauvaises langues décrivaient comme perdus d'avance et qu'il a malgré tout gagnés. Nous le remercions sincèrement pour son engagement et formulons nos meilleurs voeux de succès pour son parcours à Berne. Je vous remercie. (Applaudissements.)
M. François Baertschi (MCG). Avec Christian Dandrès, nous avions dans ce Grand Conseil un député d'une très grande stature. Genève perd un grand politique; Berne va, nous l'espérons, gagner quelqu'un de grande stature. Christian Dandrès me fait penser à la personnalité de quelqu'un comme Jean Vincent, qui fut une figure de ce Grand Conseil, de la vie politique genevoise, tant il savait allier, comme cela a été dit de Christian Dandrès, des qualités humaines à la modestie et à l'intelligence.
On doit à Christian Dandrès la solution de la crise de la CPEG: il est intervenu à plusieurs niveaux, notamment en participant à la réalisation d'une initiative; ensuite, il a aussi participé à la réalisation du projet de loi du Conseil d'Etat ainsi qu'à un projet de loi déposé par les députés puis accepté par le peuple. Je pense que si nous nous sortons vraiment très bien de cette crise - je crois qu'il faut le reconnaître - c'est en très grande partie, je dois même dire essentiellement, grâce au travail fourni par Christian Dandrès. Nous devons tous lui en être reconnaissants. Le MCG, par ma voix, lui adresse tous ses remerciements pour le travail intelligent et efficace qu'il a accompli. Merci, Christian Dandrès, et bonne chance à Berne. (Applaudissements.)