République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 27 janvier 2017 à 14h
1re législature - 3e année - 12e session - 66e séance
P 1991-A
Débat
Le président. Nous passons à la P 1991-A. La parole est au rapporteur, M. Raymond Wicky.
M. Raymond Wicky (PLR), rapporteur. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs, chers collègues... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...j'aimerais préciser certains éléments qui figurent dans le rapport que j'ai eu l'honneur d'écrire. Sur le fond, je peux dire qu'au sein de la commission des pétitions, nous étions absolument unanimes sur le fait que dans le cadre des interventions notamment sanitaires et de sauvetage ou de recherche de personnes disparues - par exemple en cas de noyade - il est indispensable que notre canton dispose d'un moyen de la troisième dimension pour assurer ces différentes missions. Par contre, la manière d'y arriver - c'est-à-dire la question de savoir si cet hélicoptère doit être 100% genevois, en site propre genevois, ou s'il pourrait partir de Lausanne ou d'ailleurs - était un élément qui, de l'avis de la commission ou en tout cas d'une partie de celle-ci, devait encore faire l'objet d'une certaine appréciation. S'il y avait unanimité sur le fait qu'on ne peut pas se passer de ce genre de moyen, il y a eu ensuite une divergence quant à savoir comment arriver à notre décision finale. C'est pour ça qu'au moment du vote final, certaines personnes se sont abstenues sur la proposition de renvoi au Conseil d'Etat. (Brouhaha.)
Le président. Un instant, Monsieur le député, excusez-moi de vous interrompre. (Le silence se rétablit.) Merci. Poursuivez, Monsieur le député.
M. Raymond Wicky. Merci, Monsieur le président. Pour conclure, je dirai que la majorité de la commission a estimé qu'il était important et urgent de montrer un signe clair au Conseil d'Etat en lui renvoyant cette pétition, afin de lui dire que dans le futur, on ne peut pas s'amuser à ne travailler qu'avec des moyens routiers ou Dieu sait quoi. L'autre partie de la commission aurait encore aimé gratter le sujet, si vous me permettez l'expression. C'est pourquoi une proposition de motion de commission, actuellement en cours d'élaboration, devrait permettre de satisfaire tout le monde en demandant au Conseil d'Etat de gratter, effectivement, pour savoir quels arrangements on peut encore faire évoluer avec la Rega ou s'il y a d'autres possibilités. La majorité vous recommande donc le renvoi au Conseil d'Etat. Merci, Monsieur le président.
M. Pascal Spuhler (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, le MCG s'est abstenu sur le vote du renvoi au Conseil d'Etat. Pourquoi ? Le rapporteur l'a évoqué en quelques mots. Effectivement, nous aurions aimé d'abord recevoir le Conseil d'Etat afin qu'il explique les raisons d'une éventuelle suppression de cet hélicoptère, ce que la commission a refusé. On aurait aussi aimé entendre la Rega. Si vous avez lu le rapport, vous aurez constaté les refus auxquels nous avons été confrontés pour ces demandes d'auditions. Nous nous étonnons du train d'enfer avec lequel on veut traiter cette pétition pour laquelle, somme toute, il n'y a pas une telle urgence. Il n'y a pas le feu au lac, si je peux me permettre cette expression, par rapport à cette histoire d'hélicoptère ! Et puis, finalement, le rapporteur nous dit qu'une motion de commission va être élaborée pour soutenir le maintien de cet hélicoptère. Certes, on peut faire une motion, mais si nous avions entendu le Conseil d'Etat en temps et en heure, peut-être que nous aurions déjà la réponse, et nous pourrions simplement déposer le rapport sur le bureau du Grand Conseil, parce que je pense que le Conseil d'Etat prendra la bonne décision, ou en tout cas j'espère entendre aujourd'hui même du Conseil d'Etat cette décision favorable au maintien de l'hélicoptère. Nous sommes donc un peu étonnés du rythme effréné, rapide - tel celui de l'hélicoptère - avec lequel on veut traiter cette pétition. A mon avis, on aurait pu avoir la réponse et régler le problème à partir de là où il en était. Je vous remercie, Monsieur le président.
M. Guy Mettan (PDC). M. Spuhler a exprimé mon avis. Je siège à la commission des pétitions et je me suis également abstenu... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...non parce que le PDC est contre l'hélicoptère, mais parce que nous aurions souhaité entendre la Rega, comme cela a été dit, qui est déjà aujourd'hui partie prenante à cet hélicoptère, et qui, en plus, bénéficie d'une très longue expérience dans le domaine du secours par avion ou par hélicoptère, avec un nom reconnu dans toute la Suisse. C'est uniquement pour cette raison que je me suis abstenu, mais sur le fond, évidemment, nous sommes favorables à ce que Genève bénéficie de cet important service. C'est pourquoi - et je rends là hommage au rapporteur - nous allons étudier cette proposition de motion avec attention pour prendre en compte toutes les options et confier au Conseil d'Etat le soin de régler ce problème au mieux. Je voulais juste apporter cette précision.
Le président. Merci, Monsieur le député. Mesdames et Messieurs, la parole n'étant plus demandée, je vous fais voter sur les conclusions de la commission, c'est-à-dire le renvoi de cette pétition au Conseil d'Etat.
Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1991 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 69 oui contre 1 non.