République et canton de Genève

Grand Conseil

Chargement en cours ...

M 2164-A
Rapport de la commission de la santé chargée d'étudier la proposition de motion de Mmes Anne Emery-Torracinta, Prunella Carrard, Salima Moyard, Marion Sobanek, Irène Buche, Lydia Schneider Hausser : Premiers secours : sauver des vies grâce à des gestes simples !
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session IV des 12 et 13 mai 2016.
Rapport de M. Marc Falquet (UDC)

Débat

La présidente. Nous passons au texte suivant, soit la M 2164-A. Le rapport est de M. Marc Falquet, à qui je cède la parole.

M. Marc Falquet (UDC), rapporteur. Merci, Madame la présidente de séance. Chaque année, plusieurs centaines de personnes sont victimes de malaises hors du milieu hospitalier. En effet, 80% des malaises ont lieu à domicile, le reste ailleurs, par exemple sur la voie publique, et il ressort que seule une minorité des personnes concernées peuvent être secourues par des gens disposant de la formation nécessaire et capables de les aider. On sait que le massage cardiaque est très efficace et peut sauver des vies. Suite à ce constat, le groupe socialiste a déposé une motion, dont notre conseillère d'Etat Mme Torracinta est la première signataire, visant à améliorer la formation en matière de premiers secours afin de sauver davantage de vies par des gestes tout simples.

Aujourd'hui, on connaît les gestes de base, qu'on apprend lors des cours de samaritains - il faut d'ailleurs signaler que nous avons l'honneur d'avoir un président, même s'il n'est pas là en ce moment précis, qui préside également l'Association genevoise des sections de samaritains ! Par ces gestes simples, on pourrait améliorer notablement le sort des personnes subissant un malaise. Cette motion demande simplement un état des lieux sur la situation et les connaissances de la population en matière de premiers secours afin de trouver des solutions pour améliorer soit la formation, soit les connaissances des citoyens. En effet, chacun peut se retrouver soit victime, soit «proche aidant», entre guillemets, susceptible d'intervenir pour sauver une vie. Cette motion a été adoptée à l'unanimité de la commission et nous vous proposons bien entendu de la soutenir également. Je vous remercie.

M. Mauro Poggia, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, le Conseil d'Etat est tout à fait disposé à recevoir cette motion telle qu'elle a été amendée en commission puisqu'elle est désormais beaucoup plus centrée sur la problématique des arrêts cardio-respiratoires. Il faut savoir que la centrale genevoise 144 reçoit par année environ 250 appels relatifs à des arrêts cardio-respiratoires. Comme nous le savons, en présence d'une situation d'urgence comme celle-ci, il s'agit tout d'abord d'appeler les services d'urgence par l'intermédiaire du 144, puis de mettre en place une réanimation cardio-pulmonaire immédiate, et enfin de pratiquer la défibrillation.

Ces dernières années, nous avons concentré nos efforts pour améliorer la réponse des services d'urgence dans ce type de situation, qui se doit d'être extrêmement rapide, et nous avons également émis une directive à l'intention des entreprises privées pour assurer un déploiement de défibrillateurs automatiques externes. Nous pensons qu'un état des lieux serait le bienvenu aujourd'hui afin de déterminer si les directives émises par le département ont été bien reçues et quelles sont les connaissances exactes de la population en ce qui concerne notamment la réanimation cardio-pulmonaire immédiate, qui doit précisément faire le joint entre l'appel d'urgence et l'arrivée des professionnels.

En commission, nous avons longuement parlé des conséquences sur la santé de la victime que pourrait avoir une réanimation défaillante; néanmoins, il s'avère que ne rien entreprendre du tout en attendant patiemment l'arrivée des équipes d'urgence est susceptible d'avoir des conséquences bien plus graves encore. Nous vous demandons donc, Mesdames et Messieurs les députés, d'accueillir favorablement cette motion à laquelle le Conseil d'Etat donnera suite très volontiers.

La présidente. Je vous remercie, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, vous êtes invités à vous prononcer sur l'acceptation de cette motion telle qu'amendée.

Mise aux voix, la motion 2164 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 63 oui (unanimité des votants).

Motion 2164