Séance du
jeudi 29 août 2013 à
17h
57e
législature -
4e
année -
10e
session -
65e
séance
M 2141
Débat
Le président. Je vous propose de traiter notre dernier point de l'ordre du jour, le numéro 27, c'est-à-dire la motion 2141. Il s'agit d'un débat de catégorie II, trente minutes. La parole est à M. François Lefort.
M. François Lefort (Ve). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, faire l'agglomération est l'un des objectifs centraux du projet d'agglomération. (Remarque.) Le projet d'agglomération c'est maintenant un pilote, avec le Groupement local de coopération transfrontalière; c'est aussi une charte, la Charte 2012 du Grand Genève, qui décline l'ensemble des objectifs pour un développement harmonieux de l'agglomération. Et cette charte n'oublie pas, bien sûr, le domaine sportif, facteur de cohésion sociale, de connaissance mutuelle ! Le sport peut aider à la création d'une conscience de territoire qui nous manque; le sport peut être un axe de rayonnement en s'appuyant sur les sportifs et les équipes des deux côtés de la frontière. Alors faire le grand Genève, ce sera aussi mettre en valeur l'offre sportive des deux côtés de cette frontière. C'est donc recenser les équipements sportifs, c'est les mettre en commun quand c'est possible, c'est planifier les futurs équipements. Alors nous avons le pilote, nous avons les objectifs et les actions envisagées, donc les travaux pratiques peuvent maintenant commencer.
Ces travaux pratiques, c'est l'occasion d'avoir un grand club dans le Grand Genève, un club d'envergure nationale, ETG - donc Evian-Thonon-Gaillard - qui est en ligue 1, qui est encore en ligue 1 actuellement, et qui a besoin d'un stade qui réponde aux normes UEFA. (Brouhaha.) Aujourd'hui, le seul stade qui réponde à ces normes est le petit stade d'Annecy. ETG est donc à la recherche d'une solution, et il envisage une possibilité à Etrembières ou à Seynoz; il s'agit de deux mauvaises solutions, qui vont sacrifier soit des terrains agricoles à Seynoz, soit l'écosystème de marécages entre Annemasse et le petit Salève, à quelques kilomètres de la Praille. Alors ce n'est pas acceptable pour les écologistes des deux côtés de la frontières, ni pour les agriculteurs. Quelle que soit la solution retenue, de toute façon la facture d'un nouveau stade sera de 50 à 80 millions d'euros, et pour l'instant il n'y a pas deux kopecks réunis. Nous, nous avons le stade de Genève, il répond aux normes UEFA, il est utilisé par le Servette et il peut accueillir des matchs internationaux - ça a été le cas récemment avec Brésil-Italie ou avec Suisse-Chypre. ETG a donc naturellement approché l'UEFA au printemps 2010, pour obtenir une dérogation au principe de territorialité et pouvoir utiliser le stade de Genève. L'UEFA, sur le principe fondamental d'une base territoriale nationale, refuse d'entrer en matière. C'est uniquement une vision du football international, du football européen, parce que dans d'autres sports on ne se pose pas la question ! En rugby, Biarritz et Bayonne jouent à Saint-Sébastien, en Espagne ! Et c'est normal ! Et Hermance, maintes fois championne de Suisse en rugby, non seulement joue en France, parce que son stade est en France, mais également parce que c'est utile pour eux. Et c'est tout à fait raisonnable. Il est donc totalement irrationnel d'envisager la construction d'un nouveau stade équivalent au stade de Genève dans l'agglomération en raison de l'emprise d'une telle infrastructure et des nuisances environnementales.
La possibilité pour le stade de Genève d'héberger les matchs de ligue 1 de clubs comme ETG ou d'autres clubs proches, voire de clubs de rugby également, et uniquement ces matchs-là, est une solution économe en sol, économe en énergie, en infrastructures et en frais de fonctionnement ! C'est une solution rationnelle, qui nous permettra aussi d'optimiser les coûts du stade de Genève. Nous, les Verts, nous n'avons jamais proposé, comme le fit il y a quelques années un producteur de spectacle genevois, proche d'un parti non gouvernemental, de raser le stade de Genève ! Nous n'avons pas proposé non plus d'enlever la pelouse et d'y faire jouer le cirque Knie, comme le proposait la même personne. Face à un stade qui peine à se remplir, qui peine à se rentabiliser, nous proposons des solutions réalistes ! Partager le stade, c'est aider la fondation du stade de Genève, c'est aussi aider son principal locataire, le Servette football club, et optimiser cet équipement public c'est ce que nous devons faire. Cette motion en est l'un des modestes moyens. Et si le football ne suffit pas, eh bien on passera aussi au rugby !
Alors ensuite, dans les détails c'est compliqué ! C'est compliqué parce qu'on va parler de coût de la sécurité, de frais de location, de taxes, de rémunération, d'impôts sur les salariés, sur les salaires des joueurs étrangers lorsqu'ils joueront à la Praille, des choses qu'on a l'habitude de faire de toute façon ! On l'a fait avec Johnny Hallyday ou avec d'autres artistes. Et tout cela s'organisera dans une convention. (Commentaires.) La seule chose que nous ne savons pas faire c'est partager un stade, alors que c'est une chose commune en Europe et en Suisse ! Tout le monde connaît les deux équipes de Milan - Milan AC et Inter Milan - ou les deux équipes de Zurich - Grasshopper et FC Zürich. Voilà des gens qui savent partager les stades, qui savent optimiser le fonctionnement. (Brouhaha.) Il y a plein d'autres exemples, et nous pouvons aussi apprendre à le faire. Pour cette raison, nous demandons un geste politique au Conseil d'Etat: nous lui demandons de négocier en concertation avec le GLCT et l'UEFA pour que le stade de Genève puisse bénéficier de cette dérogation au principe de territorialité en faveur d'abord du club Evian-Thonon-Gaillard, et puis d'autres clubs pour lesquels on en aura besoin. Si cette dérogation est accordée, il y aura matière à établir une convention d'utilisation...
Présidence de M. Gabriel Barrillier, président
Le président. Il vous faut conclure, Monsieur le député !
M. François Lefort. ...avec les entreprises concernées. Mesdames et Messieurs les députés, nous vous demandons d'accueillir favorablement cette motion et de la renvoyer au Conseil d'Etat ! (Applaudissements.)
Le président. Merci, Monsieur le député. Mesdames et Messieurs les députés, je précise d'emblée que c'est notre dernier point, donc plus vous serez brefs plus vite vous serez libérés ! (Exclamations.) La parole est à M. Bertrand Buchs !
M. Bertrand Buchs (PDC). Merci, Monsieur le président. Le parti démocrate-chrétien soutient cette motion et demande également le renvoi au Conseil d'Etat. Même si cela semble un voeu pieux, puisque l'UEFA est absolument opposée à ce qu'une équipe française vienne jouer au stade de Genève, je pense que ça vaut la peine de se battre, que ça vaut la peine de dire qu'on n'est pas d'accord, surtout quand on a un instrument de la qualité du stade de Genève et qu'on voit ce qu'on en fait maintenant. Il est important qu'il y ait une diversité, il est important que d'autres sports puissent être accueillis au stade de Genève - ça va se faire avec le rugby, semble-t-il - et il faut absolument qu'on ne construise pas un autre stade de football à cinq ou six kilomètres de la frontière genevoise pour y faire jouer une équipe. Je rappelle que, quand même, on a fait un stade de football à Genève pour accueillir la coupe d'Europe de football; maintenant que cette coupe d'Europe de football est terminée, l'UEFA se moque absolument de ce qu'on va faire de ce stade. Je pense qu'il y a une responsabilité de l'UEFA de permettre dans certains cas - surtout quand on met en place un Grand Genève, quand on met en place une région - qu'une équipe française puisse jouer sur ce stade. Nous soutenons donc cette motion.
Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. le député Mauro Poggia. (Un instant s'écoule.)
M. Mauro Poggia (MCG). Merci, Monsieur le président. Chers collègues excusez-moi, j'étais en train de me remettre de ce que je venais d'entendre ! J'aimerais savoir si on marche sur la tête, à Genève: ce matin, ce parlement a voté 3 millions pour construire des park and ride de l'autre côté de la frontière. Le MCG vous a dit ce qu'il en pensait, il vous a dit qu'il allait lancer un référendum, car nous considérons que la population a été trompée une fois de plus; on crée un CEVA pour favoriser les choses, on dit que c'est un partenariat avec la France, mais finalement le seul partenariat est un clapet à sens unique dans lequel l'argent part de la Suisse vers la France, et à sens unique dans l'autre sens pour les travailleurs frontaliers qui viennent travailler chez nous.
Aujourd'hui, on veut partager le stade: bien sûr, partageons, partageons, quoi de plus beau que le partage, Monsieur Lefort ! Par contre pour les frais, vous pouvez courir longtemps pour essayer d'obtenir un quelconque partage avec nos voisins, pour qui le Grand Genève est uniquement une façon de tirer l'argent de la Suisse vers la France ! Cette pauvre France qui a des budgets de dizaines de milliards pour son armée, mais qui est incapable de construire un stade pour sa belle équipe Evian-Thonon-Gaillard.
Alors réfléchissons un instant: la question n'est pas simplement de partager un stade ! La question est d'assurer la sécurité ! Imaginez qu'Evian-Thonon-Gaillard reçoive Marseille - c'est normal. Eh bien la Suisse va devoir assurer la sécurité pour ce match: minimum 1000 gendarmes. Sachant qu'au-delà de 200 heures supplémentaires les gendarmes ne sont plus rétribués mais doivent compenser leurs heures et qu'ils ont déjà atteint ces 200 heures, cela veut dire qu'ils vont les prendre en congé. Ce qui signifie que ces gendarmes qui sont là, que nous avons déjà tellement de peine à recruter pour assurer la sécurité de notre canton, nous allons devoir les dédier à la sécurité des matchs de première division française. Mais où allez-vous, Mesdames et Messieurs, où allez-vous ?! Vous croyez que les gens qui nous écoutent ce soir comprennent qu'on leur demande des sacrifices pour venir voir des matchs de première division française ? Alors parce que le MCG ne ferme jamais les portes, parce que nous allons au bout des choses et au bout de nos questions, nous allons renvoyer cette motion à la commission judiciaire, nous entendrons M. Maudet qui nous dira exactement combien coûterait, pour Genève, la mise en place de ce beau projet de partage qui nous est proposé par M. Lefort, comme ça vous pourrez vous prononcer en connaissance de cause et on verra celles et ceux qui soutiennent les finances de ce canton.
M. Patrick Lussi (UDC). Mesdames et Messieurs les députés, tout d'abord, je pense que M. Lefort doit savoir que le sujet du stade de Genève fait l'objet d'un travail en sous-commission de contrôle de gestion. Bien sûr la situation qu'il présente est idyllique, mais elle n'est peut-être pas si simple que cela à réaliser. L'UDC a en tout cas vu avec plaisir que dernièrement des clubs de rugby ont pu évoluer dans la cadre du stade de Genève, et c'est certainement la solution. Cependant, pour nous, avec tout ce qu'on a entendu, renvoyer cette motion telle quelle directement au Conseil d'Etat semble prématuré et impossible vu tous les autres problèmes qu'il y a également à régler. Raison pour laquelle le groupe UDC demande et soutiendra le renvoi à la commission de contrôle de gestion. (Commentaires.)
M. Ivan Slatkine (L). Le groupe libéral soutient aussi le renvoi à la commission de contrôle de gestion, ce qui fait sourire certains; pourtant j'aimerais juste rappeler ici que la commission de contrôle de gestion a une sous-commission stade de Genève, et qu'elle suit ce dossier depuis longtemps. Personnellement, je pense que cette motion Verte est une motion complètement fantaisiste, mais on va s'en saisir à la commission de contrôle de gestion, on va demander l'audition de l'UEFA qui viendra nous expliquer pourquoi ce n'est pas possible, on fera un rapport à ce Grand Conseil et puis ensuite on pourra classer cette motion, car je rejoins en partie les propos de mon préopinant MCG: qui paiera les effets de la sécurité ? On peut s'interroger, mais on ne va pas demander aux Genevois de venir financer la sécurité d'un Evian-Thonon-Gaillard contre Marseille ou PSG, ça me paraît évident. Donc renvoyons cette motion à la commission de contrôle de gestion, entendons l'UEFA qui nous expliquera pourquoi on ne peut pas prêter ce stade à nos amis - amis, je précise - français, et puis on fera un rapport à ce Grand Conseil sur ce point. (Brouhaha.)
M. Bernhard Riedweg (UDC). L'utilisation du stade de Genève le plus souvent possible permettra de répartir les frais fixes. (Brouhaha.) M. Poggia n'a pas spécifié de quelles sortes de frais il s'agissait, mais ce sont les frais fixes qu'il faut étaler sur un plus grand nombre de manifestations, qu'elles soient sportives, événementielles ou culturelles. On peut utiliser ce stade pour le football, on l'a déjà dit tout à l'heure, mais il y a des concerts de rock, même des festivals, des opéras qui pourraient s'organiser là-bas. Il y a aussi les fêtes de lutte; il était prévu...
M. Ivan Slatkine. Les Fêtes de Genève ! (Rires.)
M. Bernhard Riedweg. Non, pas les Fêtes de Genève ! ...des combats de boxe ! Il y a des réunions... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...spéciales comme le congrès des Témoins de Jéhovah, par exemple, qu'on pourrait aussi organiser, ou des matchs de hockey sur glace; ça se fait en Allemagne, où le stade de Gelsenkirchen, qui est le stade de Schalke, a accueilli 60 000 spectateurs pour les premiers matchs du championnat d'Allemagne. Il est évident que la sécurité...
Le président. Il vous faut conclure, cher collègue !
M. Bernhard Riedweg. J'ai encore une minute, Monsieur le président.
Le président. Non, votre collègue m'a dit quinze secondes.
M. Bernhard Riedweg. Alors je conclus: nous sommes aussi pour le renvoi à la commission de contrôle de gestion. Merci, Monsieur le président !
M. Henry Rappaz (MCG). Je serai bref. Je voulais simplement dire, en qualité de joueur du Servette pendant onze ans, qu'un terrain de football ne se transforme pas en stade de rugby, ni en court de tennis, ni en autre chose. Une autre remarque, c'est que le stade de la Praille... (Brouhaha.) ...est déjà saturé par des manifestations, par des embouteillages, et c'est vraiment mépriser les riverains que de vouloir soutenir cette motion fantaisiste de M. Lefort.
Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. le conseiller d'Etat Charles Beer. C'est sa dernière intervention sur le DIP de toute sa vie de conseiller d'Etat ! (Exclamations.)
M. Charles Beer, président du Conseil d'Etat. Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, si j'avais pu choisir le sujet... (Rires.) ...je n'aurai pas forcément désigné celui-ci. Non pas que le stade de Genève ne me tienne pas à coeur, mais il faut tout simplement constater que nous sommes un peu hors sujet. Une idée, tout à coup, est née; elle unit les Verts de France voisine, du canton de Vaud et de Genève, qui ont trouvé que c'était finalement une très bonne chose que certains matchs puissent se dérouler au stade de Genève - je parle évidemment des matchs d'Evian-Thonon-Gaillard. Alors, Mesdames et Messieurs les députés, pourquoi sommes-nous hors sujet ? Non pas parce qu'en tant que tel le thème ne mérite pas notre attention, mais parce que tout simplement le sujet est déjà réglé ! Si nous devons attendre, chaque fois qu'une décision définitive a été prise par l'instance qui doit la prendre, de la relancer au niveau du Grand Conseil, pensant que M. Platini suit nos débats de façon très attentive et probablement attend ma visite pour changer d'avis, voire attend une invitation à se prononcer en audition dans une commission. Evidemment, je trouve que nous sommes légèrement hors sujet.
Ce que j'aimerais dire en revanche, c'est que nous ne prenons pas suffisamment soin du stade de Genève, nous ne le prenons pas suffisamment en compte dans le cadre de nos décisions. Pourquoi ? Parce que le stade de Genève est un mal-aimé de ce canton. Le stade de Genève n'a pas trouvé grâce depuis son origine, en fonction d'une initiative à vocation référendaire devant l'ensemble de la population. Il y a même eu un crédit visant à compléter les installations refusé en Ville de Genève. Depuis tout le monde se tait sur un stade qui n'est pas terminé, sur un stade dont un certain nombre de travaux ont été dûment constatés, parce que plus personne n'ose prendre une décision en faveur du maintien d'un gros investissement qui préserve sa valeur. Chaque année, chaque mois, le stade se déprécie, et on espère que Servette ou que tel ou tel locataire plus ou moins aventureux puisse combler un certain nombre de déficits qui sont dûment inscrits dans la gestion du stade.
Mesdames et Messieurs les députés, en réalité le thème est bien choisi; parce que, s'il y a un message que je tiens à délivrer, c'est que l'ensemble des investissements comme des infrastructures nécessite le soutien de votre Grand Conseil, de l'ensemble de nos autorités. Et pour cela, quand il y a un certain nombre de décisions à prendre, il ne faut pas faire la politique de l'autruche: nous ne trouverons même pas de pétrole si nous nous risquons à cette politique. Donc nous devons, en réalité, soutenir l'infrastructure de ce stade, nous devons accepter de le finaliser, et nous devons accepter également un minimum dans les crédits d'ouvrage de manière à maintenir le stade en l'état. Ou alors on doit accepter qu'il périclite, et ce n'est pas telle ou telle motion nous invitant à prendre en compte Evian-Thonon-Gaillard qui l'empêchera, parce que là ça permet surtout à celles et ceux qui craignent le Grand Genève de pouvoir s'exprimer en disant que tous les coûts vont reposer sur Genève. Je crois que ce n'était pas le sens de la proposition, et encore une fois, nous avons un certain nombre de responsabilités, nous devons les prendre, et si nous parlons à l'avenir du stade de Genève j'espère que ce sera pour réellement évoquer ses problèmes et la nécessité d'intervenir de la part des autorités, quitte à prendre un risque devant le peuple pour le soutenir, pour assurer son avenir, parce qu'autrement de cette manière-là nous dilapidons nos moyens. Donc je vous invite plutôt à nous concentrer sur ce qui est de nos prérogatives, c'est-à-dire le maintien d'un stade de Genève par des décisions et par des investissements nécessaires. Merci de votre attention. (Longs applaudissements.)
Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, je vous fais voter le renvoi de cette motion à la commission de contrôle de gestion.
Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2141 à la commission de contrôle de gestion est adopté par 42 oui contre 13 non et 1 abstention. (Brouhaha.)
Le président. S'il vous plaît, s'il vous plaît. J'ai dit que c'était la dernière intervention du conseiller d'Etat en sa qualité de chef du département de l'instruction publique - il reste toujours le président du Conseil d'Etat - et je me permets quand même de dire ici que nous avons apprécié, es qualités DIP, sa maîtrise des dossiers, la qualité de ses interventions, son sens de l'écoute et son sens de l'humour. En fait, c'est vraiment un homme d'Etat - je le dis comme ça, je ne l'enterre pas puisqu'il reste encore quelques mois - et, Monsieur le conseiller d'Etat, nous vous remercions ! (Longs applaudissements.)