Séance du vendredi 23 janvier 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 4e session - 4e séance

M 862-A-I
14. Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mmes et M. Sylvia Leuenberger, Hélène Braun-Roth, Françoise Saudan, Claire Torracinta-Pache et Michel Jacquet concernant la Maison de l'environnement. (-) M862
Mémorial 1993 : Annoncée, 2672. Développée, 2985. Adoptée, 2994.

Le 13 mai 1993 la motion M 862 a été déposée. Elle invitait le Conseil d'Etat :

- à informer le Grand Conseil sur l'Etat actuel de ce dossier et sur l'avancement des négociations avec la Confédération pour réaliser cette «Maison de l'environnement à Genève»;

- à soutenir la position adoptée par le Grand Conseil le 12 octobre 1992 concernant la motion 818.

En réponse à la motion M 862 relative à la Maison de l'environnement et à la suite du courrier de Monsieur Jakob Kellenberger, Secrétaire d'Etat au Département fédéral des affaires étrangères du 14 avril dernier adressée au Président du Conseil d'Etat, voici les réflexions émanant du Conseil d'Etat :

Le nom de Wilson est emblématique. Thomas Woodrow Wilson, Président des Etats-Unis et Prix Nobel de la Paix, déclarait que sans paix et sécurité, on ne pouvait concevoir de développement.

Il faut rappeler que c'est dans le Palais Wilson qu'est née la Commission Brundtland, dont le rapport a fondé la base de l'Agenda 21, consensus de 180 Etats représentés au sommet de Rio, en juin 1992. Le rapport de la Commission, publié en 1987, demandait un "développement qui permet de répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs". Cette commission est à l'origine du concept de développement durable, concept qui réconcilie le développement économique, l'équité sociale et la qualité de l'environnement.

Le Centre des Nations Unies pour les droits de l'homme est certes une nécessité, comme le souligne Monsieur Jakob Kellenberger, mais il convient de ne pas négliger la composante environnementale liée à la vocation de Genève en tant que capitale de l'environnement. A cet effet, il faut évoquer le rôle important de plusieurs commissions comme celle des Océans ou Sud, dite Commission Nyerere, ainsi que de très importantes ONG réunies dans le cadre du groupe Neptune localisées notamment sur le site de Conches, qui complètent l'image d'un centre environnemental rassemblé dans notre ville.

Ainsi, pendant plusieurs années, lors de nombreuses conférences internationales, le Palais Wilson a été présenté comme siège international potentiel de l'environnement.

Récemment, pour des raisons financières d'abord, mais aussi peut-être parce que ce problème a été sous-estimé, sont apparues les conditions qui permettaient à Monsieur le Secrétaire Général de l'ONU de se prononcer pour l'affectation du Palais Wilson en tant que Centre des Nations Unies pour les droits de l'Homme. Le Palais Wilson est une adresse exceptionnelle et cette localisation renforcera encore le rayonnement de Genève.

Il faudra cependant confirmer l'intérêt de Genève dans le domaine du développement durable et sa volonté de continuer d'être particulièrement active sur ce thème majeur pour l'avenir de notre société. C'est aussi dans ce sens que le conseil de l'environnement, dont le rôle a été confirmé dans la loi d'application de la loi fédérale sur la protection de l'environnement, mène une réflexion et cherche à favoriser la communication et la coopération entre les diverses entités concernées.

ANNEXE

Le Grand Conseil prend acte de ce rapport.