Les données géographiques temporelles

Date: 
Mardi, 7 Mai, 2013 - 10:00 - 12:00
Lieu: 
Salle Galiléo, SEMO

Gestion temporelle dans les données de référence du SITG

Nous vivons dans un espace en quatre dimensions; les trois dimensions spatiales et la dimension temporelle. Ce n'est que tout récemment que les logiciels de gestion de données spatiales gèrent  l'aspect temporel. Jusqu'à peu, ils représentaient l'état d'un lieu à une date donnée, mais cette date est fixe et peu exploitable. L'intégration de la dimension temporelle dans les SIG est cependant une problématique complexe. Pour les bases existantes, l'intégration de la dimension temporelle nécessite souvent de s'adapter à une représentation « cinématographique » des évolutions, où la dimension temporelle est donnée par la succession des états. De plus, l'intégration de la dimension temporelle recouvre de nombreux aspects : des aspects techniques relatifs aux outils mis en œuvre, des aspects conceptuels relatifs aux modèles utilisés, des aspects thématiques renvoyant à des interprétations différentiées des évolutions. La question est identique quel que soit le corps de métier : Comment observer un état géographique à un instant donné, dans le passé ou dans le futur ? Quelle modélisation de base de données adopter afin qu'elle puisse aujourd'hui ou dans un avenir proche répondre aux besoins temporels ? Comment reproduire à l'identique l'état d'un SIG dans le passé ?

La « quatrième dimension » , ou 4D a rejoint en novembre 2012, les données de base du système d'information du territoire genevois gérées par le service de la mensuration officielle, www.ge.ch/semo/4D.

Cette conférence a abordé les aspects conceptuels de la gestion temporelle, les aspects techniques mis en œuvre pour les données du cadastre et un retour d'expérience depuis son introduction pour les couches gérées par le service de la mensuration officielle.

Remontez le temps jusqu'en 1932

Savez-vous que la 4D est déjà présente dans les guichets cartographiques du SITG ?
Certes pour une thématique très précise mais combien intéressante : les photos aériennes.
Aujourd'hui nous pouvons naviguer dans le temps et sur l'entier du territoire genevois entre 1996 et 2011, soit 15 ans d'histoire en cinq étapes (1996, 2001, 2005, 2009 et 2011).
15 ans c'est bien, mais ne pouvons-nous pas faire mieux, n'avons-nous pas des vieilles photos quelque part ?
Oui. En 1932 déjà, le canton avait marqué son intérêt et mandaté la Confédération pour effectuer un vol sur l'entier du canton.
Mais pouvons-nous exploiter ces photos non rectifiées et non géoréférencées ?
Souvenez-vous, nous avions il y quelques années confié une étude afin de savoir s'il était possible de de faire une mosaïque avec cette collection.
L'étude avait démontré que certes la technologie existait, mais que le processus n'était pas automatisable et que l'intervention humaine renchérissait considérablement la réalisation au point de la rendre, à l'échelle du canton, irréalisable.
Nous avions alors pris la décision de renoncer à ce projet, dans l'attente de jours meilleurs, et de numériser notre collection d'archive pour pouvoir la consulter individuellement sur nos PC.
2012, les jours meilleurs que l'on attendait son arrivé : des logiciels de mosaïquage automatique apparaissaient et rendent possible ce qui ne l'était pas il n'y a pas si longtemps.
Le SEMO a confié à Easy2map le mandat de réalisation des mosaïques de ses collections, soit 12 colletions (7 complètes) recouvrant la période de 1932 à 1991.

Et aujourd'hui nous allons pouvoir faire un bon de 64 ans dans le temps depuis la 1ère orthophoto de 1996.

Gestion temporelle pour la planification future des chantiers publics

Si la temporalité dans les données géographiques permet d'appréhender la mémoire du territoire, elle peut également être utilisée pour planifier et développer le territoire dans le futur. La représentation dans l'espace et dans le temps des modifications prévues donne au gestionnaire et au public une vision plus claire de ce qui va se passer, facilitant d'autant la réalisation et la communication des projets à venir.

Dans cet esprit, la coordination des chantiers sur la voie publique -tant dans l'espace que dans le temps- est un enjeu majeur pour réduire les impacts sur la mobilité. Pour répondre à ce besoin, une organisation nommée « PCM » (pour Plateforme Chantiers Mobilité ) a été mis en place sur décision du Conseil d'Etat, pour regrouper les principales maîtrises d'ouvrage des chantiers à Genève. Afin de supporter les missions de planification et de coordination de cette organisation, il a été décidé de réaliser une application en ligne permettant de centraliser les annonces de chantiers sur plusieurs horizons temporels et de les visualiser chronologiquement.

Carte