Séance du
jeudi 15 mai 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
8e
session -
45e
séance
IU 1407 et objet(s) lié(s)
M. Rémy Pagani (AdG). D'une certaine manière, je suis assez déçu parce que j'imaginais, suite à nos discussions et nos débats de samedi, qu'une certaine forme de collaboration - même plus - avait été scellée entre les autorités et les manifestants anti-G8. J'imaginais aussi que le Conseil fédéral avait mis un terme aux velléités de faire venir sur notre territoire des gendarmes allemands. Or, je viens juste d'apprendre que le Conseil fédéral avait acquiescé à la demande de Mme Spoerri et qu'un contingent supplémentaire de policiers allemands serait envoyé à Genève - même pas des policiers suisses allemands... (Exclamations.)Je précise encore: allemands !
Nous allons donc nous retrouver avec douze tonne-pompes allemands plus cinq policiers par tonne-pompe et sept cent cinquante policiers allemands qui utilisent d'autres méthodes de travail. Et je regrette bien que Mme Spoerri ne soit pas là, parce que si cela nous avait été précisé, il est bien évident que nous aurions pris des mesures différentes. Si cette information se confirme, cela ne fera - je le répète encore une fois - qu'augmenter les tensions inutilement.
Cela étant, le bruit court aussi, qui ne semble pas encore confirmé, selon lequel M. Bush séjournerait dans le canton de Genève et non pas à Evian... (Exclamations. Le président agite la cloche.)
Je rappelle tout de même que M. Bush a été invité par les autorités françaises, alors je ne vois pas ce que ce monsieur à affaire à Genève, d'autant moins après avoir transgressé les lois internationales ! J'aimerais donc bien savoir ce qu'il en est et je pose les deux questions suivantes au gouvernement:
- La venue de sept cent cinquante policiers allemands sur notre territoire, avec les méthodes qu'on leur connaît, sachant que celles-ci sont radicalement «différentes» - si j'ose dire - de celles utilisées par la police suisse et Genevoise, est-elle confirmée ?
- M. Bush séjournera-t-il sur notre territoire ?
Le président. Monsieur le député, il vous sera répondu demain à 17h.