Séance du
jeudi 19 septembre 2002 à
17h
55e
législature -
1re
année -
11e
session -
57e
séance
IU 1300
M. Rémy Pagani (AdG). Je vous remercie de me donner la parole, Monsieur le président. Je n'abuserai pas de votre temps... Je développerai très rapidement mes deux interpellations.
Le président. Une seule, Monsieur Pagani !
M. Rémy Pagani. Bien, alors la plus importante !
Concernant le stade de la Praille, au début de l'été un projet a été déposé pour une passerelle à 8 millions - ce qui est d'ailleurs assez coûteux pour une passerelle. Aujourd'hui, il est question d'une rallonge de 15 millions pour compléter la construction du stade...
J'ai été rapporteur de minorité pour le projet de construction du stade de la Praille et, dans le rapport de minorité que j'avais défendu, j'avais déjà soulevé toute une série de problèmes comptables, notamment le peu de fiabilité de Canal+ qui, aujourd'hui, est touché par la déconfiture et la faillite monumentale de Vivendi. Par conséquent, Canal+ ne sera plus le gestionnaire du stade de la Praille. J'avais aussi dénoncé le montage comptable de cette infrastructure et le financement qui n'était pas assuré. Aujourd'hui, s'il faut vraiment une rallonge de 15 millions, si cette rumeur est fondée, on imagine déjà les résultats, sachant que le stade n'est qu'à moitié construit...
Je demande donc au département responsable de confirmer ou d'infirmer cette rumeur, et de la justifier, si nécessaire, d'un point de vue comptable.
M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. Le coût du stade de Genève a été fixé par contrat entre la fondation et l'entreprise générale Zschokke à 68 millions. Pour cette somme, l'entreprise Zschokke doit livrer le stade tel qu'il est décrit. Ces 68 millions sont à peu près couverts par les financements que vous avez connus au moment où vous avez voté différents projets de lois. On doit y arriver: il y a un gaptrès faible, mais j'ai demandé à la fondation de faire en sorte que ces 68 millions soient couverts.
Il est exact qu'un certain nombre d'acteurs autour de la fondation et, en particulier, la société d'exploitation, souhaitent un certain nombre de ce qu'ils appellent des «options». J'ai catégoriquement interdit de prendre un quelconque engagement sur aucune option qui ferait dépasser la somme prévue de 68 millions, sauf, bien entendu, si quelqu'un veut les financer. Si vous voulez faire une donation, Monsieur Pagani, vous serez le bienvenu ! Mais il est exclu que la fondation prenne le moindre engagement sur le moindre élément du programme qui n'a pas été convenu précédemment, s'il n'est pas financièrement couvert.
Voilà la situation à l'heure actuelle. Ces instructions sont très clairement suivies par les représentants de l'Etat au sein du conseil et ils m'en rendent compte régulièrement.
Cette interpellation urgente est close.