Séance du
jeudi 25 janvier 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
4e
session -
1re
séance
IU 991
M. Rémy Pagani (AdG). Ma troisième interpellation concerne les affaires de la Poste. Les restructurations de M. Gygi, directeur général de la Poste, visent, comme nous l'avons tous appris, à supprimer, dans les cinq prochaines années, entre 700 et 900 bureaux de poste de village pour cause d'insuffisance de rentabilité et à transformer 670 à 870 bureaux supplémentaires en filiales de poste plus importantes ou en agences exploitées par les communes ou des commerces.
Je vous rappelle que le plan prévoit la suppression de 500 emplois fixes à la poste, sans compter les résiliations de contrats d'auxiliaires. Il y a une année, nous, l'AdG, avions déposé un projet de loi pour mettre sur pied une commission de négociation. Ce projet de loi a été traité en commission de l'économie et a été refusé d'une manière scandaleuse : la majorité de la commission de l'économie a refusé d'entrer en matière.
Or, que vois-je aujourd'hui ? Le Conseil d'Etat écrit une lettre à M. Gygi : «Par la présente, nous vous informons que nous allons constituer deux groupes ad hoc, composés des différents partenaires concernés pour traiter de ces deux questions.» Cela revient à dire que l'Alliance de gauche, une fois de plus, avait raison, une année avant tout le monde. On s'en réjouit, mais nous demandons à la présidente, Mme Ruegsegger, qui maintient par-devers elle le rapport de majorité, de le déposer dans les plus brefs délais. Cela aurait déjà dû être fait en septembre de l'an dernier, afin que nous puissions déposer un rapport de minorité, revenir sur ce projet de loi et l'adopter, puisque même le Conseil d'Etat suit la proposition de l'AdG. J'attends donc une prise de position du Conseil d'Etat, non seulement sur la détermination qu'il a faite parvenir à M. Gygi, mais, en plus, sur sa détermination quant à notre projet de loi.
Réponse du Conseil d'Etat
M. Carlo Lamprecht. Pour ce qui concerne la Poste, il est vrai que, lorsque le programme Optima avait été abandonné, la direction de la Poste nous avait promis que lorsqu'elle aurait terminé son programme et défini le nombre de bureaux de poste à fermer, elle ouvrirait les négociations avec les autorités et les partenaires sociaux. Elle ne l'a pas fait et c'est dans ce sens que le Conseil d'Etat a écrit à la direction de la Poste.
Je vous propose, bien entendu, de créer un groupe de travail et de réflexion pour négocier ces fermetures, mais sont concernés d'abord et avant tout les maires des communes, qui vivent le problème sur le plan local, et les représentants des partenaires sociaux de la Poste et du gouvernement, dans un premier temps. Maintenant, si vous voulez que l'on revienne sur le projet de l'Alliance de gauche, je veux bien, mais c'est le fait de la commission de l'économie.
Cette interpellation urgente est close.