Séance du
jeudi 16 novembre 2000 à
17h
54e
législature -
4e
année -
1re
session -
51e
séance
IU 956
M. Rémy Pagani (AdG). Ma deuxième interpellation s'adresse à Mme Brunschwig Graf et concerne une enseignante.
Bien souvent, nous nous plaignons des salaires de misère, des conditions de travail discutables faites à certaines personnes dans le privé. Récemment, j'ai eu l'occasion de descendre dans la rue pour défendre des membres du personnel d'Iberia qui, après plus de trente ans d'activité, n'ont reçu, pour tout dédommagement, que des billets d'avion et trois mois de salaire, alors que la coutume veut, dans notre canton, que de telles personnes, proches de la retraite, se voient proposer des reclassements.
S'il faut dénoncer ce genre d'attitude du secteur privé, j'ai là un cas concret qui concerne le secteur public. Il s'agit d'une assistante de laboratoire qui travaille depuis 1971 au département de l'instruction publique et qui fait les frais de la nouvelle maturité, puisque celle-ci n'oblige plus à avoir le même nombre d'assistants de laboratoire qu'auparavant. Ainsi, cette dame, qui sert l'Etat depuis trente ans, a vu ses trente heures d'appui d'enseignement se réduire à six heures. Malheureusement pour elle, elle est frontalière, ce qui implique qu'elle ne touchera des indemnités chômage ni en Suisse, puisqu'elle n'y a pas droit, ni en France, puisque la France ne reconnaît pas les gains intermédiaires.
Je me suis inquiété de cette situation. J'ai pris contact avec Mme Extermann et pour toute réponse et toute garantie, je vous lis la lettre que j'ai reçue de M. Cirlini, qui fait partie de la direction générale de l'enseignement post-obligatoire. Je cite : «Par son ancienneté, Mme X jouira, avec les réserves d'usage, d'une priorité sur les assistants non licenciés récemment engagés.» Je trouve déplorable que le département ne puisse pas donner la garantie à cette personne qu'elle retrouvera des heures pour le type d'enseignement qu'elle prodigue depuis trente ans, alors que nous avons une masse d'employés suffisante qui nous permettrait de le faire.
Ma question est très simple : Mme Brunschwig Graf va-t-elle faire en sorte que cette personne ne se retrouve pas dans la pauvreté et quelles garanties concrètes va-t-elle lui donner ?
Réponse du Conseil d'Etat
Mme Martine Brunschwig Graf. Ma réponse va être très simple : je ne sais pas de quoi me parle M. Pagani, je n'ai rien compris à son intervention ! (Exclamations.) Sur les cent députés de cette salle, il y en a sans doute nonante-neuf qui savent que, lorsqu'on me pose une question sur un cas particulier, lorsqu'on me donne les coordonnées de la personne et toutes les précisions nécessaires, on reçoit une réponse. Alors, je suggère au centième député ici présent qu'il fasse de même et je lui répondrai volontiers. Pour l'instant, je suis incapable de lui donner une autre réponse, ne sachant pas de quoi il s'agit, au vu de son descriptif. J'en suis bien désolée ! (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.