Séance du vendredi 18 décembre 1998 à 17h
54e législature - 2e année - 2e session - 61e séance

IU 585
8. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Dolorès Loly Bolay : Dysfonctionnements à l'hôpital cantonal. ( ) IU585
Mémorial 1998 : Développée, 7380.

M. Guy-Olivier Segond. Mme Loly Bolay Cruz m'a interpellé sur le fonctionnement du bloc opératoire de pédiatrie et, en particulier, sur la garde des instrumentistes. Etant donné que dans ce domaine l'opinion des professionnels me paraît tout aussi importante - voire plus importante - que l'avis des politiques, j'ai posé la question à la responsable de ce bloc opératoire, la professeure Claude Le Coultre, que vous connaissez et que vous appréciez. Elle m'a indiqué que la garde de nuit d'instrumentistes du bloc opératoire de pédiatrie ne se justifiait pas pour les raisons suivantes :

- d'une part, parce que les urgences nocturnes sont évidemment irrégulières et ne requièrent pas une garde sur place, par ailleurs fort coûteuse;

- d'autre part, parce que le dispositif de piquet mis en place offre, selon la professeure responsable, toute garantie sur le plan de la sécurité des soins étant donné que les instrumentistes de piquet sont sur place dans les quinze minutes qui suivent l'appel d'urgence. C'est une condition sine qua non à leur engagement. Le personnel concerné prend toutes dispositions utiles sur le plan de son logement pour respecter cet impératif et, dans un cas particulier que je ne connais pas, Mme Le Coultre m'a confirmé que les faits auxquels vous faites allusion n'avaient eu aucune conséquence grave.

Sur un plan plus général, je suis régulièrement interpellé, notamment par vous, sur les sous-dotations en effectifs de la pédiatrie. A cet égard, j'aimerais vous rappeler, Madame la députée, ce que je vous ai déjà dit à plusieurs reprises. Ces deux dernières années, l'hôpital des enfants a eu une augmentation de plus de cinquante postes, ce qui représente une augmentation de la dotation du personnel de plus de 10%. La pédiatrie est normalement et régulièrement dotée. Il incombe évidemment aux professeurs qui la dirigent de veiller à engager plutôt des soignants financés par l'argent destiné à l'hôpital que des chercheurs qui devraient être financés par l'argent destiné à l'université.

Cette interpellation urgente est close.