Séance du
jeudi 17 décembre 1998 à
17h
54e
législature -
2e
année -
2e
session -
56e
séance
IU 584
M. Christian de Saussure (L). Mon interpellation s'adresse à M. Guy-Olivier Segond.
Monsieur le président, ce n'était au départ qu'une rumeur, certes persistante. Puis, l'apéritif d'adieu qu'elle a offert à son équipe tendait à montrer que les choses se précipitaient, mais sans que personne ne puisse rien confirmer, en tout cas pas les partenaires médico-sociaux habituels de votre département.
La presse l'a fait : hier «Le Temps», aujourd'hui la «Tribune de Genève» et «Le Courrier». Ainsi donc, vous avez fait nommer, par le Conseil d'Etat, au poste de directrice de la santé la doctoresse Annie Mino, avec comme mission, je cite : «la responsabilité des services et des institutions chargés de la promotion de la santé et de la prévention, du réseau des soins, des professionnels de la santé ou de la planification sanitaire qualitative» - rien de moins...
Sachant les grandes difficultés relationnelles que la doctoresse Mino a rencontrées depuis toujours dans ses équipes avec un certain nombre de ses collaborateurs, la difficulté également fréquente de dialogue, ou la détermination parfois excessive de ses opinions et de ses prises de position ou de décision, j'avoue éprouver une inquiétude légitime et un doute sérieux quant au travail de partenariat et d'ouverture indispensable à la bonne marche et à la réussite de ses missions.
Monsieur le conseiller d'Etat, entendez-vous, par votre choix, faire aboutir à n'importe quel prix vos désirs - pardon, vos projets... - gouvernementaux ? C'est ma première question.
Ma deuxième question est la suivante : pensez-vous que la fin justifie n'importe quels moyens, fût-ce au prix d'une absence de dialogue ou d'un pouvoir tyrannique ?