Séance du
jeudi 24 septembre 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
11e
session -
37e
séance
IU 537
M. Alberto Velasco (S). Ma deuxième interpellation urgente, également adressée à M. Ramseyer, concerne l'aberrante commémoration du centième anniversaire de la mort de Sissi.
Il est tout à fait regrettable que les citoyens de cette République n'aient pas eu à se prononcer sur la statue proposée par un lobby hôtelier à la mémoire de la figure pitoyable et tragique d'Elisabeth d'Autriche, représentante d'une dynastie autocratique, dont une démocratie n'a pas à célébrer la mémoire, encore moins en lui consacrant une statue.
Vous avez, Monsieur Ramseyer, en tant que président d'un gouvernement républicain, encensé ce personnage dans la «Feuille d'avis officielle» et participé à l'inauguration de sa statue.
Ne trouvez-vous pas un peu cocasse, Monsieur le président, qu'un représentant d'une république - dont la plupart, soit dit en passant, sont issues de régicides - encense une digne représentante de ce pouvoir décrié par tant de républicains ?
Ce n'est pas la haine qui a poussé M. Luigi Luccheni à perpétrer ce régicide, mais le désespoir de millions d'êtres humains qui, à cette époque, étaient bien démunis.
Pour les raisons que je viens d'invoquer, j'espère, Monsieur le président, que vous assisterez à l'inauguration d'une statue érigée à la mémoire du régicide M. Luigi Luccheni.