Séance du
vendredi 12 juin 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
9e
session -
27e
séance
IU 496
M. Guy-Olivier Segond, conseiller d'Etat. M. Pierre-Alain Champod a interpellé le Conseil d'Etat en posant trois questions précises en relation avec le regroupement des pharmacies hospitalières sur un seul site : l'hôpital cantonal.
Il s'agit d'une longue affaire, qui montre l'ampleur de la concertation, ses difficultés et le temps consacré à l'élaboration d'une réforme.
C'est en effet le 6 décembre 1994 - voilà plus de trois ans - que le conseil d'administration des hôpitaux universitaires de Genève, où siègent un représentant par parti politique et trois représentants du personnel élus par le personnel, a décidé de faire étudier la création d'une seule pharmacie pour tous les hôpitaux universitaires de Genève.
Une étude préalable a été réalisée pour la mise en place de cette pharmacie unique. La période de concertation a pris plusieurs mois. Le rapport final a été adopté avec l'accord des représentants du personnel près de deux ans plus tard, le 7 mai 1996. Dès ce moment-là, des séances d'information destinées à l'ensemble du personnel des pharmacies ont été organisées. Le processus a été suivi par un groupe technique paritaire composé, dès le début, des représentants des employeurs et des employés. Enfin, une information détaillée a été distribuée à toutes les unités des hôpitaux universitaires de Genève concernées. Un an plus tard, en août 1997, a été établi un rapport évaluant le dispositif et procédant à quelques adaptations de détails.
Ce dispositif, qui a motivé votre interpellation, est fondé sur une centralisation de la fabrication, du stockage et de l'achat des médicaments nécessaires aux structures hospitalières et extra-hospitalières des hôpitaux universitaires de Genève. Il y a, c'est exact, une seule pharmacie, mais il est faux de prétendre que des médicaments sont livrés par taxi en cas de besoin : chaque unité de soins dispose, dans l'unité même, du stock de médicaments nécessaires et courants pour une période de plusieurs jours.
Il n'en demeure pas moins, et c'est probablement ce qui a motivé votre interpellation, que ces prochains jours trois employés de Belle-Idée, au bénéfice de la sécurité de l'emploi, qui ne sont ni promus ni rétrogradés, doivent être déplacés à l'hôpital cantonal, quatre ans après le début de l'étude du problème et de sa mise en oeuvre. Ce déplacement est considéré par certains comme une attaque frontale contre les acquis sociaux et me vaut un préavis de grève générale à Belle-Idée jeudi prochain.
Nous verrons donc bien s'il y a une grève générale parce que trois fonctionnaires doivent être déplacés de Belle-Idée à l'hôpital cantonal ! (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.