Séance du
jeudi 19 mars 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
6e
session -
9e
séance
IU 458
M. Charles Beer (S). Ma deuxième interpellation urgente revêt un caractère plus général. Elle concerne les mesures d'application de la loi genevoise sur le chômage.
Ces mesures sont les allocations de retour à l'emploi, les emplois temporaires et les stages.
Or, depuis quelque temps, nos permanences enregistrent de plus en plus de plaintes. Elles émanent des personnes en fin de droit qui ont adressé des demandes d'emploi temporaire à vos services et pour qui aucune solution n'a été trouvée. Certaines sont sans réponse depuis plusieurs semaines, d'autres depuis plus d'un mois. Elles vivent sans ressources dans l'attente d'un emploi temporaire.
Selon mes propres renseignements - je serai donc circonspect ! - quatre personnes, à l'office de l'emploi, gèrent, à elles seules, mille six cents dossiers de chômeurs et chômeuses en fin de droit. C'est absolument inacceptable en matière de normes européennes et de normes d'offices régionaux de placement !
Une telle situation est inadmissible parce que, faute de moyens, la volonté du législateur est bafouée. Les personnes qui en sont victimes en font largement les frais. Aucun rattrapage n'est prévu pour elles. La seule solution qui leur reste est de s'adresser à l'Hospice général pour autant, bien sûr, qu'un délai rapide soit arrêté.
Sachant que vous avez bloqué un certain nombre de postes, je vous demande, Monsieur Lamprecht, quelles mesures d'urgence vous entendez prendre pour permettre à ces personnes de ne pas avoir de trou dans leur revenu. Elles sont des dizaines, aujourd'hui, à se trouver dans une situation absolument catastrophique.